mercredi 21 décembre 2011

Demain

dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirais. Voire même un peu avant, les moyens de transports étant ce qu'ils étant, je prend le métro vers 6h30, un bus pour l'aéroport à 7h25, mon avion à 9h, et j'arrive à Marseille à 11h15. Un beau périple, en somme. Pendant ces 13 jours en France, je ne pense pas publier quoi que ce soit ici, car j'ai 18 000 personnes à voir, 3 jours à passer à la montagne, au moins 3 repas de famille officiels, 10 000 histoires à raconter et 500 000 à entendre, et surtout parce que je n'emporte pas mon ordinateur (j'ai pas payé de bagage dans l'avion, va mettre cadeaux+fringues dans un bagage cabine qui ne doit pas excéder les 10 kilos ...). Avant de partir, je voulais vous montrer une dernière image de l'Italie : c'est mon cadeau de noël à mes lecteurs, on va dire. L'occasion aussi de replacer un merci, à tout ceux qui me lisent, amis, connaissances, famille inconnus ... (spécial big up à celui qui est tombé ici en tapant "bonne sœur religieuse poilue" sur google, je suis très touchée)

Voici donc une pub vue à Garbatella, mon quartier et qui m'a fait bien rire :


Traduction par mes soins (je galère un peu avec  ce style très condensé, si un expert en langue italienne passe ici, les commentaires sont à lui) :
"Terminal", enquêtes
Massimo S. C., détective
- Infidélité conjugale avec preuves valables judiciairement
- Moralité des jeunes
- Recherche de témoignages pour procès
- Coups de téléphone anonymes 
- Enquêtes d'entreprise sur les indiscrétions des employés

Si vous n'en avez pas assez, je vous conseille le site internet de la boîte, assez rigolo lui aussi : on y trouve les images des gadgets d'inspecteur utilisés par ce Jack Parlmer/Sherlock Holmes (rayez la metion inutile) italien.



Bon ben ça suffit comme ça, j'ai du ménage à faire moi ! Passez tous de bonnes fêtes, festoyez, mangez, rigolez, faitecekevouvoulez, et on se revois dans deux semaines.
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vendredi 16 décembre 2011

Le jardin des satyres

Par un doux dimanche de décembre romain, j'avais rendez-vous dans le trastevere avec Rosana, une étudiante française qui m'avait fait part une semaine plus tôt d'une de ses découvertes : le jardin des satyres ... Un lieu un peu secret, un peu caché, totalement méconnu à deux pas de son appartement, où le visiteur égaré est accueilli par d'inquiétantes statues de bouc cornus aux yeux diaboliques ... On passe une arche de pierre et l'on se retrouve dans ce magnifique mais bien étrange jardin.


La lumière, déclinante, jette ses dernières lueurs inquiétantes sur les monstres qui s'ébattent en ces lieux. L'ambiance est un un peu glauque : après quelque mètres, on tombe nez à nez avec un satyre métamorphe surgissant d'une plante pour sauter sur une jeune fille en tenue d'eve, sur la fontaine des sphinx diaboliques ou encore avec une brochette de statues usées par le temps qui se cachent sous une haie.

la naissance du monstre

un aqueduc qui s'est égaré sous un magnifique arbre jaune 



Une vilaine pas belle qui fait peur !

la galerie des éclopés
A la fin, on trouve un petit chemin qui grimpe sous une voute de branches pour arriver sous un petit kiosque de pierre et de fer forgé où l'on admire les toits de la ville. Sur les colonnes, les satyres des temps modernes ont gribouillé leurs messages.


J'ai essayé de me renseigner sur ce drôle de lieu, mais je n'ai rien trouvé de bien précis. Il semblerait que ce soit l'ancien jardin d'une villa privée de riches romains qui ont souhaité cette décoration on peu particulière. J'ai fouillé internet et rien d'autre, je n'ai même pas retrouvé l'adresse ... pas même avec google street view !
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mardi 13 décembre 2011

nostalgie avant départ

Bon, j'avoue tout : en ce moment petite baisse de motivation dans la publication des articles, ça sent le retour à la maison, et même si ces quatre derniers mois étaient merveilleux, c'est un peu quelque chose qui se termine. Heureusement que ça reprends dès janvier, parce que, bien malgré moi, je commence à comprendre ce que "déprime post erasmus" peut bien vouloir dire. Je sais, il reste encore beaucoup de temps ... mais cette vi(ll)e me plait tellement ! Pour Noël, au lieu d'une traditionnelle soirée en famille à manger de riches plats à base de viande, sauces, foie gras, huîtres, pourquoi ne viendriez vous pas tous à Rome (oui, tous) qu'on se fasse un panetone sur les marches du Panthéon ? Ou bien au lieu du champagne habituel une bouteille de prosecco dans un bar de San Lorenzo ? Et puis on irait voir le sapin du Colisée, on aurait même pas trop froid et on se baladerait sur le marché de Noël de San Giovani (Saint Jean de Latran, pour les intimes)(même si honnêtement, ce marché de noël est nul) ? Et puis on pourrait visiter le trastevere, et son parc des satyres (à découvrir dans un article à venir), puis on explorerait Garbatella, ses petits bars, ses immeubles carinissimi, on visiterait de beaux musées, de superbes églises, on verrait plein d’œuvres d'arts, de palais, de jardins, de couleurs et de beauté ... Pfiouuuuu j'aime trop Rome !

La nuit tombe tôt en hiver, et encore plus en Italie : une photo nocturne s'impose donc (fontaine place du panthéon)


En même temps, j'en ai marre de ne plus entendre personne dire "j'ai les mains qui pèguent", j'ai envie de manger un vrai croissant, la quiche lorraine à la mozzarella c'est définitivement pas ça, évidemment tout les gens que j'aime me manquent, j'ai envie de revoir le port de Sète, ses gabians et le mont Saint Clair, j'ai hâte de voir si mon petit frère à fait des progrès en dessin, j'ai envie d'une macaronade ou encore de raviolis (oui, à Rome, j'en ai pas trouvé à la viande), je veux aller faire un tour au beaux arts, jouer à un jeu de société, bref retrouver tout ce que j'aime dans mon pays ...


(Sinon, avant les vacances, j'espère tout de même avoir le temps de vous parler de Saint Antoine de Padoue (si, si), du parc des Satyres et peut être de quelques autres trucs ... on verra !)
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vendredi 9 décembre 2011

Vivez le langage

Je ne peux résister à partager ici des vidéos vues sur tripteaser, qui m'ont rappelé une foule de souvenirs de mon arrivée à Rome. Le principe de ces vidéos, réalisées par EF (education first, un des leaders en séjours linguistiques), est d'encourager le voyage comme mode d'apprentissage de la langue. C'est simple : un personnage débarque dans une ville, ne sachant rien de l'idiome local, et va de l'avant. Poser sa valise, faire ses premières rencontres, aller en cours de langue, se faire des amis, sortir, visiter, faire la fête ... Chaque moment étant l'occasion de découvrir de nouveaux mots.





Et c'est vrai, c'est comme ça que ça marche. Plus je vis de choses, plus j'expérimente, plus j'apprends. Au début, comme dans la vidéo, je découvrais un mot nouveau toute les 10 minutes. Aujourd'hui, ça va d'un à cinq mots nouveaux par jour, selon ce que je fais. Que ce soit à l'université, dans la rue, en lisant, en parlant, en posant des question ... C'est une des plus belles façons d'apprendre.
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jeudi 8 décembre 2011

Home, sweet home

Je ne sais pas si l'expression a son équivalent italien, et je n'ai personne à qui demander sous la main, à part google trad mais il dit vraiment n'importe quoi. Bref, histoire de maintenir mon rythme de publication, je vous présente aujourd'hui quelques photos de l'appartement où je vis, dont je vous ai déjà fait voir la cuisine. Pour trouver cet appartement j'ai eu beaucoup de chance car ma proprio est l'amie d'une amie, et qu'ils m'ont fait la surprise de m'y amener directement à mon arrivée à Rome ... et ça, c'était top !
J'habite dans le plus grand appartement de toute ma vie : partie d'une cité U de 9 m², avec un détour d'un an dans un appart' de 40 m² en ville à Montpellier pour atterrir ici dans plus où moins 90 m² ... espérons que ça continue comme ça !

Le salon et sa collection de chapeaux
Notre téléphone vintage (c'est trop fashion, et il marche encore en plus)

La porte de la chambre de ma coloc
 
Ambiance vieux tableaux, plafond haut et horloge pas remontée depuis un quart de siècle
 
 Je reviens bientôt avec quelque chose de plus intéressant, promis.

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lundi 5 décembre 2011

Il babbo Natale VS. la Befana

(le père noël contre la sorcière)

Quand on vous dit "marché de noël", vous pensez chocolat chaud, santons, petites lumières, branches de sapin, jolis cadeaux, neige, vin épicé, fêtes ... sauf si vous êtes italien. Aujourd'hui, je suis allée voir à quoi ressemblait un marché de noël au pays de la mozzarella, piazza navona, à Rome. Avec Rosana, on débarque sur la place à la nuit tombante : le moment idéal pour apprécier la magie de noël qui plane dans l'atmosphère ... ça, c'est sans compter la capacité extraordinaire des italiens à transformer tout en kitsch. La première chose qui s'imprime sur nos rétines quand nous abordons la place, c'est un trio d'indiens à plumes qui dansent sous une bannière "un message de paix", musique à fond dans les enceintes. Deuxième image, des vendeurs de beignets géants, genre un donuts mais de 12 cm de diamètre. On entre un peu plus avant dans le marché, et là, je ne sais plus trop où je suis : sur la gauche, des stands de tir au fusil, sur la droite, des vendeurs de chocolats, amandes grillées et m&m's, entre les deux, des boutiques de santons et de chaussettes de noël. Un  vrai boxon à l'italienne, donc.

Pour noël, vous hésitez entre une peluche cochon géant (pour les amoureux de câlins grandeur nature), et entre un bébé en sac de congélation, pour les Véronique Courjault en herbe ? Le choix est en effet corneillien

Les stands de santons sont incroyables : on y trouve tout, absolument tout, miniaturisé. Une saucisse ? pas de problème ! La vierge Marie ? the same ! Un joueur de flûte ? Va bê ! 
Mais les vendeurs de bouffe ne sont pas en reste. La spécialité ? Les sucreries caméléons. Par exemple, on trouve du chocolat blanc qui ressemble à de la mortadelle, teint en rose avec les gros pois blancs. Ou encore des pâtes d'amande en forme de sandwitch, ou bien de la charcuterie en chocolat. Strano* ...
Dès qu'on s'approche d'un stand, on se fait alpaguer par les vendeurs un peu collants. "Tu veux un truc ? Regarde, comme c'est beau ! Une poupée qui téléphone et qui crie !" 
* étrange

Si vous êtes attentif, vous pourrez remarquer les saucisses et le cochon ... le tout en chocolat !
Une armée de liliputiens
Très vite, on remarque que les sorcières ont la part belle sur les étals, presque plus que les papas noëls. En effet, la spécificité de la piazza navona en cette période des fêtes, est d’accueillir la Befana, une sorcière qui apporte, dans la nuit du 5 janvier, des bonbons aux enfants sages et du charbon aux vilains. La tradition veut donc que les marmots accrochent une chaussette dans la maison pour que la Befana puisse y déposer les présents. Aujourd'hui, selon ce que m'a raconté une italienne, le 5, une fête est organisée sur la piazza Navona où l'on peut voir débarquer la fameuse sorcière sur son balai. J'ai bien hâte de voir ça ! En attendant, les stands regorgent de représentation de la magicienne, de chaussettes à son effigie, ainsi que de sacs de ... sucreries noires, imitant le charbon ! Que les vilains enfants se rassurent, elles sont parfaitement comestibles.

Mais tout de même, le clou du marché, c'est son côté fête foraine. Avec tout ces stands de tir au pistolet, pêche au canard, lancer d'anneaux et chamboule tout ... On trouve même une machine à voyance. Pour un euro, vous introduisez votre main dans une fente et une statue de voyante se met à bouger et à parler, vous ordonnant de la regarder dans les yeux pendant qu'elle lit les lignes de votre main ... A la fin, sort un ticket avec votre avenir, écrit, noir sur blanc. Évidemment, j'ai testé. Le ticket de la bohémienne m'apprend donc que si je fais du sport, je serais en bonne santé, me déconseille les hommes mariés (sauf si je suis vraiment amoureuse), et me recommande de me méfier, une déception sexuelle est à venir.

Ambiance safari


Une femme clairvoyante
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samedi 3 décembre 2011

Ils en parlent !

Je tiens à remercier ici mon ancien lycée, j'ai nommé Paul Valéry, à Sète, pour avoir parlé de mon blog sur son site internet. Merci particulièrement à Mme Ramon et à Mr Vergès, documentaliste et professeur de philo, pour le soutien qu'ils m'ont ainsi témoigné. Ca me fait beaucoup plaisir. Parce que mine de rien je consacre pas mal de temps à écrire ici, c'est toujours agréable de savoir que je ne le fait pas que pour moi. En espérant continuer à plaire à mon petit "lectorat", et à bientôt dans de prochaines aventures ! 


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vendredi 2 décembre 2011

Lucie au pays de la vodka, suite et fin

Jour 3, ou le jour où l'on se fait arnaquer par la pop culture

Mon dernier jour à Cracovie commence par une bonne grasse mat' et par une belle surprise. Quand je me lève et m'approche de la fenêtre, au lieu du froid glacial, c'est une douce lumière chaleureuse qui pénètre dans la pièce. Youpi, il y a du soleil ! Avec Adrien, on décide de prendre de la hauteur et d'aller voir Cracovie depuis un ballon gonflable qui grimpe le long d'un câble métallique. Sur le chemin, je le rend compte qu'en Pologne, belle lumière dorée du soleil ne signifie pas douce journée. Il y a un vent glacial, on a même du mal à sourire sur les photos.

La Vistule au soleil

Malheureusement,il y a trop de vent pour prendre le ballon. Bon, eh bien puisqu'on est là, autant se balader sur les rives de la Vistule (je ne me lasse pas de ce mot haha). Adrien m'entraîne vers "Krakow plage", soit un bateau piscine, où il n'y a pas vraiment foule aujourd'hui. 

Ca bronze chez les mouettes

Sur l'autre rive, des polonais profitent de leur dimanche pour prendre le soleil, nourrir les canards, faire du vélo et papoter en famille.
Côté "canards" c'est le gros bordel : 5 espèces différentes se disputent pour accéder au pain, les plus gros tentent de maintenir la hiérarchie et les plus petits essaient de faire la révolution. Pigeons, mouettes rieuses, cygnes, goélands et canards se mettent des coups de becs, sur la rives les êtres humains se marrent et prennent des photos.

Bousculade pour la soupe

Pour remplacer notre virée ballon, Adrien me propose d'aller visiter le musée du manga, qui se trouve à deux pas et qu'il ne connaît pas encore. Un musée consacré à la bande dessinée japonaise en pleine Pologne, c'est plutôt original, mais pourquoi pas. A l'intérieur, on trouve sur la gauche un restaurant, sur la droite une galerie, en face de nous une splendide vue sur le château de Wawel. Ca sent le sushi et le gras. Mauvais signe. Auquel on aurait du se fier : le musée du manga se résumant à trois pièces où sont accrochées des affiches de films japonais sortis en Pologne, une table avec des crayons de couleur où l'on peut colorier des dragons, et une salle avec des jeux étranges, basés sur les sens, mais qui n'ont aucune insertion cohérente dans l'expo, aucun sens. Une bonne idée mal exploitée, en gros. Faire un musée sur un thème populaire est un bon moyen d'initier un dialogue entre la jeunesse et le monde des musées, en faire un endroit dénué de sens, complètement commercial, c'est tout foutre en l'air.



Adrien cherche en vain quelque information ou fait intéressant


Après cette déception, on se dirige vers le centre pour tester et voir un peu tout ce que je n'ai pas encore eu le temps de faire. Je goûte aux bagels, des pains ronds vendus un peu partout dans les rues (miamiam) et qui remplissent bien bien le ventre, on essaie de monter au sommet de la tour de la place, mais c'est fermé, on voit la barbakan (un ancien avant poste de la ville), on tombe sur un event Red Bull où des types font du surf sur de la fausse neige avant de s'empéguer sur des barrières, on va dans les immenses galeries marchandes, on boit une bière au miel dans un bar médiéval où les serveurs sont déguisés en chevaliers et où les toilettes sont une trône royal, on mange polonais (au grand damn d'Adrien, qui en a marre des patates). Photos.

J'aime foutre la honte à mon frère

Le sculpteur a pas du en voir beaucoup, des lions (moi non plus, en même temps)

Les vendeurs de tableaux de la barbakan

Y en a marre de ces gens qui font toujours la gueule sur les statues !!
Le contest de surf et sa piste trop petite (BAHOUM)

C'est la fin de mon excursion polonaise. Déjà. C'est passé très très vite. J'ai adoré Cracovie. Mon cliché de la Pologne a un peu évolué (même si j'ai vu des gens promener des loups en laisse sur la gran'place, si si, ceux avec des yeux bleus là ... on ne me la fait pas à moi) : beaucoup beaucoup de belles choses, de musées, d'églises, de statues, de culture, de lumières ... Ce dont j'ai toujours du mal à juger, c'est des polonais eux mêmes, vu mes capacités linguistiques (deux jours pour prononcer le mot "merci") : on a rencontré peu de gens. Il faudra donc que je revienne, obligée.
Au retour, j'étais un peu déboussolée : aller dans un pays étranger pour rentrer dans un autre pays étranger, je savais plus trop où j'en était. Le plus étrange, c'est qu'en regardant par la fenêtre du bus, je me disait : "quand même, ici, c'est mon pays". Bref j'aime la Pologne et encore plus l'Italie ...
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jeudi 1 décembre 2011

J'oublie tout le temps les titres et j'ai jamais d'idées (pologne)


JOUR 2, ou le jour où l'on rencontre un dragon qui crache du feu

Après une bonne (et surtout vraie) nuit de sommeil, nous nous levons pour partir à la découverte du quartier Juif de Cracovie avant de tenter l'assaut du château de Wawel l'après midi. Aujourd'hui, plus de brume, mais du soleil qui filtre à travers quelques nuages matinaux qu'un vent archi glacial aura tôt fait de balayer.
Dans le quartier Juif, Adrien veut me montrer en particulier une église, la première qu'il a visitée à Cracovie. Par rapport à Rome, c'est une autre ambiance : ici le gothique est quasi omniprésent, relevé par quelques notes de briques rouge. Malheureusement, nous ne pouvons pas vraiment entrer dans l'église, seulement dans une sorte de seuil abritant un prie dieu et d'où l'on voit la nef à travers une vitre. En effet, à Cracovie, le seul moyen d'entrer gratuitement dans les principales églises est d'aller à la messe. Ça explique peut être qu'on trouve 95% de croyants dont 75% de pratiquants (pour comparaison, en France : 83% de croyants) ... en tout cas ça incite à aller aux offices.

Vu de loin, on dirait le château de Disney
Après l'église, on se balade dans le quartier, qui est assez joli et coloré. Certains bâtiments sont dans un très mauvais état : Adrien me dit que ce sont peut être d'anciens bâtiments du ghetto de la seconde guerre, qu'on garde en mémoire.
Nous croisons également beaucoup de magasins qui vendent de l'alcool. Oké, il fait très froid en Pologne. Oké, l'alcool réchauffe. Mais le nombre de ces échoppes est assez impressionnant. Le plus rigolo ? Les vitrines. Dans celle ci-dessous, on pouvait voir une bouteille en forme de kalashnikov remplie de vodka.



On achète, non pas de la vodka, mais des pâtisseries polonaises dans un petit magasin. Je choisis un tout petit gateau, en forme de donut, saupoudré de sucre glace, qui se révèle très surprenant : c'est sec, mais gouteux, croustillant mais doux. Une bonne impression.
Après ce casse croûte, nous retournons dans le centre ville où nous prenons un vrai repas afin d'être d'attaque pour monter au château. Nous croisons sur la place un homme-bière qui distribue des tracts. Normal, à Cracovie quasi tout les étudiants ont un job plus ou moins ingrat : conducteur de calèche/de touristbus, racoleurs pour boite (les rues sont farcies de jolies nanas qui vous "invitent" à venir dans tel ou tel bar), ou pire, "teneur de panneau" ... un boulot qui consiste à tenir un panneau qui indique la direction d'un magasin.

Mister beer : un job étudiant comme un autre à Krakow



Nous poursuivons néanmoins notre chemin vers l'ancien château royal, j'ai nommé Wawel. Dans le temps où Cracovie était la capitale, c'était le lieu de résidence des rois et de leur famille. On visite l'église, où les photos sont interdites (de même que les bonnets). Dans le lieu saint, sont conservés les restes de nombreux membres de la royauté. Sur les tombes, sont représentés les morts, allongés, sereins, couronne sur la tête. A côté, un texte raconte l'histoire de leur vie. On croirait le speech initial des role play games, qui utilisent les même mots clés : fils du roi/guerre/reine/ennemi/rivalité ... Ambiance.


La seule photo que j'ai volée :
IDEE DECO :  Vous voulez redynamiser la décoration de votre intérieur mais Valérie Damidot vous fait peur ? Vous ne savez plus quoi faire de vos vieilles couronnes ? J'ai l'idée qu'il vous faut ! La Lampe couronne, un concept d'avenir pour illuminer vos soirées !

Quand on sort de l'église vers 16h30 la nuit en a profité pour tomber (la coquine). Du coup on ne peut plus visiter l'intérieur du château, car en Pologne a peu près tout ferme très tôt - sauf les bars, of course.
On sort donc du château pour marcher le long de la Vistule, fleuve de Cracovie au nom plutôt disgracieux en français, quand soudain, je tombe nez à nez avec un dragon qui crache du feu. Un vrai, genre deux mètres, tout noir, qui fait peur, au corps tortueux et élancé. Comme sur mes photos on ne voit rien, je vous ai trouvé une vidéo du dragon, sur youtube. C'est pas ! C'est flippant, hein ? Hein qu'il a l'air méchant ? En tout cas de nuit c'est trop trop cool.

Pour nous remettre de nos émotions, nous décidons d'aller manger une pizza (oui, je me devais d'attester de la qualité de la pizza italienne en Pologne) et d'aller oublier tout ça en boîte de nuit ... J'y rencontre des espagnols (ce qui n'a rien d'original. Tout expatrié de moins de 27 ans confirmera qu'un étranger sur deux est toujours un espagnol - l'autre étant un espagnol bourré) qui font leurs études à Venise et avec qui je discute en italien de la pologne. Oui c'est un peu compliqué mais c'est aussi ça, l'Europe.
Voilà donc comment s'est finie ma seconde journée à Krakow, je dois vous quitter vite donc je n'ai pas le temps de relire (vous avez le droit de m'assassiner dans les commentaires pour mes phautes d'ortographes)
La suite au plus vite !
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mardi 29 novembre 2011

La photo du jour, XI

Aujourd'hui, je bosse. Domenichino, Pietro da Cortona, Bernini et j'en passe. J'écrirais donc la suite de mon voyage polonais demain. MAIS je ne pouvais pas laisser passer ça. Ils sont sérieux, les gens, des fois ? Voilà ce que j'ai trouvé à force de recherches google image sur les artistes qu'on étudie en cours :
C'est peut être pas assez explicite qu'il s'agit d'une scène sexuelle et plutôt violente ? Apollon est tout de même en train d'essayer de choper Daphné (et à mon avis c'est pas pour faire une partie de bille) qui se voit transformée en arbre pour échapper à son ravisseur. Enfin bon, c'est vrai, quoi, Gian Lorenzo Bernini, on te l'a jamais dit que ça manquait de fleufleurs et de rôôôse tes sculptures ? Tu fais peur aux gens, quoi !

(bon, j'y retourne !)
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lundi 28 novembre 2011

Voyage au bout du froid

Coucou à tous. Me voilà de retour en terres italiennes, prête à partager avec vous mon aventure en Pologne. Aventure où l'on découvre moultes nouveautés : le froid, les loups, un dragon, un homme-bière, des idées déco made in moyen-âge, des arnaques japonaises et j'en passe. Bienvenue en Pologne, ô lecteur !

Welkome to poland !

JOUR 1, ou le jour où l'on se perd dans le brouillard

Pour rejoindre Cracovie, je me suis acquittée d'un billet d'avion Ryanair pas cher qui décollait à une heure improbable, soit 6h30 du matin. Les bus étant ce qu'ils sont, je partais de Termini pour l'aéroport à 4h30 du matin. Comme le jeudi soir c'était l'anniversaire d'une copine, j'avais décidé de ne pas dormir (tant qu'à faire). Ce qui m'a conduite à un double problème :
- je n'ai jamais pris l'avion seule et je stresse
- je risque d'être un peu dans les vapes et j'ai peur
Heureusement tout s'est bien passé, avec un peu de chance j'ai trouvé les portes d'embarquement, j'ai sonné au portique (?) et on m'a laissé monter dans l'avion après avoir fouillé mon écharpe (??)
Quand l'avion a décollé j'ai trouvé ça extraordinaire. Les maisons, illuminées qui rapetissent jusqu'à ne plus être que des tâches dans la nuit ... Deux minutes après, je dormais profondément.
Je me réveillait par intervalle pour ouvrir le hublot et admirer le paysage de nuages, pour voir le soleil se lever sur cette mer blanche, et pour faire râler le vieux schnock à mes côtés que ce magnifique spectacle dérangeait car il était trop lumineux. Tssss ... y a de ces relous !
Du fond de mon sommeil, j’entends qu'à cause du brouillard nous allons atterrir à Katovice, soit je ne sais pas où. Un bus sera mis à notre disposition pour nous rendre à Cracovie.
Je suis soudain réveillée par un fort tremblement. Inquiète, j'ouvre le hublot : ouf, on ne fait qu'atterrir. J'applaudis bien fort le pilote pour nous avoir tirés de là, même si le vieux schnock me fait remarquer que c'est ridicule.
Passons les détails, j'arrive à Cracovie après une sieste dans le bus, je trouve ma correspondance pour le centre ville, je trouve Adrien, on va poser ma valise. Le froid est saisissant, genre ça pique, ça tire, tout ça . Et on y voit absolument rien : cf. photo ci-dessus, prise de la fenêtre de chez Adri. Jusqu'à 17 heures, on reste au chaud chez lui à discuter pour ne sortir qu'à la nuit noire. Le brouillard est toujours là, juste qu'en plus il fait noir. J'ai perdu tout mes repères.

Équipés contre le froid

Après un peu de bus et un peu de marche, on se retrouve sur la place principale, où le marché de noël est installé. Tout un tas de petites cabanes de bois, reliées entre elles par des guirlandes de (fausses) branches de sapin entremêlées d'ampoules, qui vendent des kitscheries, de la fourrure, des matriochkas, du vin chaud et des saucisses. C'est beaaaaaauuuuuuu ! Ca réchauffe mon petit coeur glacé par la bise des steppes nordiques. Avec la brume, on est en pleine magie de noël. L'église principale de la place, elle qui normalement fait de ses deux hautes tours sa principales fierté, a complètement disparu. Je m'attend à voir surgir Mister Jack d'un instant à l'autre.

Noël, noël, le temps des cadeauuuuux !

Esprit kitsh, es-tu là ?

La queue pour les saucisses (ps : il est à peine 17h30)
Je vous ai déjà dit qu'on se croirait dans un disney ?

Malheureusement, le problème de la Pologne quand il y fait froid, c'est qu'on ne peut passer qu'un temps limité à l'extérieur. Au bout d'une certaine durée, les pieds sont congelés, les cuisses absolument glacées et un stalactite s'est formé sur le bout du nez. C'est à ce moment là qu'on se réfugie dans les cafés. Un mal pour un bien, Adrien m’amène dans un somptueux bistrot sur la place du marché où je bois le meilleur chocolat chaud de ma vie. On dirait qu'il ont fait fondre du chocolat, puis ajouté une goutte de lait pour rendre le tout liquide. En plus : la bête porte une magnifique couronne de crème chantilly délicieuse. Bilan : 8000 calories.
Après cet intermède onctueusement délicieux, on se balade dans les rues jusqu'à avoir trop froid et aller manger. La soirée se terminera tranquillement pour nous, avec une visite culturelle dans un bar souterrain, la découverte de diverses boissons locales et un retour à la maison pas trop tard (n'oublions pas que je n'ai dormi que trois heures trente dans un avion la veille).

Suite de l'histoire demain (ou après demain), car j'ai à faire !
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mardi 22 novembre 2011

Karkow, oto jestem !*

* Cracovie, me voilà ! (selon google trad qu'il ne faut pas prendre au pied de la lettre ... c'est comme ça qu'on se retrouve à annoncer, tout sourire, qu'on est "nympho" en voulant dire son signe astrologique. True story.)

Eh oui, je décolle donc pour la Pologne vendredi matin (très trop tôt) pour rendre visite à Adrien, qui fait son stage en entreprise à Cracovie. De la Pologne, je ne connais quasiment rien. Je connais un peu l'histoire récente, et encore, c'est assez flou. Quand je pense à ce pays, je me représente une plaine interminable, avec peu de végétation, une lumière bleuâtre, quelques maisons de paysans au fond à gauche et une cheminée d'usine au fond à droite. Quelque part, un loup hurle à la lune. Bien sûr, je sais que cette vision est due à une absence à peu près totale d'images mentales du pays. La Pologne ne peut pas se résumer à ça. J'ai donc interrogé mon ami google à ce sujet. C'est un jeu très amusant : vous commencez à écrire une phrase, ou une question, dans la barre de recherche de google, qui la complète tout seul avec les recherches les plus fréquentes. C'est un peu l'avis de Monsieur et Madame tout le monde à portée de clic. Sur gentlemec, un magazine pour les garçons, il y a un journaliste qui en a fait sa rubrique hebdomadaire. Allez voir, c'est rigolo.




Bon bon bon. Je résume donc : vendredi, je m'envole pour le trou du cul du monde pour rencontrer des beaux gosses un peu fasho où mais je vais m'éclater. C'est google qui le dit. Enfin, quand même, elle est où la Pologne riante ?
Ouf, Wikipédia est là pour m'apprendre qu'à Cracovie, on mange des bagels, qu'environ 200 000 touristes s'y rendent chaque année, qu'on y trouve la plus grande place médiévale d'europe, que c'est une cité où vivent de nombreux artistes et où fleurissent les théâtres, que c'est la plus grande ville universitaire de Pologne ... Bref il semblerait que ce pays ait besoin d'être revalorisé dans l'imaginaire collectif (du moins dans le mien), et ce sera ma mission à mon retour ! En attendant, pas d'article jusqu'à au moins lundi, je vais essayer de bosser pour compenser le weekend de vacances qui m'attend. A très vite !
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dimanche 20 novembre 2011

Culturons-nous touzensemble



Et si on se cultivait tous ensemble, hum ? A Rome, je suis un cours d'histoire de l'art moderne et on doit visiter 5 églises de notre choix pour les étudier minutieusement. S'ajoutent à celles-là d'autres lieux de culte dont nous faisons régulièrement des visites guidées avec l'assistant de notre professeur (ben oui, c'est le samedi matin, monsieur le prof envoie son assistant). Je me suis dit que le blog serait aujourd'hui l'occasion de mélanger étude et plaisir : tout en cherchant des informations sur mon église, je vous compose un petit article culturel (avec quelques blagues, si possible, pour détendre l'atmosphère), je travaille mais c'est rigolo.

Je vous présente donc l'église de San Francisco a Ripa, ce qui signifie en français Saint François sur la rive. L'édifice se situe dans le trastevere, près du fleuve (nooon ?), où l'on a le bonheur de se perdre avec Manon en cherchant la dite église. Comme quoi parfois, rater son arrêt de bus a du bon. Cette partie du trast' n'est pas vraiment touristique, elle n'en est pas moins magnifique : on a envie de signer tout de suite un bail pour y vivre. 

Mais ... où sont encore passées mes clés ??

On arrive donc presque par hasard sur une petite place où sont garées quelques voitures, ornées de plantes en pot (en plastique). Nous voilà donc place Saint François d'Assises (San Francisco d'Assisi), à qui l'église est dédiée depuis 1229. Le bâtiment auquel nous faisons face existe depuis le XI ème siècle, cependant, celui-ci a été complètement remaniée au XVIIème siècle par l'architecte Onorio Longhi (intérieur) et par un certain Mattia de Rossi (façade).
Eh ben moi, les mecs, je vous dit pas chapeau. Bon, la façade ça passe plus ou moins, et encore, faut aimer le orange. C'est pas exceptionnel, voire même un peu banal (surtout dans une ville qui compte 452 églises). Mais alors l'intérieur. Sérieusement. C'est quoi cet autel ? Y a un concours de l'autel le plus laid de l'histoire de l'humanité avec des prix sympas à gagner comme un voyage à Tahiti ? J'ai rarement vu un truc aussi atroce. Mais laissez moi vous montrer quelques photos, de la façade et de l'intérieur, qu'on comprenne un peu mieux.

Vous remarquerez derrière la vitre la décoration de Noël en forme d'étoile filante. De bon goût, toujours.
Vous ne distinguez rien ? C'est normal, il y en a TROP
Entre les anges en or qui soutiennent la table, les rideaux de velours pesants et à motifs, les plantes vertes qui ont l'air en plastique, la dentelle, la juxtaposition des différents marbres, les statues si nombreuses qu'on se croirait dans le métro B à 17h, les cierges et la vierge que je vous ai épargnés sur la photo mais qui se situent juste à gauche + l'énorme instrument genre piano sur la droite (pareil, hors champ), on se sent mal dans cette église. Et les pries dieu en cuir rembourré n'y changeront rien. Je commence à me demander pourquoi cette église est sur la liste quand je me rappelle qu'elle abrite une œuvre du Bernini ! Malheureusement, comme l'église est en rénovation nous ne pouvons la regarder qu'à travers une vitre sale sur laquelle est écrit en gros "NO FOTO" Je suis très très déçue. 


photo issue du wikipédia italien de l'église : http://it.wikipedia.org/wiki/File:Blessed_Ludovica_Albertoni.jpg

Cette statue, intitulée Extase de Ludovica Albertoni, est réalisée par le Bernin entre 1671 et 1675. Pour la petite histoire, Ludovica (née en 1474) était fille d'une famille de riches romains. Après la mort de son père elle est élevée par sa mémé et ses tatas qui la marieront contre son gré à un homme qui mourra 12 ans après (bien fait pour lui). Il aura tout de même le temps de lui faire 3 enfants, uniquement des filles (à l'époque, les boules. A quoi ça sert, franchement, les gonzesses ?). Après la mort de son mari, Ludovica, qui est enfin un peu tranquille, décide d'entrer dans les ordres et de consacrer sa vie à prier, faire pénitence et aider les pauvres. Elle rejoins le tiers ordre franciscain et fréquente assidûment l'église de San Francesco a Ripa. Lors du sac de Rome, elle acquiert le surnom de "mère des pauvres". C'est la grande classe. Il paraît qu'elle se met à faire un peu de lévitation pour fêter ça (c'est Wikipédia qui le dit), mais l'info n'est pas très claire. Malheureusement, sa vie passée en dévotion à Dieu et aux démunis abime sa santé, et la pieuse femme meurt le 31 janvier 1533 et est enterrée, selon ses voeux, dans la chapelle Sainte Anne de San Francesco a Ripa.
En 1671, elle est béatifiée par le pape Clément X qui commande pour l'occasion une sculpture de la Sainte au Bernin. Celui-ci la représente, au moment de sa mort, dans un état extatique, très similaire à celui d'une autre de ses représentations de Sainte dont je vous avait parlé au début de ce blog, celui de Sainte Thérèse. Pour rappel, la définition de l'extase selon le Trésor :

1- État particulier dans lequel une personne, se trouvant comme transportée hors d'elle-même, est soustraite aux modalités du monde sensible en découvrant par une sorte d'illumination certaines révélations du monde intelligible, ou en participant à l'expérience d'une identification, d'une union avec une réalité transcendante, essentielle.
RELIG. État particulier d'une personne en union intime avec la divinité; élan religieux, transport mystique.
P. anal. Enchantement, ravissement d'admiration, de joie.
PSYCHOL. ,,Sentiment intense et ineffable paraissant correspondre à une joie indicible teintée d'angoisse, qui fige le sujet dans une immobilité presque complète.


D'où les fréquentes interrogations sur ce que représente vraiment cette statue archi-sensuelle : l'extase comme moment religieux ou une joie d'origine inconnue ? On peut déblatérer longtemps. Moi, ce que j'aime chez le Bernin, c'est l’extrême expressivité de ses œuvres, et l'ambiguïté des sentiments qu'il s'exprime. Je suis servie.

Que dire d'autre de cette église ? Pas grand chose. Je conclus que l'intérieur est moche, que la façade est bof, mais que la sculpture du Bernin et sa petite histoire m'ont bien fait kiffer.


Merci à ce blog, wikipédia et google images de m'avoir aidé dans mes recherches.
S'il reste encore un lecteur vivant, merci pour votre attention et n'oubliez de faire vos devoirs pour la semaine prochaine.


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mercredi 16 novembre 2011

La photo du jour, X



Fontaine, Piazza Navona : y en a qui ont tout compris, surtout chez les pigeons. On est pas bien, là, tranquille, à la fraîche ?
Sinon, à Rome, ça y est il fait froid, j'ai sorti mon manteau en laine bouillie, mon bonnet et mes gants. Je me suis mise à travailler, aussi, parce que mine de rien j'ai beaucoup de livres (de théorie, en plus) à lire. Aujourd'hui, je me suis donc plongée dans la biographie de Tasso, dit "Le Tasse" en français (ce qui est un peu ridicule, non ?), conséquemment mon article du jour n'est pas très élaboré. Mes plus plates excuses aux lecteurs indignés. 
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