jeudi 29 mars 2012

Andiamo a Napoli

Ô, belle Naples, toi qui fut fondée par la sirène Parthenope, qui, par blessure d'amour vint mourir sur tes rives, je succombe à ton charme et au doux chant des créatures marines qui continueraient à séduire le voyageur de passage. De toi je voulus tout connaître : goûter tes arômes de pizza ardente, respirer tes effluves de basilic, explorer tes entrailles étroites, escalader tes douces formes.

Bon, j'arrête de faire mon poète avant de perdre tous mes lecteurs. Ce weekend, je suis partie à Naples avec un ami portugais, Tomé. Comment vous dire ? J'ai adoré. Je vais essayer de partager ça avec vous, en optant pour un récit chronologique, ce qui reste le plus simple.

Rome, vendredi, 12h30, gare de Termini. J'attends Tomé qui est en retard, il arrive à 45 et notre train est à 49. Heureusement, les trains italiens sont souvent à la traîne et on arrive à avoir le notre. Le wagon est bondé, nous voyageons debout entre une famille d'américains et des types qui parlent le dialecte napolitain. Un homme,  à la face toute tordue et au airs peu commodes, monte avec un énorme sac de sport qui semble très lourd.
Deux heures et demie plus tard, et après de nombreuses suppositions sur le contenu du-dit sac (un cadavre ? de la drogue ? des billets en petite coupures ?), nous arrivons à la gare de Naples. On retrouve notre couch surfer, Stefan, qui nous conduit à son appartement au septième étage d'un immeuble en plein centre de la ville. Ébahis, nous découvrons les toits de la ville, parsemés de dômes et de clochers.

La vue de chez notre hôte

Pas de temps à perdre, on va se promener ! On prend la via del Duomo, on entre dans l'église, et là, les souvenirs de ma visite cinq ans plus tôt avec le lycée commencent à revenir. Un peu plus bas, je retombe sur un graff que j'avais photographié, sur une façade que j'avais dessinée ... c'est l'euphorie, je me sens comme sur les traces de moi même à travers l'inconnu, on emprunte les même rues, puis on trouve des fraises à un euro, on continue d'errer au hasard de la ville, qui nous dévoile petit à petit ses merveilles.

carte postale
Après 3 églises et une rencontre avec un marionnettiste, c'est les yeux pleins d'étoiles qu'on s'installe sur une petite place avec une bière, comme environ 50 personnes autour de nous. Car à Naples, on vit dans la rue. On étend son linge dehors, on se promène, on boit, on joue de la musique, on crie, on sort son chien ... Tout le monde est dehors.
Affamés, on décide de se ruer sur une pizzeria, conseillée par un groupe d'étudiants qui traînent eux aussi sur la place. Et là, pour cinq euros, tout les délices de la margherita, pourtant simplissima, s'offrent à nous. La panse bien remplie, on est prêts pour rejoindre notre couch surfer qui nous conduit à une fête, sur la terrasse du dernier étage d'un appartement. On rencontre plein de gens (polonais, allemands, albanais, italiens -qui parlent la langue nationale et pas dialecte, ouf), y a de la musique, un cochon en plastique qui fait grouink grouink et du tiramisu, c'est trop cool.
5 heures du matin, c'est sur un divan trop petit que je m'écroule, laissant le plus grand à Tomé (qui s'est révélé en fait dur et bossu - le canapé, pas Tomé, enfin, rhoo !)

carte postale bis

Le lendemain,10h30, je me réveille, décolle mes paupières et c'est reparti ! On avait pour projet d'aller à la plage, mais le petit vent et le fait qu'on ne comprenne rien aux trains nous dissuadent. On prend tout de même le chemin du lungomare, soit le bord de mer, qui nous conduira piazza del plebiscito, au château royal, à la galerie Umberto Primo, au castel dal Ovo, sur le port ...






Dans le second château qu'on visite, on tombe sur une expo d'art contemporain pas franchement terrible, on commence à en discuter quand on est accostés par un drôle de personnage qui s'invite dans notre débat. Assez vite je me rend compte que c'est l'artiste himself, qu'il se fait un peu mousser (12 toiles représentent une empreinte digitale sur fond orange, identiques : une façon de signer sa volonté d'être artiste, née en même temps que lui et restée fidèle jusqu'à ses douze ans, l'âge d'homme) et rêve d'exposer à New York. Très vite la conversation dérive sur la Camorra.
Pardon ? La Camorra ? Soit la mafia napolitaine dont on est sensé ne pas prononcer le nom ? Pardon, qui n'existe pas ... Et ben si. Il en parle. Pas très fort et en jetant des regards circulaires aux alentours. On apprend ainsi qu'elle contrôle tout, du parking en centre ville aux marchants ambulants en passant par les mendiants et les pickpockets. Et que si ces derniers ont arrêté de faire la bourse des touristes, c'est seulement parce qu'ils sont une ressource économique plus intéressante avec leur carte bleue dans leur poche que sans.
Oké ... je ne sais pas trop quoi penser face au fatalisme de l'artiste maudit, surtout après avoir vu Gomorra la semaine dernière, qui m'a déprimée et beaucoup inquiétée. Pour le moment, nous sommes deux touristes insouciants et allons prendre le funiculaire pour voir Naples d'en haut (cf photo nocturne en début d'article).
De retour dans le bas ventre de la ville, on se rend compte qu'aujourd'hui, nous n'avons rien mangé d'autre qu'une glace.
Et nous avoir faim.
Nous vouloir pizza.
Vouloir beaucoup.
Nous devenir stupide et marcher deux heures pour pizza.
Moi très mal pied et tête et devenir casse pied.

Après avoir mangé ça va déjà mieux, on se dirige vers la piazza Dante. Et là, c'est simple, il doit y avoir toute la jeunesse napolitaine, plus les chiens. C'est affolato comme on dit en italien. Trois tas d'enceintes diffusent de la musique très fort, un bar vend de la bière à 2 euros, ça sent les cigarettes qui font rire. Mais bon nous ce soir on est morts, et on rentre chez notre hôte vers 1h30 du matin.
Le lendemain matin, réveil à 9h, ah, non, 10h, on changé ... Une douche et andiamo ! Direction le musée Capodimonte. On escalade les collines à pied, traversant des quartiers pas forcéments magnifiques mais sympas, on demande notre chemin aux petits vieux, tous au café à prendre le soleil du dimanche en même temps qu'un petit noir bien serré ou un petit blanc bien frais.

crédit photo

Le musée, magnifique et immense, abrite des chefs d’œuvres d'art médiéval, une toile du Caravage, plusieurs de Raphaël, mais également de magnifiques pièces meublées et décorées de fresques somptueuses. J'y ai beaucoup aimé une Madonna al velo. Non je ne parle pas de la star sur-botoxisée sur un deux roues, mais de la maman de Jésus avec un voile à la main et un visage peint avec une grande douceur. Après toute cette culture, on redescend vers la gare où l'on trouve le temps d'acheter des pâtisseries napolitaines avant de reprendre le train.

crédit photo
oh làlà que ce truc déchire sa maman
Bon, il est une heure du matin et j'ai sommeil, donc pour résumer ... j'ai adoré Naples, je pense y retourner, malgré l'omniprésence des déchets, ordures, immondices, cadavres de pigeons, merdes d'origine indéterminée (nouveau mot du weekend, la spazzatura, la poubelle). Le reste mérite d'être vu et vécu : l'ambiance, la vie, le jour, la nuit, les églises, l'accent, les mariages (on en a vu deux en un weekend + une dizaine de boutiques spécialisées), les collines, les magasins, les graffs, le foot dans la rue, les marchés, les chantiers, les grues, le linge, les hordes de gosses ...
Allez j'arrête, s'il reste un lecteur je lui dit bonne nuit ou bonne journée et je m'en vais dormir. A la prochaine !
 
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lundi 26 mars 2012

La photo du jour, XIV

Pour faire patienter le lecteur avide de nouveautés, et en attendant que j'aie le temps de raconter ma toute récente excursion à Naples, ville de fou/guedin/malade, pour meubler en attendant que je m'acquitte de mes obligations (aller chez le coiffeur, faire les courses, aller en cours, courir, étudier mon latin, acheter mes livres, les lire, organiser une macaronade), voici la bien pratique photo du jour.


Rome à travers les grilles de la Villa Borghese, qui nous laissent apercevoir dômes et clochers enveloppés d'une nappe de chaleur. Rome, mois de mars, 18°, s'assoir sur l'herbe, vernir ses ongles, discuter avec ses copines et manger un gelato. OU étudier son latin. Choix cornélien s'il en est.
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jeudi 22 mars 2012

Musique, maestro !

A quoi pensez vous si je vous dit : musique italienne ? Vous avez un peu de culture, vous me direz Monteverdi, Vivaldi, Verdi ... Vous n'en avez pas et vous pensez que la quatre saison est une pizza, et pour vous la musique italienne c'est une grande inconnue, quelque chose dont vous avez entendu parler, il paraît que ça existe, mais vous n'en êtes pas bien sûr ? Parlons donc un peu de musique contemporaine italienne (parce que je fais partie du clan des sans culture, hein, je connais que dalle à la musique classique).

La dernière fois, y avait Clément à Rome et on regardait Wallace et Groomit avec mon voisin (ils ne connaissaient pas W&G !! Scandale !), et entre deux épisodes Gianmarco nous a fait un petit cours de culture musicale italienne. Parce que non, vraiment, mettre du Fabri fibra en soirée, c'est plus possible.
On commence la leçon de culture par le rappel d'un concept assez simple, mais fondamental : "En fait y a vraiment pas beaucoup de bons groupes italiens donc si tu aimes la musique, tu les connaîtra vite tous" (dixit mon voisin). L'élève, encouragé, peut donc commencer son exploration sans stress.


On commence avec Bandabardo, le groupe qui nous invite à rester nus et à manifester. Oggi non mi vesto, oggi non lavoro ... Resto nudo, e manifesto ! La chanson a ne pas écouter lorsqu'on cherche sa motivation face à une quelconque tâche du quotidien. Le chanteur du groupe, italo-français, chante aussi bien dans une langue que dans l'autre. Le groupe, selon Wikipédia, cherche à produire des chansons légères, qu'on pourrait chanter entre amis quand on est contents. J'aime bien.


On continue et on change de genre ! Caparezza nous invite à danser dans sa région, les Pouilles. Danse du touriste qui vient bronzer, danser et photographier une région qui souffre de nombreux problèmes de pollution (où l'on "croit que le protocole de Kyoto est un film érotique japonnais"), de mafia, de désertification humaine. Un pays mort, qui reviendra à la vie transformé en zombie par trop de produits chimiques.

On poursuit avec un groupe de rap italien, Articolo 31. Le nom du groupe fait référence à un article de la loi irlandaise, qui, selon mon pote Wiki, qui interdit aux partis politiques non autorisés par le gouvernement à parler à la télévision. J'aime beaucoup leur chanson sur l'italien moyen, l'Italiano Medio, et leur clip marrant avec des marionnettes, qui me font un peu penser aux célèbres Puppetmastaz. Le portrait n'est pas tendre : l'italien moyen a besoin de son ballon, se préoccupe seulement des places de parking du super marché, veut son panino et son verre de vin et surtout, il veut montrer comment il est un brave citoyen moyen.


C'est ici que se termine ma leçon, je m'excuse par avance si l'article semble décousu mais il semble que j'ai un peu poussé mémé dans les orties en me couchant à cette heure déraisonnable (et à 17h, j'ai cours, on va rigoler)
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mercredi 21 mars 2012

Les quatre fantastiques vous disent : arrivée d'air chaud*

* je ne revendique pas la maternité de cette blague

La semaine dernière, j'ai reçu à Rome un petit bout du Sud de la France, de la maison, de la famille. Ma maman, mon beau-père Jean-François, et leurs amis Sylvie et Vincent sont venus me rendre visite pour 5 jours de visites, de glaces, de pasta et de bon vin.
Depuis que j'écris ce blog, ma mère, principal sponsor de mon année erasmus et également fan de la première heure, m'a beaucoup encouragé et souvent demandé "et quand on viendra a Rome, on sera sur le blog, nous aussi ?"
Je me dois de faire honneur à sa requête en vous racontant le séjour des "quatre fantastiques" (auto dénomination du groupe par ma maman)


Suivez le parapluie rouge, la visite va commencer

Pour moi, c'était aussi l'occasion de ma la jouer guide de voyage : c'était la première fois que je fais visiter la ville à 4 personnes en même temps ! Le moment de montrer comment je traverse la route comme une vraie, sans peur et sans vergogne ("mais tu fais attention quand même ? ça m'inquiète à moi"), que je connais le système de bus par cœur (hum, hum ...), que je ne me perds jamais (sauf à Cavour), que j'ai une anecdote (non contractuelle) sur tout, et que j'ai toujours un bon plan dans la poche (ou presque).

 

De l'art de distinguer le parmesan du pecorino 

Pendant ce séjour, j'avais cours et j'ai aussi bossé (un petit boulot de cours de conversation française), du coup je n'ai pas eu le temps de faire beaucoup de visites. Au final, on a passé une journée entière ensemble, et quelle journée ! Rendez vous aux aurores (9h30 !) pour visiter le Colisée puis le Mont Palatin. En fin de matinée, repas à Campo de' Fiori, puis visite du Trastevere avec promenade jusqu'au Janicule, pour terminer la journée par la visite de la galerie Corsini (depuis j'ai plus besoin de chaussures, j'ai une couche de corne qui me permet de marcher sur des clous sans m'en rendre compte).
Pour survivre à tout cet exercice, on a suivi un régime très spécial. Allez, je vous révèle mes prescriptions :
- Café ou cappucino, tout les matins, à ingurgiter de préférence chaud
- Pasta, une à deux fois par jour. Diluer le comprimé dans la sauce de votre choix (amatriciana, carbonara, grigia)
- Fromage, parmeggiano ou pecorino (attention médicament plus puissant) 
- Gelati, une prise minimum/jour. Jusqu'à trois parfums autorisés. En cas de forts symptômes, ajoutez une couche de crème chantilly (nom latin : pana)
- Vin rouge ou blanc, le soir avant le coucher.
En revenant de vacances, le docteur vous conseille cependant un peu d'exercice.

Mmmmh j'hésite
Comment parler italien LV1 sans parler italien 

Un soir, j'ai invité les 4 fantastiques à manger chez moi, pour leur montrer mon appart, mes colocs, mes voisins, et mes talents de cuisinière. J'ai préparé les aubergines à la parmeggiana, et comme c'est long, pour s'occuper la fantastic team a bu du vin en mangeant du saucisson, essayant de converser dans un espagnol approximatif avec mon coloc argentin. Et plus le problème de la pénurie de vin s'approchait, plus les problèmes linguistiques semblaient s'éloigner. A la fin, ma maman parlait italien perfettamente. Son secret ? Parler français, mais très len-te-ment, en dispersant dans la phrase des onomatopées ("pfffrrrrrr" "prouuuuprouuuuuprouuuuu" = éléphant).

Bref, les quatre fantastiques m'ont bien fait rigoler, je suis contente, mais c'était trop court !

Ma maman est fantastique
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samedi 17 mars 2012

Fa troppo caldo

Oggi, scrivero in due lingue. Prima in italiano e dopo in francese. Perché ? Perché vi presento il lavoro del mio vicino ed amico italiano, Mimmo, che studia l'architettura e fa dei belli progetti. La video che vi faccio vedere oggi mi piace molto perché è un poema che dipinge una Roma calda, affollata, caricata di storia : un luogo soffocante dov'è finalmente si può trovare la pace, il respiro.
Il progetto è stato fatto da Mimmo e da Yves-Alain, un altro erasmus francese, che legge il testo che sentiamo sulla video. Vi lascio con la versione francese del mio testo, poi con la video. Ah, e se ho sbagliato con la grammatica, la sintassi o l'ortografia ... chi parla italiano lo deve dire in commentario :)

Aujourd'hui, article bilingue, youpi ! Après la version italienne, voici le texte dans la langue de Molière. Pourquoi écrire en deux langue, comme ça, juste aujourd'hui ? Parce que je vous présente le travail de mon ami et voisin, Mimmo, étudiant en architecture qui fait régulièrement de beaux projets. Celle que je vous montre est une sorte de poème, peinture d'une Rome ardente, bondée de gens,chargée d'histoire ; un lieu  suffocant où l'on peut finalement trouver la paix, reprendre son souffle.
Le projet a été réalisé par Mimmo et par Yves-Alain, un autre français en erasmus. C'est lui qui lit le texte qu'on entend sur la vidéo. Je pense qu'il est plus où moins compréhensible (il y a des sous titres en italien), mais voici un peu de vocabulaire :
bruciare : brûler
una rovina : une ruine
levare il fiato : couper le souffle
gemelli : jumeaux
(bon il y en a d'autres, mais bon ... je vais pas tout mettre non plus :))




J'espère que ça vous a plu !
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mercredi 14 mars 2012

ROUGE

C'est l'inspiration du jour. Après une certaine absence ici, j'ai envie de vous faire voir Rome en rouge. Peut être parce que je n'ai dormi que quatre heures la nuit dernière, peut être à cause du soleil qui a tout orné, jusqu'à mes joues, de teintes rosées, peut être parce qu'on a parcouru la ville en long et en large aujourd'hui ... en tout cas, Rome était rouge.






1 - Fleurs sur le Mont Palatin
2 - Porte dans le Trastevere
3 - Boîte aux lettres
4 -Rhubarbe au marché
5 - Sablé à l'amarena (sirop de cerises)
6 - Robe cerises à Campo de' Fiori
7 - Fresques de la maison d'Auguste
8 - Christ sur sa croix à Santa Maria in Trastevere

Conclusion : le printemps fait flamboyer Rome de ses plus beaux atours et bientôt moi aussi je serais la plus belle des écrevisses pour aller danser. En attendant, bonne nuit.
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mercredi 7 mars 2012

Les frères Tourneski de retour sur la scène

Aujourd'hui, c'est en provenance directe de Berlin que Clément, étudiant erasmus en cinéma, ami du collège, du lycée puis de toujours, réalisateur de films de zombies/cowboys, partenaire de scène dans notre grand spectacle des frères Tourneski, fan des films de Jim Jarmush (et j'en passe), se posera à Fiumicino, aéroport de Rome.


Mes cours ayant recommencé depuis lundi, je vais partager mon temps entre étudiante et touriste (c'est un peu la définition du mot "erasmus" en fait).
On se revoit dans quelques temps ... (et après y a mes parents qui arrivent !)
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lundi 5 mars 2012

Blasés

A force de vivre dans une ville sublime, devient-on blasé ? Passe-t-on devant les monuments historiques les plus sublimes avec un soupir exaspéré "Encore le Colisée, ce machin est toujours debout ?!?" "Oui, bon on a compris, c'est joli, maintenant poussez vous les touristes", "Ouais, la fontaine de Trévi, c'est quoi ? Des cailloux bien arrangés et beaucoup d'eau, et alors ?"

"J'en ai marre de voir des fontaines réalisées par le Berniiiiiiiiiiiiiin !!"

Ici à Piazza di Spagna, parmi la foule massée sur les escaliers, une belle brochette de blasés ...
En même temps Piazza di Spagna c'est un peu l'endroit où arrive le touriste, épuisé après avoir parcouru tout le centre historique, pour voir une fontaine rafraîchissante aux eaux claires ... mais aussi un grand escalierqu'il lui faudra gravir pour rejoindre Villa Borghese, Trinité des Monts, etc (entendu samedi sur la place, d'une touriste française "Oh NON, encore des escaliers" = courage, c'est beau !)

Sinon, non, je ne me lasse absolument pas, oui, je me prend encore des poteaux à force de regarder en l'air, oui, sortir du métro et voir surgir le Colisée continue à être un truc fascinant, oui, j'aime Rome à la folie.
C'est tout pour aujourd'hui !
Bientôt, peut être une vidéo sur la ville éternelle (j'attends l'autorisation des auteurs)
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jeudi 1 mars 2012

Article baclé mais article quand même

J'ai pas beaucoup de temps, mais j'ai envie d'écrire un article. N'importe quoi. En essayant que ça soit quand même intéressant. Hans vient de repartir. Aujourd'hui, il faisait 21 degrés à Rome et l'air était délicieusement doux. J'ai mangé des sablés au kiwi dans une pâtisserie complètement dingue ou je pense retourner, pour tout tester, tout photographier et vous montrer (et prendre 8 kilos).
Donc Hans est arrivé dimanche aprèm, on a posé ses affaires chez moi et on a été au Colosseo, on a escaladé le mont palatin, on a terminé notre balade au panthéon et à piazza Navona. Un grand classique.
Puis on est rentré chez moi et on a mangé des pâtes avant d'aller jouer à la scopa en buvant des bières au bar du quartier. Encore du local.

Le lendemain j'ai été à la fac pour des histoires administratives puis on a visité San Lorenzo, le Trastevere et on a mangé une ENORME glace (j'ai goûté "crema fiorentina", c'est le truc le plus bon du monde). On est encore montés sur une colline de Rome, et on voyait toute la ville, le soleil se coucher, les dômes des églises encore baignés de lumière.

Rome vue par Hans

Le soir, on était au Celestino, un bar de San Lorenzo pas cher du tout avec mes amis français et on a parlé de ... la synagogue de Rome et de trucs comme "c'est quoi le pire entre faire du porno ou se prostituer pour subvenir à ses besoins ou pallier à une situation d'extrême misère". Ça philosophait dur entre deux bières.
Saint Pierre, où l'église la plus baroque/impressionnante/surchargée du monde

Le jour d'après par un grand soleil nous entamons un joli parcours spirituel : on visite San Paolo, qui est une basilique magnifique (je préfère même à Saint Pierre, en fait), puis on va au Vatican et on admire San Pietro, avant de se diriger vers le Château Saint Ange que l'on visite pour 2.50€. Pas cher !
C'est trop cool comme endroit en plus : ça plait aux gosses, parce qu'il y a un musée des armures, des canons et des cellules de prisonnier, ça plait aux amateurs d'art avec les murs peints et la sublime chambre de Monsieur Farnese, ça plait aux geeks parce que dans Assassins Creed ils en ont fait une réplique paraît il excellente. 
Castel San Angelo <3

vue sur le pont des anges, un endroit kil est trop beau

ça en jette, hein ?

Après ça, on est retournés à Piazza Navona, on a vu l'intérieur du Panthéon, et on est rentrés à la maison. Le lendemain on a fait un truc trop trop trop cool : on est allés à Ostia Antica, 60 hectares de ruines de la ville d'Ostia, toute proche de Rome, qui était en fait son port. Le site se rejoint en métro et il est gratuit pour les étudiants comme moi, youpi. Ce qui est génial là bas ? C'est que tu fais ce que tu veux, ou presque. Pas de sentier à suivre, tu te balades tranquille dans d'antiques maisons, termes, sépultures, découvrant par hasard statues, peintures, mosaïques magnifiques. On se prend vite pour un archéologue genre Indiana Jones, escaladant les murets (oui parce que bon, j'ai réussi à me faire un bleu en grimpant 1.20 m, alors ...), sautant dans tout les sens ...
Coucou, je me prend pour une aventurière


J'étais déjà allée avec Ninon mais cet endroit est vraiment fantastique. In-per-di-bi-le !!
Le soir ? J'ai mené Hans voir ce qu'est une soirée erasmus en le conduisant au Sky, la boîte méga wild des soirées ESN. Ou tu te bats pour entrer, ou tu te prend des coups de coudes/chaussures/fesses par des gens de toutes nationalités pour atteindre le bar (hier j'ai failli y perdre mon sac) mais où tu rigole bien. Du coup ce matin, réveil tardif, balade et repas au soleil et voilà, c'est déjà fini ...Lundi je reprend les cours (il faut bien à un moment quand même), et puis Clément va venir, puis mes parents ... Sono una vera turista !
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