mardi 27 septembre 2011

J'ai testé pour vous ...

... une soirée open-bar. Ils ont un peu tendance à mettre la barre haut, à l'ESN, l'assos erasmus. Du genre dix huit soirées par semaine (alors qu'il n'y a que sept jours dans une semaine, on est d'accord). Là, ça s'appelait "Welcome Party Open Bar 8 euros", alors on s'est dit "pourquoi pas". Donc on se pointe à 23h30, l'heure où doit commencer la beuverie soirée, et on fait la queue devant la boîte. Quand arrive mon tour évidemment j'ai pas pensé à sortir ma carte ESN, je la cherche, encouragée par le vigile qui me regarde et s'exclame "Cazzo !". Super, déjà il pense que je suis assez neuneu pour ne pas connaître l'Insulte préférée des romains (qui veut dire à la fois bite, putain, chier et autres choses délicates). 
On rentre dans la boîte, décorée tout de noir et de blanc genre canapés faussement baroques, moumoutes sur certaines parties des murs et rayures black and white absolument partout. 
On est où, là ??

[Mise à jour : j'ai pu récupérer une photo officielle ... on est les seules et uniques à faire des grimaces, sur ces photos où tout le monde possède une peau parfaite (50 % plastique, 20 % polyester, 30 % elastane)]

Tchiiiiiiiiiiiiiiise !

Au bar, toutes les serveuses font la gueule, et ce depuis tellement longtemps que leur visage semble s'être figé dans une expression toute en longueur, bajoues flageolantes et coins de bouche en berne. Elles enchaînent le service, concoctant rhums coca, vodka lemone, et gin chépakoi. Franchement, c'est pas bon. Mais bon, on est venues, on boit. La boîte se rempli au fur et à mesure jusqu'à devenir pleine à craquer. Toutes les meufs sont archi sapées en mode tout moulant sexy/biatch (moi, je porte un short grosse fesse et un t-shirt noir), et les garçons sont en chasse. Oké, je recommence : je suis où, là ??? 
La musique retentit, le DJ se donne à fond et nous sert des tubes à deux balles remixés par ses soins : genre, c'était pas assez de la daube, alors j'ai fait un remix. Booooooooooooon. Je vais reprendre un verre, je crois. Au bar c'est la guerre, ça pousse autant qu'à un concert d'Iron Maiden, moi très subtilement je m'amuse à mettre la main au fesses de mes copines pour qu'elles croient que c'est un des mecs de la foule (hahahaha). Oui, bon, il faut bien rigoler un peu de temps en temps. Au bar les serveuses mettent n'importe quoi dans les verres, tu te retrouves à boire des trucs de plus en plus immondes, mais bon. On sort prendre l'air. Ouf !
Dehors on parle avec des gens, en français (oui parce que c'est un peu ghetto les soirées erasmus, les italiens n'ont pas le droit de rentrer dans la boîte à moins d'être membres de l'assos), y a que des français ça suffit. Je retourne dans le bar avec Noémie pour prendre un troisième verre (hips), mais là, c'est fini, ils arrêtent l'open bar, faut payer. Ouais bon vu comme les verres sont dégueu moi ça ne me dit rien. Noémie va au toilettes et moi je rejoins mes copines dehors, sauf que le portier me dit "Si tu sors, c'est pour toujours, tu peux plus rerentrer" 
Alors d'accord, en fait ils prennent en otage tout les gens attirés par un open bar qui ne dure que deux heures et après ils les coincent dans la boîte où s'ils veulent rester les verres sont devenus payants. Wawawawaw, j'ai un peu l'impression que ça sent le pigeon. Je vais donc prévenir Noémie au toilettes. Ah, oui, les toilettes, un morceau tout particulier de poésie : déjà, il y a la queue. Et ne t'avise pas de doubler pour rejoindre ta copine sinon ça va grogner chez les femelles, voire même attaquer. Ensuite, il y a madame pipi. Une petite mémé qui me fait bien de la peine de travailler là, à donner le papier à une bandes d'ivrognes et de devoir assister aux vomis des plus saoules d'entre elles. Du coup, elle était très méchante et criait sur tout le monde. Et pour clôturer le tout, c'était tellement la jungle dans ces chiottes (d'ailleurs ils les avaient décorés dans ce style : feuilles de palmiers sur les murs, éviers chelous en fausse ivoire : impayable !!) qu'à un moment y avait même les vigiles.
Donc je retrouve Noémie dans cet enfer vert, je me fais agresser par une meuf qui croit que je double, on sort enfin de ce vieux bouge puant et on s'extirpe de la boîte. Je préfère encore pisser entre deux voitures. 
Bref, j'ai (sur)vécu à une soirée open bar.

Ah, et j'ai pas de photo. On avait mis les sacs au vestiaire. Vous voulez quand même une photo ? Vous êtes sûrs ? Vous ne le regretterez pas ? Oké, éloignez les plus jeunes, j'envoie la photo ! 

"Qui veut qu'on lui casse la gueule en premier ?"
(je triche un peu pour la photo, on l'a prise à l'aller dans le métro)
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