JOUR 2, ou le jour où l'on rencontre un dragon qui crache du feu
Après une bonne (et surtout vraie) nuit de sommeil, nous nous levons pour partir à la découverte du quartier Juif de Cracovie avant de tenter l'assaut du château de Wawel l'après midi. Aujourd'hui, plus de brume, mais du soleil qui filtre à travers quelques nuages matinaux qu'un vent archi glacial aura tôt fait de balayer.
Dans le quartier Juif, Adrien veut me montrer en particulier une église, la première qu'il a visitée à Cracovie. Par rapport à Rome, c'est une autre ambiance : ici le gothique est quasi omniprésent, relevé par quelques notes de briques rouge. Malheureusement, nous ne pouvons pas vraiment entrer dans l'église, seulement dans une sorte de seuil abritant un prie dieu et d'où l'on voit la nef à travers une vitre. En effet, à Cracovie, le seul moyen d'entrer gratuitement dans les principales églises est d'aller à la messe. Ça explique peut être qu'on trouve 95% de croyants dont 75% de pratiquants (pour comparaison, en France : 83% de croyants) ... en tout cas ça incite à aller aux offices.
Vu de loin, on dirait le château de Disney |
Après l'église, on se balade dans le quartier, qui est assez joli et coloré. Certains bâtiments sont dans un très mauvais état : Adrien me dit que ce sont peut être d'anciens bâtiments du ghetto de la seconde guerre, qu'on garde en mémoire.
Nous croisons également beaucoup de magasins qui vendent de l'alcool. Oké, il fait très froid en Pologne. Oké, l'alcool réchauffe. Mais le nombre de ces échoppes est assez impressionnant. Le plus rigolo ? Les vitrines. Dans celle ci-dessous, on pouvait voir une bouteille en forme de kalashnikov remplie de vodka.
On achète, non pas de la vodka, mais des pâtisseries polonaises dans un petit magasin. Je choisis un tout petit gateau, en forme de donut, saupoudré de sucre glace, qui se révèle très surprenant : c'est sec, mais gouteux, croustillant mais doux. Une bonne impression.
Après ce casse croûte, nous retournons dans le centre ville où nous prenons un vrai repas afin d'être d'attaque pour monter au château. Nous croisons sur la place un homme-bière qui distribue des tracts. Normal, à Cracovie quasi tout les étudiants ont un job plus ou moins ingrat : conducteur de calèche/de touristbus, racoleurs pour boite (les rues sont farcies de jolies nanas qui vous "invitent" à venir dans tel ou tel bar), ou pire, "teneur de panneau" ... un boulot qui consiste à tenir un panneau qui indique la direction d'un magasin.
Mister beer : un job étudiant comme un autre à Krakow |
Nous poursuivons néanmoins notre chemin vers l'ancien château royal, j'ai nommé Wawel. Dans le temps où Cracovie était la capitale, c'était le lieu de résidence des rois et de leur famille. On visite l'église, où les photos sont interdites (de même que les bonnets). Dans le lieu saint, sont conservés les restes de nombreux membres de la royauté. Sur les tombes, sont représentés les morts, allongés, sereins, couronne sur la tête. A côté, un texte raconte l'histoire de leur vie. On croirait le speech initial des role play games, qui utilisent les même mots clés : fils du roi/guerre/reine/ennemi/rivalité ... Ambiance.
Quand on sort de l'église vers 16h30 la nuit en a profité pour tomber (la coquine). Du coup on ne peut plus visiter l'intérieur du château, car en Pologne a peu près tout ferme très tôt - sauf les bars, of course.
On sort donc du château pour marcher le long de la Vistule, fleuve de Cracovie au nom plutôt disgracieux en français, quand soudain, je tombe nez à nez avec un dragon qui crache du feu. Un vrai, genre deux mètres, tout noir, qui fait peur, au corps tortueux et élancé. Comme sur mes photos on ne voit rien, je vous ai trouvé une vidéo du dragon, sur youtube. C'est pas là ! C'est flippant, hein ? Hein qu'il a l'air méchant ? En tout cas de nuit c'est trop trop cool.
Pour nous remettre de nos émotions, nous décidons d'aller manger une pizza (oui, je me devais d'attester de la qualité de la pizza italienne en Pologne) et d'aller oublier tout ça en boîte de nuit ... J'y rencontre des espagnols (ce qui n'a rien d'original. Tout expatrié de moins de 27 ans confirmera qu'un étranger sur deux est toujours un espagnol - l'autre étant un espagnol bourré) qui font leurs études à Venise et avec qui je discute en italien de la pologne. Oui c'est un peu compliqué mais c'est aussi ça, l'Europe.
Voilà donc comment s'est finie ma seconde journée à Krakow, je dois vous quitter vite donc je n'ai pas le temps de relire (vous avez le droit de m'assassiner dans les commentaires pour mes phautes d'ortographes)
La suite au plus vite !
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