Et voilà, le jour J est enfin arrivé. Lundi 22, le bus est arrivé, même pas en retard, et en trente secondes c'était parti, mes valises dans la soute, moi assise au fond côté couloir, les lumières s'éteignent ... andiamo !
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C'est parti mon kiki ! |
Évidemment la route, c'était pénible. J'ai passé les douze heures de trajet à m'endormir et à me réveiller en faisant des rêves très réalistes. On a fait trois arrêts dans trois Autogrill, les stations d'autoroute italiennes, qui diffusaient toutes la même odeur de croissant et de café sucré. Plus on avançait vers Rome, plus le bus se vidait et moins le chauffeur se faisait causant (à Montpellier, il nous servait du "Good Morning Ladys and Gentlemans, welcome in Montpellier" et le répétait en 4 langues, arrivé à Rome il a pas desserré les dents et a oublié d'ouvrir la soute à bagage).
A la gare routière de Rome, Sylvette, Renaud, Topolino et Seïa m'attendaient avec leur super voiture. On embarque, on parle beaucoup, on s'arrête dans une rue manger de la pastèque, mais je n'arrive pas bien à comprendre où on va : chez Mavie, qui doit normalement me loger ? Chez ses parents ? Ailleurs ?
Après s'être pas mal perdus, on arrive dans une rue charmante avec des immeubles aux couleurs chaudes, beaucoup de graffs et une chaleur étouffante. On pousse la porte d'un petit jardin, et là, en haut des escaliers, c'est Marina, l'autre amie de Sylvette qui nous attend ... soit la propriétaire de la chambre où je suis actuellement ! En fait, la surprise, c'est que tout est ok pour mon logement, et que je peux y dormir dès à présent. Et que l'appartement, qui ressemble plus à une maison, est parfait, avec ses hauts plafonds, sa déco chaleureuse, ses deux salles de bains, sa baignoire ... ! J'ai a peine le temps de poser mon sac que tout le monde s'assoit à table pour manger des pâtes à la sauce piquante et l'"insalata russa" préparée par les espagnols de la colocation (miam). Pendant le repas, je ne comprends pas grand chose mais tout de même : sur les trois personnes vivant dans l'appartement, seul le musicien argentin reste, les deux espagnols partent à la fin du mois. Marina m'explique les règles de la colocation, tout le monde fait des blagues, je comprends pas mais je rigole quand même, puis on s'en va "fare i turisti" comme dit Marina.
On traverse les rues de la ville en voiture vers le centre, j'écoute Marina qui me raconte l'histoire des lieux historiques que l'on croise (soit un bâtiment sur deux). Aujourd'hui, au programme, deux églises, la vierge la plus sensuelle de l'histoire de l'art, des librairies, des glaces.
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"Mais que va me faire cet ange avec sa flèche ? Hoooo je frémis" |
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"Salut, moi c'est Ste Thérèse et je fais flipper" |
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Mais heureusement il y a les glaces straciatella a 1.50 € avec des pepites de chocolat presque trop grosses pour le pot ! |
Pour info, la vierge en question c'est Ste Thérèse, réalisée par il Bernini, un sculpteur baroque très présent à Rome. La sensualité de la statue peut s'expliquer par le fait qu'il ait fait poser sa belle pour reproduire le corps de la Sainte.
Enfin, la soirée : j'ai préparé la pizza avec les colocataires, qui parlent un coup espagnol un coup italien. Je fais tout de même des progrès en langue, et des efforts pour ne pas avoir l'air d'une cruche timide qui ne sait rien dire et qui n'a rien à dire. Après manger, j'ai accompagné Marina et son ami au tango. C'était sympa a regarder, mais je me sentais un peu seule vu que Sylvette et compagnie avaient changé de projets. Surtout que ça faisait très bal à l'ancienne : les couples dansent au milieu, et les femmes sans partenaires sont assises autour de la piste et attendent qu'un homme les invite. Après m'être fait invitée et avoir bredouillé un refus (je voyais déjà la catastrophe de moi lâchée sur la piste de danse au milieu de ces férus de tango !) je suis donc allée dormir dans la voiture, et me voilà !
C'était donc une première journée riche en rebondissement et en évènements, Rome c'est de la folie, une ville hallucinante mais là, j'ai trop besoin de sommeil pour mieux la parcourir demain.