Au bout d'un moment, une réponse finit par arriver. N'en tenant plus, je me suis ruée au bureau des relations internationales, dans l'espoir de glaner un début d'information. Dans le bureau, on m'a faite asseoir, on m'a demandé mes noms et prénoms, ma destination, et là, on me l'a annoncé :
"
Mademoiselle ... Vous êtes sélectionnée par la Sapienza à Rome."
J'ai réagi assez rapidement et j'ai téléphoné à tout mon répertoire pour organiser une grosse fête chez moi et puis petit à petit, j'ai commencé à réaliser à quel point c'était trop trop trop bien et méga génialissime.
A ce stade là de l'histoire, c'est à dire fin février, j'avais encore le temps. Comme j'ai choisi de partir dans un pays du sud de l'Europe, au niveau des deadlines pour les dossiers, j'avais pas trop à m'en faire, on prends son temps, il fait chaud et puis à midi c'est risotto à la cantine donc hého on se calme (m'a expliqué le monsieur qui travaille aux relations internationales)
En gros, il reste à faire l'APPLICATION FORM (pour s'inscrire à l'université), le LEARNING AGREEMENT (pour choisir ses cours) et l'ACCOMODATION FORM (pour demander un hébergement - si on y a droit parce qu'à Rome, pas de cité U pour les étrangers)
L'
application form m'a pas mal fait stresser alors qu'en fait c'est plutôt simple. Il suffit d'attendre que l'université d'accueil envoie un e-mail avec un login code qui permet d'accéder à l'online application form. Là, tout dépend des universités : à la Sapienza, j'ai du remplir en anglais plusieurs champs qui me demandaient quelles étaient mes expériences, mes motivations, les cours que je comptais suivre, plus les habituelles coordonnées. Une fois que ce formulaire est rempli, j'avais encore un mois pour le modifier. Lorsqu'il est finalisé, il faut l'imprimer et en faire plusieurs copies qui seront envoyées par courrier à l'université, avant le 10 juin dans mon cas (EDIT : l'adresse, si ça vous intéresse, c'est :
Servicio Erasmus, Facolta di Lettere e Filosofia, Scienze Umanistiche, Studi Orientali, Piazzale Aldo Moro 5 - I, 00185 ROMA).
Quand on reçoit un mail de confirmation de l'université d'accueil, c'est bon, on peut respirer, on est pris.
Le
learning agreement c'est encore une autre histoire. Il s'agit d'aller fouiner sur le site de l'université d'accueil pour trouver des cours qui correspondent à ceux suivis en France. Il faut aussi penser prendre le même nombre de crédits pour bien valider la totalité de son année. Ensuite, il faut le faire signer par le coordinateur français avant d'en envoyer une copie à l'université étrangère.
Et ça, vraiment c'était la galère. Le nombre de crédit correspond mal, en Italie, je pense (j'espère) avoir compris que les crédits sont appelés CFU ; je ne trouvait pas les plaquettes par semestre mais uniquement par année ; le coordinateur qui était sensé s'occuper de moi n'était pas à Montpellier, me donnait des rendez-vous improbables le dimanche, a mis un mois à comprendre que ce n'était pas lui qui devait signer mon papier ... La galère. Au final j'ai renvoyé un truc bancal et un peu bizarre, mais autour de moi tout le monde a fait pareil donc je me dit que c'est le joyeux bazar pour tout le monde.
Enfin l'accomodation form qui permet de demander un hébergement : je pense que c'est une démarche assez simple mais je ne l'ai pas effectuée. La Sapienza répond en effet à toute envie d'obtenir un logement par cette phrase simple, concise et sans équivoque : "You have to accomodate on the private market".
Dans un prochain article, je raconterais donc mes pérégrinations pour trouver un logement dans la capitale italienne où la chambre double se loue parfois 500 euros. En attendant, ciao a tutti !