Après Carmen et Ninon, voici mon troisième visiteur : HANS ! Qui, en tant que Parisien, bénéficiera de la gratuité dans les musées, si jamais nous allons dans les musées (en vertu du jumelage Paris/Rome, pour ceux qui pourraient être intéressés).
Au programme ? Carnaval de Poggio Mirteto dimanche, visite des catacombes dans la semaine ... et le reste, improvisation ! Donc encore une fois pas d'article pendant un petit moment, mais je serais de retour (pour vous jouer un mauvais tour ...)
(c'est la seule photo que j'aie de Hans et moi ... et on est pas bien beaux, mais très contents de faire une sale gueule)
dimanche 26 février 2012
samedi 25 février 2012
L'école de la rue
Yoooo mec ! Aujourd'hui j'te parle de l'école de la rue, t'as vu. Celle où que t'apprend des vrais trucs, et pas à conjuguer au futur paske d'abord, t'as cru qu'y avait un futur ou quoi ? Espèce de neuneu, c'est la crise, notre génération elle conjugue que au présent tséé ...
Hum, huum, pardon. On la refait :
Bonjour,
J'ai déjà évoqué mes déboires à l'université à diverses reprises. Problèmes administratifs, examens qui se passent plus ou moins bien ...Aujourd'hui, je vous parle d'un aspect essentiel d'erasmus : on en apprend plus dehors qu'à la fac. Premièrement, parce qu'à la fac, on comprend vraiment pas tout. Et deuxièmement, parce qu'on apprend énormément du contact avec l'autre (cuicui). Oui, parce qu'en fait on est pas très différent les uns des autres, on est tous des hooooommes, mais quand même, ces ritals, ils font pleins de trucs bizarres, que nous, les Français, on fait pas.
C'est d'ailleurs mon sujet de conversation préféré quand on fait un truc, même banal, comme regarder les Simpsons : "Et dans ton pays, c'est comment ?" (Marge a-t-elle la voix grave ? Tu regardais quand tu étais petit ? Est ce que tu préfère Homer ou Bart ?)
Petit résumé de ce que j'ai appris in Italia (n'oubliez pas de cliquer sur les liens en rose pour plus de surprises et de blagounettes) :
A me faufiler dans le trafic romain
Prenant mon courage à deux mains, je me jette à présent à corps perdu au milieu des smarts, des vespas et autres fiat 500, armée d'un regard de killer qui dit "je passe, et pas toi". Il faut savoir qu'à Rome, il n'y a pas toujours de feux pour régler la circulation. Et à certains endroits, c'est assez terrible, comme Piazza Venezia. Le trafic est intense, et pour rejoindre l'altare alla patria, il faut braver le flot nerveux des véhicules.
Certains touristes passent environ 12% de leur séjour plantés sur le trottoir (source : IRSF, Institut Romain de Statistiques Farfelues).
Alors comment faire ? Quand on est un novice, on repère le romain habitué, on se colle à ses basques, et au moindre mouvement de sa part, on suit. Si on est un peu plus averti, on applique une règle simple : si l'automobiliste me voit et est en mesure de ralentir, je traverse, et je le fusille du regard.
A faire la différence entre pizza romaine et pizza napolitaine
... qui tient dans la pâte. La pâte romaine est fine, croustillante, tandis que la pâte napolitaine est épaisse, moelleuse. Choisissez votre camp ... Perso je me range côté napolitain. De toute façon en Italie, la pâte à pizza, c'est toujours de la folie. Il n'y a pas d'autre mot.
A parler avec les mains
J'espère que vous allez apprécier l'illustration parce que je me ridiculise un peu, quand même. Surtout que j'ai fait les photos dans ma chambre, sur laquelle tout l'immeuble d'en face à la chance de pouvoir regarder.C'est donc un phénomène bien connu, les italiens parlent avec les mains. Et franchement, c'est vraiment pratique quand on maîtrise mal la langue de Dante. J'ai donc appris à tordre mon visage, mes mains et mes bras dans tous les sens afin d'exprimer une plus large palette d'expressions. Voyez plutôt :
1) Ma dai ??! est un peu intraduisible. On peut le dire sur un tas de tons différents qui en font varier le sens. Du "sérieuuuux ???" au "tu déconnes ?" au "nooon ?!!" ... Surprise, lassitude, consternation, étonnement ... Un peu difficile à maîtriser mais parfait pour faire genre je parle l'italiano comme une vraie.
Donc on joint les doigts comme pour se faire taper dessus avec une règle, on secoue la main, on choisit une expression de sourcil adaptée au message véhiculé par notre "ma dai" et c'est bon !
2) Boh ... Très pratique aussi et très drôle quand on est pas habitué. Le boh exprime l'incertitude. Le je sais pas.
On hausse les épaules, éventuellement on écarte les bras du corps, paumes ouvertes, et on mime l'incompréhension (enfin ça on est pas obligés, mais personnellement, j'ai tendance à sur jouer pour me faire comprendre, en Italie)
3) Le "non mi frega niente" : je m'en fous. J'ai dû l'utiliser genre deux fois, à des fins humoristiques uniquement, je sais pas trop comment il marche vraiment. La première fois où je l'ai testé, c'était à une soirée où on m'a parlé anglais, voyant mes difficultés en italien, et je me suis lancée "Parlo italiano ... io, l'inglese ... [GESTE]", ce qui a fait rire mon auditoire. Good point (ou pas).
Donc il s'agit de frotter une ou deux fois le dos de sa main sous son menton.
Il y en a d'autres aussi, mais un peu plus ... vulgaires. Je ne voudrais pas que ce blog perde sa dimension grand public.
A cuire correctement les pâtes
Ah, la pasta al dente ! Ici, c'est la norme. Ce qu'en France, on jugerait "cuit" est appelé dans la péninsule "sopracotta", "surcuit". Et c'est inadmissible. Interdit par la loi. Puni par la cour suprême. De décapitation immédiate.
Reste à définir la notion d'al dente. Encore un peu dure ou carrément croquante ? Tout dépend de qui se trouve derrière les fourneaux.
C'est comme ça que chez moi, on s'est retrouvés à mener la "guerre de la pasta". Roberto, le compagnon de ma proprio, est plutôt partisan de la pâte en béton, presque crue. Ma proprio, elle, reste fidèle à un al dente conventionnel et fédérateur, tandis moi, je me range plutôt dans la camp de la pasta sopracotta, à laquelle je suis habituée. Du coup quand on mange ensemble, c'est à qui goûtera la pasta en premier pour décider du temps de cuisson. Je tremble encore rien qu'à l'idée de la pasta alla Roberto.
A me méfier du piment
Quand un italien vous dit "attention, ça pique", vous dites "non merci, je vais plutôt prendre autre chose". Sérieusement. Mon estomac se rappelle encore de cette nuit où nous avons voulu faire les belles du genre "tu m'as pris pour qui ? envoie la pizza au piment !" ... Oui, ben non. Non. Non.
Autre découverte : si vous léchez un piment (ça peut arriver plus vite qu'on ne le pense), ne vous léchez pas les lèvres ensuite. Même si vous vous êtes brossé les dents. Même si une heure s'est écoulée. Encore moins si vous avez les lèvres gercées. Parce que ça pique sa mère.
A ne pas vexer un romain
Avant de venir à Rome, j'ai lu que selon une considération populaire, un romain, c'est un mec dont la famille est née à Rome depuis 7 générations. Arrivée en Italie, moi et mon langage balbutiant on trouvait ça trop drôle de demander aux gens "-Mais ... t'es un romain, mais un romain de Rome ?" ... "Depuis combien de générations ?" ... Heureusement pour moi je n'étais pas en mesure de comprendre la réponse en patois mais vu qu'après la communication était un peu ... difficile, et pas à cause de mon niveau de langue, j'ai conclu que cette question était à éviter. Mais bon, entre nous ... sono pazzi questi romani !
Voilà tout pour aujourd'hui, après six mois passés en Italie (déjàààààààààààà quelle horreur ça passe TROP vite), c'est pas mal non ? On en reparlera dans quelque temps pour voir si ça évolue. Allez, je vais profiter du printemps et des 18° qu'il fait dehors !!
Hum, huum, pardon. On la refait :
Bonjour,
J'ai déjà évoqué mes déboires à l'université à diverses reprises. Problèmes administratifs, examens qui se passent plus ou moins bien ...Aujourd'hui, je vous parle d'un aspect essentiel d'erasmus : on en apprend plus dehors qu'à la fac. Premièrement, parce qu'à la fac, on comprend vraiment pas tout. Et deuxièmement, parce qu'on apprend énormément du contact avec l'autre (cuicui). Oui, parce qu'en fait on est pas très différent les uns des autres, on est tous des hooooommes, mais quand même, ces ritals, ils font pleins de trucs bizarres, que nous, les Français, on fait pas.
C'est d'ailleurs mon sujet de conversation préféré quand on fait un truc, même banal, comme regarder les Simpsons : "Et dans ton pays, c'est comment ?" (Marge a-t-elle la voix grave ? Tu regardais quand tu étais petit ? Est ce que tu préfère Homer ou Bart ?)
Petit résumé de ce que j'ai appris in Italia (n'oubliez pas de cliquer sur les liens en rose pour plus de surprises et de blagounettes) :
A me faufiler dans le trafic romain
Prenant mon courage à deux mains, je me jette à présent à corps perdu au milieu des smarts, des vespas et autres fiat 500, armée d'un regard de killer qui dit "je passe, et pas toi". Il faut savoir qu'à Rome, il n'y a pas toujours de feux pour régler la circulation. Et à certains endroits, c'est assez terrible, comme Piazza Venezia. Le trafic est intense, et pour rejoindre l'altare alla patria, il faut braver le flot nerveux des véhicules.
Certains touristes passent environ 12% de leur séjour plantés sur le trottoir (source : IRSF, Institut Romain de Statistiques Farfelues).
Alors comment faire ? Quand on est un novice, on repère le romain habitué, on se colle à ses basques, et au moindre mouvement de sa part, on suit. Si on est un peu plus averti, on applique une règle simple : si l'automobiliste me voit et est en mesure de ralentir, je traverse, et je le fusille du regard.
A faire la différence entre pizza romaine et pizza napolitaine
... qui tient dans la pâte. La pâte romaine est fine, croustillante, tandis que la pâte napolitaine est épaisse, moelleuse. Choisissez votre camp ... Perso je me range côté napolitain. De toute façon en Italie, la pâte à pizza, c'est toujours de la folie. Il n'y a pas d'autre mot.
A parler avec les mains
J'espère que vous allez apprécier l'illustration parce que je me ridiculise un peu, quand même. Surtout que j'ai fait les photos dans ma chambre, sur laquelle tout l'immeuble d'en face à la chance de pouvoir regarder.C'est donc un phénomène bien connu, les italiens parlent avec les mains. Et franchement, c'est vraiment pratique quand on maîtrise mal la langue de Dante. J'ai donc appris à tordre mon visage, mes mains et mes bras dans tous les sens afin d'exprimer une plus large palette d'expressions. Voyez plutôt :
1) Ma dai ??! est un peu intraduisible. On peut le dire sur un tas de tons différents qui en font varier le sens. Du "sérieuuuux ???" au "tu déconnes ?" au "nooon ?!!" ... Surprise, lassitude, consternation, étonnement ... Un peu difficile à maîtriser mais parfait pour faire genre je parle l'italiano comme une vraie.
Donc on joint les doigts comme pour se faire taper dessus avec une règle, on secoue la main, on choisit une expression de sourcil adaptée au message véhiculé par notre "ma dai" et c'est bon !
2) Boh ... Très pratique aussi et très drôle quand on est pas habitué. Le boh exprime l'incertitude. Le je sais pas.
On hausse les épaules, éventuellement on écarte les bras du corps, paumes ouvertes, et on mime l'incompréhension (enfin ça on est pas obligés, mais personnellement, j'ai tendance à sur jouer pour me faire comprendre, en Italie)
3) Le "non mi frega niente" : je m'en fous. J'ai dû l'utiliser genre deux fois, à des fins humoristiques uniquement, je sais pas trop comment il marche vraiment. La première fois où je l'ai testé, c'était à une soirée où on m'a parlé anglais, voyant mes difficultés en italien, et je me suis lancée "Parlo italiano ... io, l'inglese ... [GESTE]", ce qui a fait rire mon auditoire. Good point (ou pas).
Donc il s'agit de frotter une ou deux fois le dos de sa main sous son menton.
Il y en a d'autres aussi, mais un peu plus ... vulgaires. Je ne voudrais pas que ce blog perde sa dimension grand public.
A cuire correctement les pâtes
Ah, la pasta al dente ! Ici, c'est la norme. Ce qu'en France, on jugerait "cuit" est appelé dans la péninsule "sopracotta", "surcuit". Et c'est inadmissible. Interdit par la loi. Puni par la cour suprême. De décapitation immédiate.
Reste à définir la notion d'al dente. Encore un peu dure ou carrément croquante ? Tout dépend de qui se trouve derrière les fourneaux.
C'est comme ça que chez moi, on s'est retrouvés à mener la "guerre de la pasta". Roberto, le compagnon de ma proprio, est plutôt partisan de la pâte en béton, presque crue. Ma proprio, elle, reste fidèle à un al dente conventionnel et fédérateur, tandis moi, je me range plutôt dans la camp de la pasta sopracotta, à laquelle je suis habituée. Du coup quand on mange ensemble, c'est à qui goûtera la pasta en premier pour décider du temps de cuisson. Je tremble encore rien qu'à l'idée de la pasta alla Roberto.
A me méfier du piment
Quand un italien vous dit "attention, ça pique", vous dites "non merci, je vais plutôt prendre autre chose". Sérieusement. Mon estomac se rappelle encore de cette nuit où nous avons voulu faire les belles du genre "tu m'as pris pour qui ? envoie la pizza au piment !" ... Oui, ben non. Non. Non.
Autre découverte : si vous léchez un piment (ça peut arriver plus vite qu'on ne le pense), ne vous léchez pas les lèvres ensuite. Même si vous vous êtes brossé les dents. Même si une heure s'est écoulée. Encore moins si vous avez les lèvres gercées. Parce que ça pique sa mère.
A ne pas vexer un romain
Avant de venir à Rome, j'ai lu que selon une considération populaire, un romain, c'est un mec dont la famille est née à Rome depuis 7 générations. Arrivée en Italie, moi et mon langage balbutiant on trouvait ça trop drôle de demander aux gens "-Mais ... t'es un romain, mais un romain de Rome ?" ... "Depuis combien de générations ?" ... Heureusement pour moi je n'étais pas en mesure de comprendre la réponse en patois mais vu qu'après la communication était un peu ... difficile, et pas à cause de mon niveau de langue, j'ai conclu que cette question était à éviter. Mais bon, entre nous ... sono pazzi questi romani !
Voilà tout pour aujourd'hui, après six mois passés en Italie (déjàààààààààààà quelle horreur ça passe TROP vite), c'est pas mal non ? On en reparlera dans quelque temps pour voir si ça évolue. Allez, je vais profiter du printemps et des 18° qu'il fait dehors !!
jeudi 23 février 2012
La photo du jour, XIII
C'est le printemps ! Youpi ! C'est le moment où je me félicite d'avoir choisi le sud de l'europe pour mon erasmus. Il fait beau, doux, soleil, les oiseaux chantonnent et je laisse tomber le gros manteau de laine bouillie. Et bientôt il y aura des fleurs de partout ! J'anticipe juste un petit peu ...
Vive le printemps !
Clément, dans sa vidéo sur son blog, parle du printemps Berlinois et de la douceur de ses 2° ... Héhéhé voici les températures romaines :
Garbatella |
Vive le printemps !
Clément, dans sa vidéo sur son blog, parle du printemps Berlinois et de la douceur de ses 2° ... Héhéhé voici les températures romaines :
trollface |
lundi 20 février 2012
La philosophie dans la cuvette
Aujourd'hui, j'ai battu mon record, j'ai passé deux heures et demie d'affilé assise dans la bibliothèque universitaire, sans bouger, à part pour tourner les pages doctement. J'ai pas trop soupiré, je ne me suis pas endormie, j'ai lu mon chapitre sur le rapport qu'entretient la littérature postcoloniale avec les canons anglais, (20 pages en italien, pfiouuu), j'ai regardé que 82 fois par la fenêtre, et puis je suis partie, la tête pleine de concepts et de savoir, sans oublier de faire un tour aux toilettes.
Et on fait quoi dans les facs aux toilettes ? Ben on lit ce qui est écrit sur la porte, pour se détendre (enfin pas trop longtemps parce que c'est pas l'endroit du monde où tu voudrais passer le restant de tes jours, si tu vois ce que je veux dire).
Devant les "Enculés d'italiens racistes", les "je suce au 0615******", ou les "Les femmes c'est comme un petit pot de crème, on aime bien y tremper les doigts" (philosophie et poésie bonjour !) ... je n'ai pu m'empêcher de penser que c'est fou le décalage entre les trucs hyper intelligents qu'on vient lire à la BU, et les trucs complètement stupides qu'on écrit dans les toilettes du même lieu.
Karl Marx écrivait-il lui aussi "Karl et Friedrich bestaaaa 4 life" sur les murs des toilettes de son université ? Diderot se détendait-il en se fendant d'un "La fidélité n'est qu'un phénomène CUL-turel" (rires gras) ? Albert Einstein s'amusait-il de petites énigmes comme "cheval/mouche = pie" ?
On ne le saura jamais ...
Signé Lucie, blogueuse engagée dans les grands débats d'aujourd'hui.
(bientôt, je vous parlerait du "phénomène bidet" - mais d'abord je dois mener l'enquête !)
ouais je prend des photos des chiottes parce que je suis une blogueuse engagée |
Devant les "Enculés d'italiens racistes", les "je suce au 0615******", ou les "Les femmes c'est comme un petit pot de crème, on aime bien y tremper les doigts" (philosophie et poésie bonjour !) ... je n'ai pu m'empêcher de penser que c'est fou le décalage entre les trucs hyper intelligents qu'on vient lire à la BU, et les trucs complètement stupides qu'on écrit dans les toilettes du même lieu.
Karl Marx écrivait-il lui aussi "Karl et Friedrich bestaaaa 4 life" sur les murs des toilettes de son université ? Diderot se détendait-il en se fendant d'un "La fidélité n'est qu'un phénomène CUL-turel" (rires gras) ? Albert Einstein s'amusait-il de petites énigmes comme "cheval/mouche = pie" ?
On ne le saura jamais ...
Signé Lucie, blogueuse engagée dans les grands débats d'aujourd'hui.
(bientôt, je vous parlerait du "phénomène bidet" - mais d'abord je dois mener l'enquête !)
Libellés :
humour,
la sapienza,
toilettes
samedi 18 février 2012
Albert et Simone à San Lorenzo
"Simone et Albert à la mairie de Saint Plouc-les-bains, juillet 1971" |
" - Que ferons nous pour notre voyage de noces Albert ?
- On pourrait aller dans la Meuse, ma tante Gilberte possède un charmant pavillon ... On y ferait de belles promenades, et puis, c'est bientôt la saison des champignons !
- Mais quel ennui ! Oh non Albert, je veux m'amuser moi, je veux découvrir, je veux voyager ... et puis ta tante Gilberte a mauvaise haleine et du poil au menton !
- Aaah Simone ...
- Tu sais, j'ai pensé à quelque chose ...
- Ah oui ? Dis moi !
- Et si on visitais Rome ? L'autre jour, à la bibliothèque, je feuilletais un guide qui en fait un portrait merveilleux !
- Quelle bonne idée Simone ! Nous visiterons le Colisée, le marché de Trajan, peut être pourrons nous même apercevoir le Pape !!
- Oh, Albert, quel ennui, quelle barbe ! Non, c'est moi qui déciderais de tout, car j'ai lu dans le guide toutes sortes de bons conseils. Albert ... nous visiterons San Lorenzo, le quartier underground, universitaire, festif, communiste et contestataire !
- Mais ... mais ... Simone, enfin ! Je ne te reconnais plus !
- Allez, fais tes bagages, et en voiture Albert !"
Si, comme Simone et Albert, vous venez passer des vacances à Rome et que vous avez envie de vous amuser ... eh bien vous avez de la chance, car on dirait que j'ai retrouvé le guide dont parle Simone ... (c'est complètement fou, n'est ce pas ?).
Pour commencer,
Le plan :
Alors, voyons voir, qu'avons nous ? Que cache ce quartier ? J'ai enquêté pour vous, et, aussi dingue que cela puisse paraître, le guide de Simone est toujours d'actualité.
Mais avant toute chose, voici un petit topo sur comment venir :
- en métro A ou B, descendre à Termini
- de là, si vous êtes un vrai flemmard, vous prenez le 492 jusqu'à la place du Verano
- pour les plus fous fous, 15 minutes de marche un plan à la main et vous êtes au tié quar.
NB : le 492 est du genre capricieux. Je l'ai déjà attendu 25 minutes. Je dis ça, je dis rien.
L'église :
San Lorenzo c'est un quartier qui a été partiellement bombardé pendant la seconde guerre mondiale, ce qui explique probablement son plan en damier. Du coup, l'église n'est pas vraiment très ancienne, mais elle a son charme. A la période de Noël, des décorations lumineuses molto molto kitsch ornent la façade. Mais ce que j'aime surtout, ce n'est pas l'église mais la place qui la borde, véritable cœur du quartier. C'est là qu'on se donne rendez vous avant de sortir le soir, là qu'on lieu des concerts gratuits l'été, là qu'on joue au baby foot en janvier, là qu'on rencontre des gens ...
The place to be, Simone !
=> Piazza dell'Immacolata
Une balade, le mur des graffs, et un peu de shopping :
Bon, soyons honnêtes, une balade dans San Lolo (pour les intimes), c'est du rapide, le quartier est assez petit et concentré sur quelques rues. Mais il n'en est pas moins dénué d'intérêt. Déjà, les façades. Ah, toutes ces couleurs ! Tous ces détails sur les façades, graffitis, tags, autocollants, etc ... Et au détour d'une rue, un musée à ciel ouvert, que j'appelle le "mur des graffs", ou l'ont peut voir de très belles œuvres (je m'engage pour le street art, oui, œuvres !). Pour les amoureux de fripes, San Lorenzo est également le quartier idéal : via dei Vosci, on compte pas moins de 3 fripes super sympas ! Bon, les prix sont parfois trop élevés, du genre "c'est vintage alors c'est cher" mais on y trouve quand même de bonnes affaires, et de la qualité.
Ah et si vous voulez un peu de calme après tout ça, il y a toujours le cimetière du Verano, Piazza del Verano, dont je parle ici !
Le mur des graffs : via degli Ausoni
Les friperies :
King Size Shop, via dei Volsci 101d
Pifebo, via dei Volsci 101
La troisième dont je ne me rappelle pas le nom, via dei Volsci 137 (et je suis pas très sûre du numéro non plus, mais bon)
un bout du mur des graffs |
un haut de maillot trouvé 5 balles dans une des fripes |
façade de San lolo |
Ben oui, elle a dit quoi Simone ? Qu'elle voulait s'éclater pardi ! Ben elle s'est pas trompée de coin, San Lorenzo est juste rempli de bars. Voici mes préférés :
- Le caffé San Lorenzo :
Parce que cet endroit bizarre mélange déco d'inspiration maghrébine, bouffe chinoise et bière Peroni pas cher. Rien que ça. On se sert soi-même dans le frigo, on demande le nombre de verres voulus et c'est parti. L'aperitivo coûte 6 euros et on y mange du riz cantonnais et des raviolis chinois (désolée pour la généralisation du mot "chinois", mais j'y connais rien en bouffe asiat')
via dei Sabelli 46
- Le Mura :
Pour écouter de la bonne musique, voir des concerts dans un tout petit espace et surtout jouer au baby gratos. Oui, j'ai élu le baby foot moyen de sociabilisation facile numéro un of the world. A part ça Le Mura c'est le premier bar où j'ai cramé le dance floor, où j'ai rencontré des gens ... bref j'aime beaucoup. Malheureusement les consos sont un peuuuu chères.
via di Porta Labicana 24
- Le Tirabouchon :
La découverte de la semaine dernière. Un bar ou les consos ne sont pas chères ! Alléluia. Pour les erasmus les consos sont à 3 euros 50 tout les jours de toute la vie, et ça, c'est beau. Pour les autres, selon les soirs de la semaine, telle ou telle conso est à bas prix. En plusse, trop guedin, l'endroit est vraiment sympa, plein de monde et chaleureux.
Via Degli Aurunci 26
Et si Simone en veut encore et qu'elle a envie de danser jusqu'au bout de la nuit, qu'elle prenne donc le bus numéro 105 à Porta Maggiore pour descendre à Ponte Casilino et rejoindre le Circolo degli artisti, ze boîte que j'aime à Rome (pourquoi ? espace extérieur immense, trop beau, plein de plantes, bonne musique, soirées cools, concerts pas trop chers ...)
via Casilina Vecchia 42
Et voilà, c'est déjà la fin du voyage pour Albert et Simone ... qu'en ont ils pensé ?
Pour le savoir, il faut le vivre !
(mes autres guides de Rome :
Trastevere
Garbatella
Navona )
Libellés :
guide,
rome,
san lorenzo,
tourisme
vendredi 17 février 2012
C'est pour bientôt
J'ai pas trop le temps, mais plein d'idées. Il se trouve que je lis en ce moment Gli studi post coloniali, un introduzione et que ça parle de psychanalyse, de sociologie, de littérature, de féminisme et de plein de trucs comme le nationalisme, le fascisme, les gender studies et le commerce triangulaire. C'est dense ! (et ça fait 300 pages, BIM)
Du coup, pas trop le temps de mettre mes idées en pratique, mais ça viendra. En attendant, histoire d'essayer de maintenir ici mon lectorat, une image "teaser" comme on dit :
J'ai l'honneur de vous présenter Poupounette et Padenom, qui m'ont accompagné dans pas mal d'aventures depuis quinze ans et qui ont naturellement sauté dans mes bagages au moment de partir à Rome. Poupounette, c'est un peu mon alter égo, l'héroïne de toutes mes histoire d'enfant, une compagnone certes silencieuse, mais toujours là (et c'est parfois pas plus mal, genre Jiminy Croquet on a envie de lui faire fermer sa gueule et d'ailleurs dans la version de Collodi, Pinocchio le tue genre page 12)
Et Padenom alors ? Lui, je lui dois mon permis de conduire. Si, si. Je l'ai passé en tout 4 fois : 3 sans Padenom, et la dernière avec lui, et je l'ai eu. Merci. Alors je me suis dit que ça serait pas plus mal de l'embarquer avec moi, on ne sait jamais.
Là, il faut que j'y aille, je devrais déjà être à la bibliothèque, mais vous retrouverez bientôt Poupounette et Padenom dans de folles aventures romaines. Youhou !
Du coup, pas trop le temps de mettre mes idées en pratique, mais ça viendra. En attendant, histoire d'essayer de maintenir ici mon lectorat, une image "teaser" comme on dit :
Attendre le bus, sport le plus populaire de Rome |
J'ai l'honneur de vous présenter Poupounette et Padenom, qui m'ont accompagné dans pas mal d'aventures depuis quinze ans et qui ont naturellement sauté dans mes bagages au moment de partir à Rome. Poupounette, c'est un peu mon alter égo, l'héroïne de toutes mes histoire d'enfant, une compagnone certes silencieuse, mais toujours là (et c'est parfois pas plus mal, genre Jiminy Croquet on a envie de lui faire fermer sa gueule et d'ailleurs dans la version de Collodi, Pinocchio le tue genre page 12)
Et Padenom alors ? Lui, je lui dois mon permis de conduire. Si, si. Je l'ai passé en tout 4 fois : 3 sans Padenom, et la dernière avec lui, et je l'ai eu. Merci. Alors je me suis dit que ça serait pas plus mal de l'embarquer avec moi, on ne sait jamais.
Là, il faut que j'y aille, je devrais déjà être à la bibliothèque, mais vous retrouverez bientôt Poupounette et Padenom dans de folles aventures romaines. Youhou !
Libellés :
petits malins,
rome
mardi 14 février 2012
Oh mon dieu, il neige(ait) !!
100 ans après la guerre, connaissez vous le big scoop ? Il a neigé à Rome. Ben si. Deux fois. En une semaine.
Et telle une chinoise devant un chat à largo Argentina ("kitty ! kitty ! kittyyyyyyy !), j'étais surexcité devant les premiers flocons, qui sont tombés pendant que j'attendais de passer mon examen (3h30 d'attente, merci l'organisation italienne).
Rome a donc revêtu son manteau blanc, le maire aurait interdit aux voitures de circuler, les bêtes sauvages se seraient déchaînées en hordes pour dévorer les dernières poubelles encore tièdes, la population, prise de panique, aurait dévalisé les supermarchés et le marché noir se serait installé aux carrefours. (si vous voulez lire les articles qui me font ainsi débiter des clichés, cliquez sur les liens)
Donc selon les médias, c'est la panique, la ville est morte, bloquée, sans plus aucune voiture. Je sais que TF1 à supprimé son correspondant local à Rome, mais je ne savais pas que tout les médias avaient fait de même. Honnêtement, bonjour la mauvaise foi, surtout dans l'article de Marcelle Padovani qui franchement devait écrire son papier depuis Paris où dans un appartement sans fenêtre dont elle aurait perdu la clé. Durant toute la semaine de la neige, j'ai largement exploré Rome avec Ninon en bus, métro, noctilien, sans aucun problème si ce n'est une affluence accrue. J'ai vu passer autant de taxis que d'habitude, et on a eu du jus d'orange tout les matins.Par contre, les musées étaient fermés. On a voulu visiter Ostia Antica. Fermé. Pourquoi ? "il y a de la neige dans les arbres, c'est dangereux", me répond la dame qui fait du tricot derrière la vitre (il faisait 12 degrés et tout avait fondu). On a voulu visiter le macro. Fermé. L'autel à la patrie ? Fermé. Bon bon bon.
Mais à part ça ? La neige, pour moi, ça a été : une belle bataille de boules de neige, un souvenir merveilleux et unique, les ruines recouvertes de blanc, un peu plus de chaos à Rome, puis un truc relou qui donne froid aux pieds, un tas de matière grise et sale, plus rien ...
Bon allez, j'envoie les photos et j'arrête de roumeguer.
Et telle une chinoise devant un chat à largo Argentina ("kitty ! kitty ! kittyyyyyyy !), j'étais surexcité devant les premiers flocons, qui sont tombés pendant que j'attendais de passer mon examen (3h30 d'attente, merci l'organisation italienne).
Rome a donc revêtu son manteau blanc, le maire aurait interdit aux voitures de circuler, les bêtes sauvages se seraient déchaînées en hordes pour dévorer les dernières poubelles encore tièdes, la population, prise de panique, aurait dévalisé les supermarchés et le marché noir se serait installé aux carrefours. (si vous voulez lire les articles qui me font ainsi débiter des clichés, cliquez sur les liens)
Donc selon les médias, c'est la panique, la ville est morte, bloquée, sans plus aucune voiture. Je sais que TF1 à supprimé son correspondant local à Rome, mais je ne savais pas que tout les médias avaient fait de même. Honnêtement, bonjour la mauvaise foi, surtout dans l'article de Marcelle Padovani qui franchement devait écrire son papier depuis Paris où dans un appartement sans fenêtre dont elle aurait perdu la clé. Durant toute la semaine de la neige, j'ai largement exploré Rome avec Ninon en bus, métro, noctilien, sans aucun problème si ce n'est une affluence accrue. J'ai vu passer autant de taxis que d'habitude, et on a eu du jus d'orange tout les matins.Par contre, les musées étaient fermés. On a voulu visiter Ostia Antica. Fermé. Pourquoi ? "il y a de la neige dans les arbres, c'est dangereux", me répond la dame qui fait du tricot derrière la vitre (il faisait 12 degrés et tout avait fondu). On a voulu visiter le macro. Fermé. L'autel à la patrie ? Fermé. Bon bon bon.
Mais à part ça ? La neige, pour moi, ça a été : une belle bataille de boules de neige, un souvenir merveilleux et unique, les ruines recouvertes de blanc, un peu plus de chaos à Rome, puis un truc relou qui donne froid aux pieds, un tas de matière grise et sale, plus rien ...
Bon allez, j'envoie les photos et j'arrête de roumeguer.
Garbatella |
vue de la Trinité des Monts |
oh non on est bloqués y a de la neige partout ! |
Largo Argentina, habituel paradis des chats, sous la neige |
Heureusement quelqu'un a fait des chats de neige pour les remplacer |
et la petite photo "lol" pour finir : ça gliiiiiiiiiisse !! (piazza del popolo) |
lundi 13 février 2012
Fan fon fan fon fan fon (...) !
Rhâ aujourd'hui je comptais parler de la neige mais ce matin j'ai dormi (11 heures de sommeil, histoire de récupérer après la venue de Ninon), et cet après midi je dois aller à l'université faire des papiers et étudier. Et puis je suis tombée sur cette vidéo trop marrante que m'a envoyé mon voisin sur le français. Il faut dire qu'en ce moment on distille un peu de vocabulaire de notre langue histoire de. "Je suis chaumière", "Ce soir, on nique", "Turlututu", "J'ai la gueule de bois", "Putain de merde" sont les phrases qui cartonnent.
La vidéo est en italien mais se comprend très bien vu qu'il s'agit d'une leçon de français (je vous traduit juste la phrase que la nana dit à son mec quand ils sont au lit "Dis moi quelque chose en français ?", le reste roule tout seul)
Comme on dit en italien : Buon divertimento !
La vidéo est en italien mais se comprend très bien vu qu'il s'agit d'une leçon de français (je vous traduit juste la phrase que la nana dit à son mec quand ils sont au lit "Dis moi quelque chose en français ?", le reste roule tout seul)
Comme on dit en italien : Buon divertimento !
dimanche 12 février 2012
Melanzane alla parmigiane (attention, article polémique)
Oui, je reviens après huit jours passés en compagnie de ma chère Ninon avec qui je me suis bien reposée de mes derniers émois universitaires (j'ai eu 27/30 à mon dernier exam, mouhahaha joie bonheur). Nous avons exploré Rome sous la neige, sous la pluie, sous le soleil, bravant les galères de transports publics et les absurdités administratives. Il faut que je vous raconte tout ça. Mais avant, pour redémarrer en fanfare, je vous propose de vous parler d'un sujet hautement polémique ... j'ai nommé ...
LES AUBERGINES A LA PARMIGIANE
tataaaaaaam ! L'histoire commence le jour où j'ai rencontré Gilberto. J'allais chantant par les chemins riants de Garbatelle, me dirigeant joyeusement vers FRUTTA MANIA, l'échoppe où je me fournit en fruits et en légumes. A peine la porte passée, je tombais en arrêt, le coeur battant, le sang palpitant dans mes tempes : face à moi, un étal rempli d'énormes aubergines brillantes, dodues, magnifiques, et au milieu d'elles, la plus jolie de toutes, qui me regardait ... c'était Gilberto. Irrésistiblement je m'en saisis et, en proie à une grande inspiration culinaire, je remplis mon panier d'aubergines, de mozzarella da buffala et de conserves de tomates. Certes, c'était hors-saison ! Certes, c'était insensé ! Mais lorsque le destin frappe à la porte, on ne dit pas non ! On se contente de mettre son tablier et de préparer avec amour une magnifique parmigiane. Laissez moi vous conter.
(j'étais un peu malade et trop moche du bas du visage -et j'avais froid- donc j'ai préféré me dessiner les attributs de la joie printanière et de la fraîche jeunesse. Merci Paint.)(Gilberto par contre est au top de sa forme)
C'est parti mon kiki, sur ta table de travail, tu disposes :
- Le matos pour une sauce tomate (concentré, tomates pelées, ail, ça, c'est toi qui voit)
- 250 grammes de mozzarella (moi j'en ai acheté de la vraie à 3,30€, c'est la meilleure chose du monde)
- Du parmesan (j'avais que du pécorino mais on ne m'en voudra pas)
- 3 aubergines
Maintenant c'est très simple (mais un peu gore, tout dépend si on se place du point de vue de l'aubergine ou pas) : prends un graaaaand couteau pointu, qui tranche bieeeeen. Pose ta victime sur la planche à découper et enfonce progressivement le couteau dans sa chair moelleuse en riant comme un méchant de film.
Tu découpes ta victime jusqu'à ce qu'elle ne soit plus que fines lamelles de chairs. Plus tu arriveras à faire de fines lamelles, plus ça sera miamiam après. En même temps, tu te transforme en Shiva et tu lances ta sauce tomate qui mijotera sur le feu pendant tout le temps qu'il te faudra pour préparer tes aubergines. Je t'explique pas comment faire une sauce tomate, parce que c'est vraiment la base. Donc maintenant tu prends une poelle et tu met de l'huile d'olive dedans (pas beaucoup, sauf si tu fais partie de l'école "plus c'est gras, plus c'est bon", à toi de décider). Quand l'huile est chaude, tu jettes dedans les pauvres tranches d'aubergines pour les faire griller d'un côté, puis de l'autre. Il ne s'agit pas de les cuire mais plutôt de les précuire. Nuance.
Là, ça commence à se corser et tu va devoir faire appel à ta dextérité. UN : quand les aubergines sont dorées, tu les mets dans un plat à gratin. DEUX : tu balance une deuxième fournée d'aubergines dans ta poelle (rajoute de l'huile si tu pense qu'il le faut) TROIS : pendant que les aubergines dorent, tu envoie une louche de sauce tomate dans ton plat à gratin. Par dessus, sans hésiter, de la mozzarella coupée en petits morceaux. Sur ce, PAF, une salve de parmesan. QUATRE : n'oublie pas que tes aubergines sont sur le feu ! Si elles sont cuites, recommence du début jusqu'à épuisement des munitions.
NB : le but c'est que le machin tienne debout, donc on alterne le sens de disposition de l'aubergine (cette phrase n'est pas très claire, si ?). Pour la dernière couche, c'est l'apothéose, l'apogée, la grande teuf, tu balances toute la sauce et tout le fromage qu'il te reste de façon à former une bonne couche bien épaisse.
Tu ouvres ton four, 220 degrés, et c'est parti pour 20 minutes de cuisson.
Et je n'ai même pas de photo du plat terminé parce qu'on l'a mangé subito subito ... je suis nulle !! Bref les gars, c'est grave bon, croyez moi, cet article c'est vraiment n'importe quoi mais à ma grande décharge j'ai dormi 4h30, j'ai festoyé avec faste la dernière nuit romaine de Ninon, on a découvert un bar où les cocktails coûtent 3.50€, j'ai dansé la tektonique dans une boîte appelée le 7 cl (ouais gros), on est rentrées avec les bus de jour (?!) et j'ai raccompagné Ninonette jusqu'à l'autre bout de la ville, et je pense qu'il y a un peu de mojito qui stagne au fond à gauche de mon estomac (désolée).
"Mais mais mais attend donc pourquoi donc est ce un article polémique hein ? Non mais ça se fait pas d'annoncer des trucs pour attirer le chaland et de même pas expliquer pourquoi !"
Ah oui pardon. Eh bien parce que voyez vous, les aubergines à la parmigiane, comme tout les autres plats italiens en gros, divisent le monde en diverses écoles. Les puristes, qui ne jurent que par l'authenticité et la simplicité, les originaux, qui se lâchent et ajoutent des petits pois par-ci, du jambon par-là, les excentriques, qui mettent du pecorino à la place du parmesan, les françaises incultes (moi), qui font ça à la mozzarella (ben quoi ?), les petits gourmets, qui se fendent d'une béchamel (que les italiens disent "béchamèllé") ... chacun défendant sa recette bec et ongles.
"Heuuuu c'est ça ta "polémique" ?"
Oui, désolo, je vous parlerais des loups qui errent dans Rome, de la neige, de l'apocalypse de fin des temps qu'on vit par ici une autre fois. Je pense que je vais même pas relire l'article et aller dormir. Ciao ciao cher lecteur !
Gilberto et moi (attention : cette photo est photoshopée) |
C'est parti mon kiki, sur ta table de travail, tu disposes :
- Le matos pour une sauce tomate (concentré, tomates pelées, ail, ça, c'est toi qui voit)
- 250 grammes de mozzarella (moi j'en ai acheté de la vraie à 3,30€, c'est la meilleure chose du monde)
- Du parmesan (j'avais que du pécorino mais on ne m'en voudra pas)
- 3 aubergines
Maintenant c'est très simple (mais un peu gore, tout dépend si on se place du point de vue de l'aubergine ou pas) : prends un graaaaand couteau pointu, qui tranche bieeeeen. Pose ta victime sur la planche à découper et enfonce progressivement le couteau dans sa chair moelleuse en riant comme un méchant de film.
Tu découpes ta victime jusqu'à ce qu'elle ne soit plus que fines lamelles de chairs. Plus tu arriveras à faire de fines lamelles, plus ça sera miamiam après. En même temps, tu te transforme en Shiva et tu lances ta sauce tomate qui mijotera sur le feu pendant tout le temps qu'il te faudra pour préparer tes aubergines. Je t'explique pas comment faire une sauce tomate, parce que c'est vraiment la base. Donc maintenant tu prends une poelle et tu met de l'huile d'olive dedans (pas beaucoup, sauf si tu fais partie de l'école "plus c'est gras, plus c'est bon", à toi de décider). Quand l'huile est chaude, tu jettes dedans les pauvres tranches d'aubergines pour les faire griller d'un côté, puis de l'autre. Il ne s'agit pas de les cuire mais plutôt de les précuire. Nuance.
Là, ça commence à se corser et tu va devoir faire appel à ta dextérité. UN : quand les aubergines sont dorées, tu les mets dans un plat à gratin. DEUX : tu balance une deuxième fournée d'aubergines dans ta poelle (rajoute de l'huile si tu pense qu'il le faut) TROIS : pendant que les aubergines dorent, tu envoie une louche de sauce tomate dans ton plat à gratin. Par dessus, sans hésiter, de la mozzarella coupée en petits morceaux. Sur ce, PAF, une salve de parmesan. QUATRE : n'oublie pas que tes aubergines sont sur le feu ! Si elles sont cuites, recommence du début jusqu'à épuisement des munitions.
NB : le but c'est que le machin tienne debout, donc on alterne le sens de disposition de l'aubergine (cette phrase n'est pas très claire, si ?). Pour la dernière couche, c'est l'apothéose, l'apogée, la grande teuf, tu balances toute la sauce et tout le fromage qu'il te reste de façon à former une bonne couche bien épaisse.
Tu ouvres ton four, 220 degrés, et c'est parti pour 20 minutes de cuisson.
disposition des melanzane |
"Mais mais mais attend donc pourquoi donc est ce un article polémique hein ? Non mais ça se fait pas d'annoncer des trucs pour attirer le chaland et de même pas expliquer pourquoi !"
Ah oui pardon. Eh bien parce que voyez vous, les aubergines à la parmigiane, comme tout les autres plats italiens en gros, divisent le monde en diverses écoles. Les puristes, qui ne jurent que par l'authenticité et la simplicité, les originaux, qui se lâchent et ajoutent des petits pois par-ci, du jambon par-là, les excentriques, qui mettent du pecorino à la place du parmesan, les françaises incultes (moi), qui font ça à la mozzarella (ben quoi ?), les petits gourmets, qui se fendent d'une béchamel (que les italiens disent "béchamèllé") ... chacun défendant sa recette bec et ongles.
"Heuuuu c'est ça ta "polémique" ?"
Oui, désolo, je vous parlerais des loups qui errent dans Rome, de la neige, de l'apocalypse de fin des temps qu'on vit par ici une autre fois. Je pense que je vais même pas relire l'article et aller dormir. Ciao ciao cher lecteur !
samedi 4 février 2012
The best friend
Attention, prévoyez une baisse d'activité sur ce blog, ma meilleure coupine Ninon débarque à ROME samedi à 14h30 pour huit jours de FOLIIIIIE ! Les vacances avec Ninon, c'est une longue histoire qui a commencé en des temps immémoriaux (honnêtement, je ne me souviens plus de notre âge lors des premières vacs ensemble) et qui perdure encore aujourd'hui. Quand on passe pas mal de temps ensemble, on commence par se transformer progressivement en "soeurs" (on dit la même chose en même temps sans faire exprès), puis en vieux couple (on rabroue l'autre sur sa façon de mâcher sa biscotte au ptit dej'), mais c'est toujours l'occasion de rigoler comme des vaches.
En plus depuis que je sais qu'elle vient y a des trucs que je me réserve de côté pour les faire avec elle :)
Au "programme", si je puis dire :
la basilique Saint Clément, le ghetto, la porte Octavienne, un tour à Naples avec ascension nocturne du Vésuve, Garbatella, le trastevere, des glaces, ptetre l'ara pacis ou les therme de Caracalla, la recherche d'une paire de bottes soldées, San Lorenzo, ... plein de choses !(et un peu de boulot aussi, il faut vraiment que je me mette au latin ...)
Donc si je mets le blog à la diète pour quelque temps, ça sera pour revenir avec dimil trucs à vous raconter !
PS : alerte excitation maximale, la météo prévoit de la neige mardi à ROME ! De la NEIGE ! Je vais aller mettre un cierge à la sainte patronne des Miss Météo.
EDIT : Ces sont les aléas du "direct préenregistré", j'avais programmé cet article et entre temps il a neigé toute la journée, toute la nuit, et aujourd'hui Rome est recouverte d'un manteau blanc ("John ? - Ouais ? - On a pas une meilleure métaphore en réserve ? - ... Désolé boss, on est à sec !")
Je file !
Le duo de choc spécialité photo ratée et pose vieillotte |
Au "programme", si je puis dire :
la basilique Saint Clément, le ghetto, la porte Octavienne, un tour à Naples avec ascension nocturne du Vésuve, Garbatella, le trastevere, des glaces, ptetre l'ara pacis ou les therme de Caracalla, la recherche d'une paire de bottes soldées, San Lorenzo, ... plein de choses !(et un peu de boulot aussi, il faut vraiment que je me mette au latin ...)
Donc si je mets le blog à la diète pour quelque temps, ça sera pour revenir avec dimil trucs à vous raconter !
PS : alerte excitation maximale, la météo prévoit de la neige mardi à ROME ! De la NEIGE ! Je vais aller mettre un cierge à la sainte patronne des Miss Météo.
EDIT : Ces sont les aléas du "direct préenregistré", j'avais programmé cet article et entre temps il a neigé toute la journée, toute la nuit, et aujourd'hui Rome est recouverte d'un manteau blanc ("John ? - Ouais ? - On a pas une meilleure métaphore en réserve ? - ... Désolé boss, on est à sec !")
Je file !
Inscription à :
Articles (Atom)