mardi 31 janvier 2012

Lapidons les infidèles, brûlons les hérétiques

L'histoire se passe à la Sapienza, université de Rome. Personnes massées dans un couloir, boyau étroit, compressé, sacs au sol, livres de révision à la main. Stress dans l'air. Aujourd'hui je passe mon deuxième examen, et le prof a l'air coriace. Il passe les erasmus en premier, on auditionne dans un bureau exigu dans lequel se sont pressés tout les étudiants italiens pour regarder le spectacle. Zarbi. Arrive mon tour, et je pénètre, stressée au milieu de l'arène. Il y a vraiment beaucoup de gens qui regardent, ils se poussent pour entrer, limite si y en a pas un qui s'assoit sur mes genoux. Le prof commence à me poser des questions, auxquelles il ne me laisse pas vraiment répondre, il me coupe la parole, me contredit, me pousse dans mes derniers retranchements, la tension monte, il ne faut pas laisser le moindre blanc sinon il s'y engouffre et m'emporte vers des choses toujours plus compliquées, j'ai chaud, je pense que je suis rouge, j'ai les mains moites, le souffle coupé (dramatisation bonjour !) ... Et là ! ... il me montre un tableau du Caravage sur l'écran de son ordinateur :


"-C'est qui ?
- Euh ... c'est un tableau du Caravage et ...
- Non je veux savoir qui c'est, qui est représenté.
- Ben un martyr !?
- Absolument pas. C'est un Saint. Lequel.
- Euuuh je-je-je sais pas ...
- C'est un des fondateurs de la religion catholique
- ...
- C'est le Saint associé à Saint Pierre.
- ... Je sais pas.
- Dites moi mademoiselle, vous n'avez pas suivi le catéchisme ?
-Ben, non ...
- Mais comment ça se fait ? Pourquoi ?
- Beeeeeen ... parce que je ne crois pas en Dieu !"
Regards pesants de tout les italiens sur mes épaules. Je me demande s'ils vont me lapider ou bien me trainer sur le bûcher en criant sorcière.
" - Vous savez, en France on a eu Diderot, on a pas la même culture religieuse qu'en Italie ...
-Mais avez vous au moins lu la Bible ?
- Mais non ... Si, celle pour enfants, quand j'avais huit ans !"

Bref l'examen se termine, j'apprends que le tableau représente Saint Paul (je pense que je me souviendrais toute ma vie que Saint Paul et Saint Pierre étaient comme cul et chemise au temps de leur jeunesse), j'obtiens finalement la note de 23/30, un point de plus que tout les autres erasmus (pourquoi ? prrrt), et je repars traumatisée vers mon quotidien de paria-qui-n'a-même-pas-suivi-le-catéchisme.

Pourtant, sur le fond, je suis d'accord avec mon professeur : la culture religieuse est une chose indispensable quand on étudie l'art européen en général, et même au quotidien, surtout à Rome, elle permet de comprendre beaucoup sur le monde qui nous entoure. Le problème, c'est de me reprocher, publiquement et devant une audience à priori acquise, de ne pas avoir été au catéchisme.
Sérieusement ?!
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mercredi 25 janvier 2012

Les flics italiens sont des kékés

Un truc que j'adore en Italie, c'est les voitures de flics.  Je leur trouve un petit côté kéké de village qui me fait rigoler. Je sais pas, c'est sûrement lié aux couleurs (bleu clair + blanc = OM = supporter = kéké dans mon symbolisme personnel), à la police ... d'écriture (laule), et au modèles choisis (le genre de voiture que le kéké moyen se paye pour la tuner, pas trop chère mais pas trop plouc non plus quoi)
Bon au final c'est sûrement subjectif, surtout que j'ai pas pris en photo le modèle le plus piche, mais bon, vous en pensez quoi ?

vrouuum vrouum "on est bien garés hein ?"
Du coup, sur youtube, en farfouillant, j'ai appris que Lamborgini avait donné deux modèles de super caisse à la police italienne, afin qu'elle soit en mesure d'attraper les conducteurs de voitures de sport sur l'autoroute mais aussi de transporter en urgence des organes d'un hôpital à l'autre si les aéroports sont fermés.
Et donc l'émission Turbo de M6 y a consacré un reportage qui perso me fait marrer, les flics sont trop trop fiers de leur caisse et de pouvoir préciser que "kikou c'est nous qu'on a la plus grosse dans le monde entier haha !". Le montage M6 renforce encore plus ce côté "boup boup on est trop des oufs", j'adore.



Mais ce que j'aime bien encore, ce sont les carabinieri qui sont vraiment archi CLASSES dans leur uniformes mais qui passent une bonne partie de leur journée plantés là à discuter avec les mains en adoptant de nonchalantes poses de bad boy (par exemple, piazza San Luigi dei Francesi, ça tchaaaatche et ça clope bien comme y faut)
Par contre ne me demandez pas de vous expliquer le rôle, les fonctions et les différences entre polizioti/carabinieri/e tutti quanti parce que je n'y comprends rien du tout et que les italiens qui ont essayé de m'expliquer n'y voient pas beaucoup plus clair que moi !
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lundi 23 janvier 2012

Vis ma vie d'étudiante erasmus

Il est une heure du matin. Je n'arrive pas à dormir. J'essaie de lire mais mon bouquin m'emmerde. Je farfouille dans mes papiers quand je tombe sur la convocation de mon examen d'histoire de l'art, que je pensais être mardi. Big News, me dit la covoc', ton exam c'est le 23, soit demain, et c'est à 9h. Il te reste 6 heures, 11 minutes et 42 secondes de sommeil.
Panique à bord. Vers 2h du mat', je m'endors tout de même.
7h30, le réveil sonne sournoisement. Douche, café, révisions ultimes, métro, arrêt à la pâtisserie, j'arrive dans la salle de cours. Info 1 : on est 78 à passer l'exam aujourd'hui. Info 2 : le prof est en retard. Info 3 : les erasmus passent en dernier. Aaaaaaaargh !
10h. Je pars au supermarché acheter des gâteaux. Je me goinfre de gâteaux. Le magnésium, ça déstresse.
11h. Je discute avec Lucile, étudiante française, qui a beaucoup plus bossé que moi.
Je remange un gâteau.
11h30, un type traverse la salle et vient nous demander si on est là pour passer l'examen. Non, on joue à la scopa, connard, que je lui répond.
12h, une dame nous conseille de nous avancer au premier rang de la salle de cours, ça va être à nous (oui, en Italie, les oraux sont fait dans une salle remplie de gens qui attendent en bavardant plus ou moins discrètement, et 8 professeurs font face à huit étudiants serrés comme des sardines, autant dire que ça envoie niveau volume)
12h15, le gros prof qui fait peur et à la grosse voix caverneuse se lève, me regarde, et me dit "C'est à vous". AAAAAHHH
" - Vous avez votre manuel ?
- Pardon ? Faut amener des livres ?
- Ben oui ... comment on fait sinon ? Bon, c'est pas grave, je vais en chercher un à la bibliothèque."
... suspens ... beaucoup ... trop ... long
" - Bon on va commencer par quelque chose de facile, parce que sinon on va me traiter de méchant ... Connaissez vous cette image ?

- Oui, c'est une oeuvre de Masaccio, Adam et Eve chassés du paradis ...
- Et en quoi est-elle originale ?
- Parce qu'ils sont nus, que leur expression est différente de l'iconographie de l'époque, et également par la présence d'éléments architecturaux en perspective ..."
Oh, je m'en sors comme une boss.
" - Ok, c'est bien, on va passer à une autre image ...


" - ...
- Alors ?
- ...
- Vous pouvez peut être me citer l'école ? Sud ? Nord ?
- Nord ... ? Venise ? (jamais vu cette oeuvre de ma vie)
- Oui ... C'est bien, vous arrivez à situer, mais l'auteur ? T ... ? Tin ? Tinto ... ? Oké bon image suivante."
Il me montre alors 4 images que je ne connais absolument pas, je suis pas foutue de lui sortir quoi que ce soit, je panique, je me dit "c'est foutu", quand il tourne la tête vers la responsable de l'exam et lui demande si les erasmus sont sensés connaître ces trucs là ou pas ... Gros blanc ... "Oui."
Meeeeeeeeerde
" - Mais, euh, en fait ... je pense que j'ai mal travaillé ... je savais pas qui était important et qui ne l'était pas comme peintre ... Mais attendez ! Si vous voulez, je vous dit ce que je sais, ce que j'ai travaillé.
- Huuuuuuuuuuuuum. D'accord.
- Alors je me suis intéressée surtout au Quattrocento et à Florence, qui voit emmerger une nouveauté artistique, la perspective (... blabla sur Piero della Franesca ...) et donc voilà.
- Et sinon ?
- Eh ben y avait aussi des architectes comme Brunelleschi (... je m'embrouille un peu les pinceaux linguistiquement ...) et puis alors ...
- Va bene, pour moi c'est 28.
- Heing ?
- 28/30, parce que c'est bien. Vous avez des repères, vous connaissez des choses, c'est très bien."
Woputindemerd !! Je tremble comme une feuille en tendant la ricevuta à la secrétaire qui me regarde un sourcil en l'air, dubitative, avant de m'offrir un chocolat. Wooooooput*decazzodim*rdaetvafancullowowaaaaah ! J'AI REUSSI MON PREMIER ORAL !! Le cœur léger, je me dirige en chantant "Yambé yambé yambé yambé la founicouli founicoula" vers le rdv avec ma coloc et Solène qui m'attendent pour aller manger des lasagnes dans une cantine du quartier. BONHEUR.
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dimanche 22 janvier 2012

Bienvenue au pays des clichés

En France, nous avons tous entendu parler de Bienvenue chez les Ch'tis. Il y ceux qui ont aimé, ceux qui ont détesté. C'est sûrement un film un peu bête, trop facile, qui joue sur les clichés entre nord et sud. Personnellement j'avais bien rigolé, j'avais passé un bon moment.
Vu l'opposition nord/sud italienne, selon moi encore plus marquée qu'en France (sud pauvre, arriéré, mafieux, opposé au nord industrialisé, pollué, dynamique), l'idée de bienvenue chez les ch'tis ne pouvait que séduire. Du coup, ils ont fait simple : on reprend tout. Le scénario, les blagues, les répliques, les situations ... une véritable transposition.
Ici, c'est l'histoire d'un mec qui veut être muté à Milan. Il se fait passer pour un handicapé pour être prioritaire, mais son subterfuge est détecté. Sa punition ? Être muté dans le sud. Dans le sud ... à Bologne ? Nonononon. Dans un village près de Naples. Horreur. Il se retrouve logé dans une famille italienne qui lui fait manger des pâtisseries au sang de cochon, au bureau tout le monde glande ... mais en fait il va découvrir que ses collègues sont sympas, qu'ils ont un sens de l'amitié fort, ils vont bien triper tous ensemble. Mais comme dans Bienveue chez les Ch'tis, il ne peut pas le dire à sa femme, donc il monte un village factice où les gens sont violents, dangereux, alcooliques ... etc.
Et comme les film a dû connaître son petit succès, ils ont décidé d'en tourner un deuxième, en inversant le principe : après Benvenuti al Sud en 2010, en 2012, Benvenuti al Nord débarque dans les salles.
Je vous laisse avec la bande annonce (en italien ci-dessous, en vf en cliquant ici)




Sur ce, bon dimacnhe à tout le monde :)
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vendredi 20 janvier 2012

Andiamo a fare i turisti !

Continuons aujourd'hui nos pérégrinations à travers les quartiers de Rome. Pour ceux qui auraient manqué les épisodes précédents, je vous renvoie aux articles précédents : Trastevere et Garbatella.
Bon, tout le monde est là ? Vous êtes prêts ? Appareil photo chargé ? Carte mémoire 4 GB insérée ? Lunettes de soleil sur le nez ? Chapeau sur la tête ? Alors tous à vos audioguides et suivez bien le parapluie jaune ! C'est parti pour le quartier de Piazza Navona !



Pour ce quartier, j'ai beaucoup plus de choses à vous conseiller que pour les deux précédents. Déjà, parce qu'on se trouve dans le centre historique et que donc c'est blindé d'églises, de monuments etc. Ensuite, parce que comme y a plein de touristes il y a aussi plein d'endroits ou manger/boire. Et pour finir, parce que quand je travaille à la librairie française je profite de ma pause pour tester tout les cafés, gelaterie et pizzeria du coin.

La carte : 


Comme vous pouvez le constater, il y a beaucoup plus de points que d'habitude. Et en plus, ils sont très rapprochés les uns des autres (il n'y a pas d'échelle mais vraiment j'ai choisi un petit bout d'espace).
So, comment s'y rendre ?
- De Porta Maggiore, San Giovani ou Colosseo, prendre le bus 571 et descendre à Largo Argentina et continuer à pied (c'est facile, avec une carte vous trouverez très vite)
- Du trastevere, prendre le tram 8 et descendre à Largo Argentina (même chose qu'au dessus)
- Si vous êtes le long de la ligne A, prendre le métro A et descendre Barberini/Fontana di Trevi (profitez en pour aller voir la fontaine, par exemple)(par contre là c'est un peu plus loin et compliqué à trouver à pied, mais avec une boussole, un compas et une carte des catacombes romaines vous y arriverez en 3 ou 4 jours*)

*mais se perdre dans Rome c'est plutôt sympa en fait, on découvre des trucs sans faire exprès et ça c'est magique

La promenade :

A vous de voir, y a pas vraiment de point de départ mieux qu'un autre. Si vous arrivez à Largo Argentina, il vous sera très facile de rejoindre le Panthéon (prendre la rue à gauche de La Feltrini tout droit), mais c'est pas important au final.Vous pourrez apprécier la fontaine du Bernini piazza Navona, entrer dans le Panthéon avec la horde (malgré les airs de disneyland que peut avoir le lieu -cordelettes de files d'attentes, mecs déguisés, sécurité-, c'est gratuit), battre le pavé le nez en l'air pour apprécier toutes les beautés de l'architecture ... et vous trouverez parfois des panneaux marrons vous guideront d'un lieu touristique à l'autre. No stress.

un tout petit morceau de la fontaine des quatre fleuves

L'église :

Ou plutôt LES églises. Car vu la concentration de beautés, je ne pouvais pas n'en conseiller qu'une. Plus, les églises ont l'avantage d'être gratuites. Faites toutefois attention en été à votre tenue, ils rigolent pas les mecs. Voilà mes trois préférées :

1- Santa Maria Maddalena, une des seules églises rococo de Rome. J'adore sa façade compliquée, sa belle couleur chaude, son originalité. A l'intérieur, ne manquez pas d'entrer dans la sacristie où vous attendent de magnifiques fresques. Attention cependant aux horaires d'ouverture, la pause déjeuner est longue chez les romains (12h-16h voire 17h).

petit extrait de la façade


2- San Luigi dei Francesi, aussi connue sous le nom de Saint Louis des Français. Si je conseille cette église, ce n'est absolument pas par chauvinisme mais parce qu'en plus d'être un très bel édifice baroque, on peut y admirer deux toiles du Caravage (toujours gratuitement, et quand tu vois le prix des musées à Rome ... hum), et une autre de Domenico Zampietri (dit le Domenicain). En plus on peut voir des marbres vachement chelous sur les piliers de la nef et on peut jouer à y voir des trucs (moi je voyais un rat éventré).

3- San Ivo alla Sapienza, église bâtie par Boromini, un architecte de la même époque que le Bernin, son éternel rival. Je l'ai choisie parce que je la trouve vachement originale. On ne peut pas entrer à l'intérieur, où alors qu'à certains moments (lequels ?) mais rien qu'entrer cinq minutes dans sa cour aux ombres rafraîchissantes c'est déjà bien sympa. Par contre attention, l'entrée est assez peu visible de l'extérieur, surtout on ne soupçonne pas que derrière l'arche percée dans ce gros mur orange se trouve une aussi jolie église de fine pierre blanche. Rome est pleine de surprises. 


voilà la bestiole

L'estomac : 

Là, c'est pareil. C'est la folie. J'ai trop de conseils à donner. J'ai essayé de ne conserver que les endroits vraiment cools et économiques. Bon. Préparez vous à saliver, c'est parti !

Le glacier d'amour qui tue, pour moi, c'est GROM. 2.50 le conne "petit" (vous pouvez quand même choisir 3 parfums, c'est merveilleux), qui vous comblera les papilles et l'estomac. Ce qui est cool chez GROM, c'est que les parfums changent tous les mois, au rythme des saisons. Quelques classiques restent au programme toute l'année, comme le cioccolato al bacio et le caramello al sale (mes deux favoris, ouf !), mais le reste de la carte évolue. En janvier, on trouve par exemple un sorbet à la mandarine.
L'adresse : Piazza Navona 1, angolo Via Agonale

cet été : pêche framboise aaaaaargh <3


Incontournable, le café italien se déguste absolument partout et ne coûte rien du tout (à condition de le déguster au comptoir, oubliez la terrasse). Dans le centre, deux enseignes se disputent la meilleure réputation/ancienneté/place dans les guides touristiques. Il s'agit de la Tazza d'Oro et du Caffè Sant' Eustachio.
La tazza d'oro est surtout fréquentée des touristes. Attention, vous payez d'abord à la caisse, au fond du magasin (le café est à 0.90€, qu'il soit court, long, ...), puis vous essayez de vous frayer une place au comptoir où l'on vous servira directement. C'est bruyant, très animé, ça brasse : on y reste à peine une minute ou deux avant de repartir battre le pavé.
L'adresse :
Via degli Orfani, 84 (mais l'enseigne donne quasiment sur la place du panthéon)
Au café Sant'eustachio, par contre, vous croiserez plutôt la grande bourgeoise romaine en manteau de vison venue déguster son caffè dolce avec un petit cioccolato. Encore une fois, on paye à la caisse avant d'aller commander au comptoir (1,20€ le café -en Italie, c'est plutôt cher-). Ici, la particularité, c'est la machine à café qui produit une quantité de mousse toute douce impressionnante. Attention, vous devez préciser en passant la commande si vous voulez du sucre ou non, car c'est la machine qui le fait !
L'adresse :
Piazza di Sant'Eustachio

Pour achever ce tour des gourmandises, je vous présente mon aperitivo préféré à Rome, dans un bar à vin aux allures de vieille France, Les affiches. La déco, la carte, les serveurs jouent tous aux frenchies et c'est rigolo (15 tipi di baguette, annonce un panneau à l'extérieur). Et à l'heure de l'apéro, si vous payez un verre de vin (5 euros), vous avez accès au buffet, à volonté. Et quel buffet mes amis ! Ricotta, polenta alla salsiccia, haricots aux champignons, bâtonnets de crudités, crème de betterave, pain croustillant, parmesan à la découpe ... c'est de la folie, c'est délicieux et en plus l'endroit est beau. J'adore. 

L'adresse : via di Santa Maria dell'Anima, 54


Ouf, grosse journée. Vous pouvez ranger vos bob et vos appareils photos, la visite est terminée. Retrouvez votre guide dans de prochaines aventures d'ici pas trop longtemps (enfin peut être que si parce que j'ai pas trop de photos des autres quartiers), en attendant, je vais continuer à réviser mon examen qui approche à GRANDS PAS.
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mardi 17 janvier 2012

Les conseils de boloos34 ...

... pour ambiancer une soirée en Italie. Aujourd'hui je fais sortir le Kévin qui est en moi et vous donne quelques conseils pour envoyer du lourd derrière les platines. Eh ouais gros.

Ce weekend j'étais donc invitée avec deux autres françaises à l'anniversaire des 23 ans de notre voisine.
Une mission : s'intégrer
Mission complémentaire : s'éclater (et montrer que les françaises savent faire la fête, nomdidiou !)

C'était dans une grande salle des fêtes (qui se trouve au rdc de mon immeuble, trop bien), y avait de la musique, des gens sympas, de la salade de riz et des bières.
Au bout d'une ou deux heures, on était pas trop mal sur la mission n°1, on avait sympathisé chacune de notre côté avec des gens, la conversation était intéressante et tout et tout ... on en était au stade ou on arrive à faire de l'humour ... mais ... il devait être 23 heures trente ... et ...  personne ne dansait. Prenant notre courage à deux mains nous prîmes alors possession des platines dans l'espoir de faire danser tout le monde, d'enflammer le dance floor jusqu'au bout de la nuit. On commence par de la bonne musique de soirée, la Roux, Outkast, Metronomy, Adele ... on est 4 à danser, dont 3 françaises. Raté
Changement de stratégie : on envoie la musique italienne, soit le dernier tube de Fabri Fabra, une piche nationale qui nous fait rire et qui normalement fait délirer les gens en soirée ...



... piiiiiiiire fail du début de l'année. Comme si on avait mis du Lorie à une soirée de hipster. Ou du Marilyn Manson à la boom de ta petite cousine.
A peine Fafa eut il commencé à chanter que tout le monde était sur la piste de danse, mais seulement pour s'insurger contre cette honte nationale et faire cesser la musique.
Mission numéro deux : FAIL
On s'est quand même vraiment éclaté à cette soirée, même si on a pas dansé, on a chanté en mode karaoké des chansons romaines, on a fait des jeux, on a rigolé ...

C'est tout pour aujourd'hui, je vous dit à plus dans l'bus !
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dimanche 15 janvier 2012

Miss guide touristique dans le trastevere

Continuons notre exploration de Rome avec un nouveau quartier, le Trastevere. Beaucoup plus touristique que Garbatella, attendez vous à être au coude à coude avec une armée de japonais photographes et d'allemands à bretelles qui sentent encore la choucroute. Cliché, quand tu nous tiens ...
Je vous présente aujourd'hui le quartier de Rome que les guides touristiques n'hésitent pas à qualifier "d'authentique" et de "populaire", le quartier où que tu vois la vraie vie de Rome, où que les maisons elles sont pleines de couleurs et de plantes et où sa fleure bon la pizza avec des vraies tomates et où que y a plein de magasins d’artisans certifiés italiens zauthentiques.
Pour de vrai, le trastevere est un très beau quartier de Rome, un peu bobo, rempli de touristes et de marchands de souvenirs à la sauvette, de petits bars et de restaurants, de très belles églises, d'étroites rues pavées qui se cachent les unes les autres pour conduire à toujours plus de petites places secrètes.
Oui, le trastevere diffuse une ambiance un peu magique qui fait son succès, oui, on aime s'y promener et y flaner en se disant qu'on est tellement bien à Rome qu'on voudrait ne plus jamais en partir, oui, c'est un quartier à visiter même si vous ne passez que 5 jours à Rome. Allez, c'est parti, suivez moi je vous emmène !

La piazza Trilussa et sa fontaine potable (il y a même un verre à droite)

La carte :

(ne faites pas attention au A de google map)

Le trastevere (de l'autre côté du tibre, en italien) est situé rive gauche, un peu plus au sud du Vatican. Pour vous y rendre, plusieurs possibilités en fonction d'où vous dormez :
- Du Vatican : prendre le bus n° 23 et descendre LGT FARNESINE/TRILUSSA*
- De largo argentino (centre historique) : prendre le tram n°8 et descendre à BELLI
- De via Ostiense, Piramide, Marmorata : prendre le bus n° 23 et descendre à LGT Vallati**
- Si vous êtes dans un coin différent, demandez à ATAC, le site des transports romains qui calculera pour vous l'itinéraire (attention il est parfois capricieux et vous dira d'y aller à pied***, il ne faut pas hésiter à lui redemander ...)
* ce nom barbare signifie en fait lungotevere farnesine trilussa, soit "le long du tibre au niveau de la villa Farnesina et de la place Trilussa" (c'est bien les noms faciles à retenir, hein ?)
** Même délire
*** véridique.

La balade : 




Je vous conseille de démarrer votre tour du quartier piazza Trilussa, une jolie place au bord du tibre. De là, vous pouvez vous perdre au gré des ruelles, ou bien trouver votre chemin, carte en main, jusqu'au parc Garibaldi ou l'on a une très belle vue sur la ville entière. Ça grimpe pas mal, mais le chemin est agréable et puis ça ouvre l'appétit.


L'estomac :

Maintenant que vous avez faim, parlons donc nourriture ! Le trastevere est truffé de touristes et donc de restaurants, vous aurez l'embarras du choix. Un conseil, faites attention, le service n'est pas toujours compris dans les prix du menu et l'eau peut se révéler payante (à vous de préciser que vous voulez de l'acqua del rubinetto, je ne sais toujours pas si c'est comme ça qu'on dit mais cette expression marche, bien qu'elle déclenche parfois l'hilarité des serveurs ... humhum).

Les pene alla carlo menta (à ne pas boire avec du coca comme le monsieur de la photo mais avec du vin rouge ou blanc)
photo : http://www.tripadvisor.com/Restaurant_Review-g187791-d1034580-Reviews-Carlo_Menta_Talevi_Luigi_e_Luciano-Rome_Lazio.html

Parmi cette jungle de restaurants qui tenteront de vous séduire, je vous conseille Carlo Menta. Le lieu fait très touristique, au premier coup d'oeil on se dit "non, surtout pas ici", mais en fait, la pasta est absolument délicieuse et les prix complètement raisonnables. Les pene alla carlo menta sont buonissime, recouvertes de parmesan (il faut le demander : "possiamo avere il parmeggiano per favore ?"), et coûtent 5 euros l'assiette. Idem pour les lasagnes, miamiamiamiam. Sachant que le service n'est pas compris, vous vous en tirerez pour environ 9 euros par personne avec un plat de pâtes, du vin à la carafe, un café et les 1.50 de service par tête.
L'adresse : via Lungaretta 101  


L'église :

Un peu de culture, tout de même ! Le trastevere est rempli de très belles églises, mais une en particulier retient l'attention du touriste pressé, Santa Maria in Trastevere. Pourquoi ? Parce qu'elle est située sur une très jolie place ou trône une fontaine du XIII ème siècle, et parce qu'elle fait partie des premières églises romaines, créée en 220 sur le site d'une taverne pour soldats retraités (ça a du changer d'ambiance, d'un coup !). On y voit donc des vestiges d'époques différentes mélangées, comme les morceaux des sarcophages chrétiens, les mosaïques du XII ème siècle, le portique du XVIII ème siècle ... Un condensé d'histoire en un lieu unique.


en vrai, c'est toujours plein de monde
source image : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/05/Santa_Maria_in_Trastevere_front.jpg


Voilà, c'est fini pour aujourd'hui ! Je mettrais l'article à jour avec photos et anecdotes quand j'aurais de la matière :)
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vendredi 13 janvier 2012

La photo du jour, XII

Wahou, ça fait une éternité que je vous ai pas proposé de photo du jour (et pour le coup cette appellation est complètement erronée) ... j'ai même pensé à arrêter cette "rubrique". Parce qu'en général quand j'ai envie de publier juste une photo comme ça parce qu'elle est marrante, j'ai aussi envie de chercher un titre marrant. Genre aujourd'hui, j'aurais appelé l'article La rencontre, comme le tableau de Courbet ...





Elles sont jolies, hein ? Ces vaches se regardent amoureusement depuis un bon bout de temps. Ce sont des statues antiques exposées à la Centrale Montemartini, pas loin de chez moi. Ce musée est trop bien : c'est une ancienne usine vraiment impressionnante par son gigantisme qui a été reconvertie annexe du Musée Capitolin. On peut donc y voir une importante collection de statues antiques. Si vous visitez Garbatella, je vous conseille également un petit passage par là.
Voili voilou à bientôt pour de nouvelles aventures (j'ai environ 10 000 idées mais très peu de temps ... il faut dire que je suis absorbée par la quête du supermarché le moins cher du quartier, vu que le top one a fermé ... ma vie est passionnante)
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mercredi 11 janvier 2012

Coup de gueule de début d'année

En ce début d'année, le pape Benoît XVI a eu l'idée de mettre une méchante ambiance en réaffirmant la position de l’Église sur l'homosexualité. Il affirmait en effet lors de ses vœux au corps diplomatique que l'homosexualité est "une menace pour l'avenir même de l'humanité".
De mon côté, ce même jour, je me promenais dans Rome, via del Corso, quand la curiosité m'a poussée à entrer dans la basilique des Saints Ambroise et Charles Borromée, coincée entre Gap et Nike dans cette avenue du shopping. A l'intérieur, outre les habituelles dorures et riches décorations, je devais trouver un pan entier de mur couvert de brochures en libre service sur des "questions d'actualité" comme la sexualité, le mariage, les miracles, la chasteté, les relations hommes-femmes et bien entendu l'homosexualité.



Je commence à lire une des brochures sur l'homme et la femme et au bout de cinq minutes je lance un regard circulaire autour de moi : suis-je bien dans une église catholique ? non pas dans une genre de secte de dingues de Dieu rétrogrades ? je suis passée à travers une faille temporaire qui m'a conduit dans les années 50 ? Non ?
Oh merde.
Je lis bel et bien les écrits de Mgr. Raffaello Martinelli, évêque. C'est sérieux. J'ai envie de vomir. Encore, les positions rétrogrades sur les rapports familiaux, le petit speech pour comment vivre comme un Saint ... les gens font ce qu'ils veulent, je m'en fiche. Non, ce qui m'a choquée, c'est le tract sur l'homosexualité.
Je vous le résume :

Déjà, pour Martinelli, le "penchant" est différent de "l'acte" homosexuel. Le premier est un "désordre moral", tandis que le second est un "péché grave". L’Église, elle, doit certes tolérer la personne, la respecter dans ses droits, mais certainement pas accepter, ni autoriser l'amour homosexuel.
En gros, l'homosexualité n'est pas une identité mais un trouble. Une genre de maladie, comme la pédophilie peut être ? On refuse d'accepter l'autre pour ce qu'il est et on décide de but en blanc que l'identité sexuelle n'existe pas en dehors de l'hétérosexualité. Pourquoi ? Parsseke, sékomssa. 
De ce fait, un prêtre n'est pas autorisé à défendre la culture gay, toujours selon la prose de l'évêque. 


un prêtre ukrainien qui accueille les homosexuels dans son église
(euh, pardon : un affreux sodomite qui organise des orgies dans l'enceinte sacrée de la maison de Dieu)


Mais tout de même, Martinelli finit par dégainer l'argument biblique : rappelez vous, le Saint texte qualifie de "dépravations graves" les actes homosexuels. Et n'oubliez pas, chers amis, de lapider vos femmes infidèles, de ne pas porter de vêtements en fibres mélangée, etc.
Évidemment, notre évêque poursuit sur la question du mariage, centrale dans ce débat. Parce que selon le pape et donc selon l'Eglise catholique, le mariage entre un homme et une femme est la cellule souche de notre société, permet à l'ordre établi de se maintenir grâce à la transmission de l'amour : de l'"amour conjugal à l'amour parental, fraternel, filial". Parce que c'est bien connu que les gays n'ont aucune valeur, rien à transmettre de bon et apprendraient à leurs enfants adoptés (quelle horreur !) à brûler des églises pour faire rôtir des curés avant de passer à la destruction de nos chères valeurs de justice et d'ordre social.
En Espagne, au Pays Bas, en Belgique, au Dannemark, c'est d'ailleurs la révolution, il n'y a plus de justice, depuis qu'ils ont légalisé le mariage homosexuel, mais les médias nous le cachent, car ils sont tous dirigés par des pd, oui ma bonne dame.
Pour conclure, Martinelli s'adresse aux états et leur demande d'affirmer en toute occasion le caractère immoral de l'homosexualité, sans oublier de rappeler que "la tolérance d'un mal est très différente de son approbation et de sa légalisation". Il en appelle aux élus catholiques pour refuser toute loi en faveur des droits des gays et pour combattre celles existantes. Tolérance, amour de l'autre, solidarité. C'est beau. Je pleurerais bien.
Je sais pas trop comment conclure cet article. Comment Martinelli peut ignorer le malaise et la souffrance que peut créer son discours ? En aurait il rien à faire ? Quel bel exemple chez un homme de Dieu ! J'ai envie de retourner dans cette église pour prendre tout les tracts et les brûler (en plus le chauffage est en panne chez moi on se GÈLE), mais ça ne servirait à rien. De mon côté je continuerais à respecter les gens qui croient bien qu'ils soient différents de moi dans leurs convictions (alors que je pourrais dire que la personne naît sans la foi et que donc c'est pas naturel et donc déviant, le même argument que M. pour les homos).
J'ai quand même bien les boules.
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dimanche 8 janvier 2012

Miss guide touristique présente : Garbatella

Comme je raffole d'anecdotes et de connaissances, je suis un peu devenue un genre de mademoiselle je sais tout sur Rome, un peu comme Ted dans HIMYM qui saoule tout ses potes en leur racontant dix mille détails chiants de l'histoire de l'architecture New Yorkaise. Mais bon, c'est comme ça, j'aime bien tout savoir et en profiter pour me la péter un peu/pour raconter des trucs aux autres.
Comme je commence à barber un peu mon monde, j'ai eu une idée : vous proposer un guide touristique de Rome sur mon blog, organisé par quartiers, où je serais libre de monologuer avec pédanterie comme bon me semble. Non, plus sérieusement mon idée c'est de faire découvrir les endroits que j'aime bien, les balades urbaines qui font rêver, les petit coins où déguster de la pizza pas chère, les terrasses ou se poser le soir à l'heure de l'aperitivo, les musées où aller se culturer un peu, etc.La formule à laquelle j'ai pensée est du genre : un jour, un quartier, un bar/restau, une église/truc culturel ...
Et pour inaugurer cette nouvelle rubrique qui vous transportera dans le trastevere, quartier piazza navona ou encore à San Lorenzo, j'ai naturellement choisi mon quartier :


La carte : 


Garbatella est un quartier au sud de Rome. Enlacé par la via Ostiense à l'ouest et la via Cristoforo Colombo à l'est, c'est une petite île tranquille et calme pas si loin du centre. Pour vous y rendre, plusieurs options :
- Prendre le métro B et descendre à la station Garbatella
- Si vous êtes vers le Vatican où dans le trastevere, prendre la ligne de bus 23 et descendre à ostiense/san paolo.

La promenade : 



Je vous conseille d'emporter avec vous un plan du quartier (imprimez le depuis google maps avant de partir, Garbat' ne figure pas sur les plans touristiques), ou bien de sonner à ma porte et de vous laisser guider, héhé.
Garbatella est un quartier très agréable à parcourir à pieds, on s'y perd un peu mais s'y retrouve très vite. Rendez-vous Piazza Benedetto Brin, admirez le calme et la beauté chaleureuse des lieux, passez sous l'arche du bâtiment et arpentez les rues aux hasard. Vous tomberez très vite sur le Palladium, théâtre universitaire, sur de nombreux graphs engagés, sur la via delle sette chiese et sa très jolie portion piétonne, sur de petits parcs agréables ... Regardez au sol, de petites traces de pas en peinture jaune guident les enfants à l'école ; regardez en l'air, il y a du linge étendu à la fenêtre (et c'est joli), n'hésitez pas à entrer dans les cours des immeubles, autrefois privées, aujourd'hui publiques, espace de jeu des enfants, coin sieste des chats, régal du promeneur.

L'église : 

source image : http://www.fotoeweb.it/roma/Foto%20ChiesaSanPaoloFuoriLeMura.htm
San Paolo fuori-le-mura (Saint Paul hors-les-murs) est l'une des quatre basiliques principales de Rome. Avant d'être englobée par la cité, elle était un lieu d'étape des pèlerins qui se dirigeaient vers Rome. Aujourd'hui appréciée pour le parc qui l'entoure, vous pouvez faire une halte à l'intérieur : San Paolo n'est peut être pas l'une des plus belles églises romaines, elle en reste assez belle et impressionnante.

L'estomac :

Eh oui, ça donne faim de courir dans tout les sens comme ça. Je vous propose deux solutions pour calmer un estomac trop bruyant, l'une pour le midi, l'autre pour le soir, selon l'heure.
Le midi, c'est via Giulio Rocco que ça se passe, pour découvrir une spécialité italienne : La piadina ! Makesskessé ? La piadina est un genre de sandwich fait avec un pain qui ressemble à une grosse crêpe épaisse et croustillante. A l'intérieur, un peu ce qu'on veut, jambon, poivrons, saucisse piquante, roquette, tomates, mozzarella, ... A vous de voir ! La carte est riche de plus de 60 types de piadina différentes, annoncez le numéro de votre choix et regardez votre sandwich se préparer sous vos yeux ... Attention, petits appétits, la piadina ne rigole pas et vous nourrit bien !
L'adresse : La piadineria, via Giulio Rocco 55
Le prix : entre 3.90 et 5 euros la piadina
Et pour le soir ? C'est parti pour l'aperitivo, bien sûr ! Makesskessé zencore ? En Italie, quasiment tout les bars, vers 19 heures, passent en mode aperitivo. C'est à dire qu'ils garnissent leurs comptoirs de petits amuses gueule et de plats de pâtes dans lesquels on peut se servir à volonté pour un prix généralement modique. Le rêve, quoi.
A Garbatella, je vous conseille d'aller vous régaler chez A rota libera ("en roue libre"), un petit bar pas cher qui a en plus de bon goût d'exposer des artistes pas connus. Le buffet est plutôt raffiné, on trouve les habituelles pâtes, ici assaisonnées aux haricots rouges, des galettes de semoule, des champignons délicieusement fondants, de l'omelette ... évidemment ça varie d'une fois sur l'autre mais c'est dans ce style là. La bière y est bonne, les cocktails aussi, on peut aussi y goûter l'amaro, un genre de whisky à l'italienne (enfin je dis ça mais j'aime ni l'amaro ni le whisky, donc je sais pas trop).
L'adresse : Piazza Giovanni da Triora, 4 
Le prix : 6 euros pour un verre au choix et buffet à volonté


La légende : 

Ben ouais quand même ! C'est quand qu'on se la pète sinon ? Cette histoire m'a été racontée par mon voisin et j'ai brodé les détails par dessus.
Il était une fois, il y a longtemps, quand il n'y avait rien du tout dans le coin à part San Paolo, une taverne de voyageurs où travaillait une très belle femme. Loin de l'image de la princesse de contes, elle était pourtant ravissante lorsqu'elle propulsait de l'autre bout du comptoir une bonne bière fraîche au chaland de passage. Sa lourde poitrine fermement enfermée dans un corset de cuir et une chemisette blanche, ses yeux bruns et ses boucles de matrone, ses hanches généreuses d'amatrice de viande rouge en avaient fait rêver plus d'un. Son nom, aux sonorités gutturales, passait de bouche en bouche et on venait de partout la contempler : Garbat ... Garbat est bella ...
Mais un jour la beauté de Garbat commença à se faner. A la taverne, ne traînaient plus que quelques pèlerins fatigués. La poitrine de la belle s'était affaissée et dans ses grands yeux bruns on ne lisait plus que le triste souvenir d'une jeunesse trop vite effacée. Cependant, dans tout le Lazio, et encore au delà de ses frontières, on continuait à parler de la beauté légendaire d'une certaine Garbat, bella, tanta bella ...
Bien des années après la vie de cette célèbre beauté populaire, Mussolini détruisait le quartier médiéval du centre pour construire le monument à Victor Emmanuel II, et décidait de reloger la masse un peu plus au sud de Rome, vers le florissant quartier industriel de la via Ostiense. En souvenir à la légendaire beauté de Garbat, on nomma le lieu Garbatella, afin que le mot ne cesse jamais de circuler de bouche en bouche : garbat est bella ... garbatella ...


FIN.


Ce sera tout pour ce quartier ! D'ici les semaines à venir je vous proposerais le même système avec d'autres endroits de Rome. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire, je me suis vraiment régalée à écrire ce mini-guide de voyage et j'aimerais savoir ce que ça vaut. Bien sûr j'aurais encore des choses à ajouter sur Garbatella, je pourrais vous parler de la vie nocturne, du paradis des chats, de la vie culturelle ... Mais bon je ne recherche pas l’exhaustivité !
A bientôt pour d'autres aventures.
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samedi 7 janvier 2012

Stress des exams

1, 2, 3 ... et plouf !


En ce moment, je plonge la tête la première dans l'histoire de l'art. Avec ma liste de peintres, d'églises et de musées, je me réveille baroque, je mange maniériste et je termine ma journée par un détour chez les humanistes. Heureusement que ma coloc est rentrée et qu'on sort boire quelques bières le soir parce que le nervous breakdown guette. Je m'embrouille les pinceaux, entre les fresques (qui ont tout un nom qui commence par "Le triomphe du divin ..."), entre les peintres (merci à la mode du prénom "Andrea" à l'époque : Pozzo, della Robbia, Sacchi, ...), entre les dates et les époques. Et surtout, je commence à avoir peur de l'examen. Il faut savoir que je vais affronter un type d'oral résolument nouveau. Le concept ? Tu te pointes, comme ça, en chantonnant, et un mec de pose des questions, là, à froid. Genre "Coucou tu sais qui c'est Daniele da Voltera ? Ben raconte moi sa life, tiens. Ça va nous occuper". Moi qui en France suis une stressée des oraux, qui m'enregistre sur mon portable pour réécouter ma prestation avant de me présenter, qui prépare de minutieuses fiches organisées par points avec des mots clés et reports de citation ... eh ben j'angoisse

Heureusement, "sono ERASMUS" !

et je prie très fort en faveur de l'indulgence du professeur.
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jeudi 5 janvier 2012

2011, le bilan culturel

Comme promis, je vous parle de culture aujourd'hui. Et pour le coup, rien à voir avec Rome (même si aujourd'hui je me suis payée un marathon culturel églises + palais Barberini, bravant la foule du plus populaire marathon "soooooooldes hiiiiii !!"), puisque mon histoire se passe sur internet. Car j'ai l'honneur de vous présenter mon réseau social culturel préféré : 



Laissez moi vous expliquer le concept :
Sur senscritique, vous trouvez tout : bd, littérature, série, jeux vidéos, cinéma et même musique (c'est la nouveauté 2012). Vous tapez le nom d'une œuvre, et accédez à sa fiche qui vous apprendra la date de sortie, le genre, les acteurs, etc etc. "Oui ben y avait déjà Wikipédia, hein". Sauf que l'intérêt de senscritique est ailleurs. Ici, chaque internaute a la possibilité de noter sur 10 n'importe quelle œuvre, d'écrire une critique ou encore de faire des listes (du genre "les tubes de mon adolescence", ou encore "l'actrice principale a des gros nichons").
En plus, on peut suivre des gens, on dit que ce sont nos éclaireurs. Des gens avec qui on a une affinité culturelle mais qu'on ne connaît ni d'eve ni d'adam, dont on aime les critiques, qui nous inspirent ou donnent envie de voir/lire/écouter une œuvre ...
Pourquoi je vous en parle ?
Parce que je suis une grosse fan de ce principe qui permet d'accéder à un grand nombre de critique rédigées par vouzémoi, donc sans prétention, et qui expriment pourtant plein de choses intéressantes. Parce que quand je viens de terminer un bouquin que personne dans mon entourage n'a lu, et que je brûle d'en discuter, je vais sur senscritique enflammer le débat dans les commentaires, me fendre d'une critique passionnée, ou tout simplement observer les statistiques ("quoiii ? Kevindu34 a mis seulement 2 au Père Goriot ?").

En gros, ce que j'aime sur senscritique, c'est ce côté un peu anonyme (on prend un pseudo), et la possibilité d'écrire des critiques simples, qui me changent de mes devoirs de lettres modernes où l'on thèse-antithèse-synthèse-paragraphe-à-la-ligne.

J'en vient donc au bilan culturel : en 2011, j'ai dressé la liste sur senscritique de tout les livres que j'ai lus, et de tout les films que j'ai vus. Pourquoi ? Pour frimer pour pouvoir juger de l'évolution de ma culture G. Et comme j'ai envie de me la péter je suis sympa, je partage avec vous mes deux listes, dans lesquelles j'ai surligné mes "coups de cœur 2011", les bouquins/films sur lesquels j'ai vraiment flashé, qui m'ont fait penser que plus de gens devraient l'avoir lu/vu, parce qu'ils sont géniaux. Allez c'est parti pour la liste ! (et si vous vous ennuyez, vous pouvez cliquer sur les titres soulignés qui vous enverrons vers ma critique sur le site)


Hop, 29 bouquins dans le cru 2011 :

La maison aux esprits, Isabel Allende
Une histoire simple, Leonardo Sciascia
Introduction à la vie littéraire du XIXème siècle, Jean Yves Tadié
Le maître du haut château, Philip K. Dick
Le camarade, Cesare Pavese
La concession du téléphone, Andrea Camilleri 
Une femme, Sibila Aleramo
La Vénus d'Ille, Prosper Mérimée
Le journal de Mademoiselle Shafei, Ding Ling
La carte et le territoire, Michel Houellebeck
Indignez-vous !, Stephan Hessel
Le pur et l'impur, Colette
Calligrammes, Guillaume Apollinaire
Calligrammes dans tout ses états, Claude Debon
Voyage au Congo, André Gide
La métamorphose, Franz Kafka
Le ravissement de Lol V. Stein, Marguerite Duras
La saison de la chasse, Andrea Camilleri
S'engager, l'intellectuel dans l'oeuvre d'André Malraux, Martin Blanchard
Un don, Toni Morisson
Cartographie des nuages, David Mitchell 
Pinocchio, Carlo Collodi
L'année où j'ai vécu selon la bible, A.J. Jacobs
Si par une nuit d'hiver un voyageur, Italo Calvino
Les mots, Jean Paul SartreLa divine comédie : l'enfer, Dante
Les faux-monnayeurs, André Gide 
Dom Juan, Molière
Touriste, Julien Blanc Gras
La lumière blanche - la cité t.1, Karim Ressouni-Demignieux 


Du côté cinoche, mes 34 découvertes :

The big Lebowski, Joel Cohen
Batman, Tim Burton
Cabeza de Vaca, Nicolás Echevarría
No country for old men, Joel Cohen
Faites le mur, Bansky
Women are heroes, JR
Liberez Jimmy, Christopher Nielsen
La mouche, David Cronenberg
La bella gente, Ivano de Matteo
O' brother, Joel Cohen
Le silence des agneaux, Jonathan Demme
Jurassic Parc, Steven Spielberg
Le parrain, Francis Ford Coppola
Star wars IV, Tod Browning
Maudite Aphrodite, Woody Allen
Minuit à Paris, Woody Allen
Batman : le défi, Tim Burton
Les géants, Bouli Lanners
Star Wars V, Irvin Kershner
Star Wars VI, Richard Marquand
Lolita, Stanley Kubrick
2001, l'odyssée de l'espace, Stanley Kubrick
Le chat du rabbin, Joan Sfar
Le nom des gens, Michel Leclerc
Match Point, Woody Allen
Mysterious Skin, Greg Araki
Draquila l'Italie qui tremble, Sabina Guzzanti
Too Much Pussy !, Emilie Jouvet
Roma, Fellini
L'auberge espagnole, Cédric Klapish
OSS 117 : le Caire, nid d'espion, Michel Hazanavicius
Mon frère est fils unique, Daniele Luchetti
Le raccourci, Giuliano Montaldo

(bien sûr j'avais déjà vus certains films de la liste, mais comme je les ai revus, je les ai comptés)

En 2012, j'espère lire encore plus, voir encore plus de films, mais surtout j'espère que les gens liront encore et encore plus ! Parce que pour moi, une vie sans livres, c'est vraiment triste.
Allez, à la prochaine chers lecteurs et peut être à bientôt sur sencritique, qui sait ...
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mardi 3 janvier 2012

C'est pas la fin du monde !

Bonne année 2012 à tous ! 
Je suis de retour en Italie depuis quelques heures, ça fait bizarre d'avoir quitté tout le monde mais je m'en remets. J'ai été acheter des poireaux (porri), des patates (patate) et des carottes (carote) pour essayer de faire disparaître les poignées d'amour des fêtes à coup de soupe ... Au retour j'ai vu un vol de perruches vertes, si, si. Il y en a plein à Rome parce qu'elles s'échappent de chez les gens puis décident de rester là vu qu'il ne fait pas si froid. C'était très joli.
Mais avant de reprendre réellement le blog, je me suis amusée à faire un montage raté pour vous souhaiter une bonne année. Selon moi ça ne sera pas la fin du monde, mais une année comme les autres, en plus ou moins chouette selon ce qui va arriver. C'est fou hein ? Allez, meilleurs vœux, quand même !


Sur les images, de gauche à droite et de haut en bas :
Moi et la nature en pleine communion
Un bateau de croisière dans le port de Sète
Julie qui danse au rockstore
Un verre et une carafe de Kasteel Red au Charlies (meilleure bière à la cerise du MONDE)
Le café du siècle à Valleraugue, où on aura pas été boire le café du siècle, et c'est bien triste
De la racleeeeeette !!
Caro et Thibault font du tourniquet
Coucher de soleil sur Montpellier
Sète (prononcer avec l'accent svp)
Des lapins Lindt concluent leur date
Nico et Clément mangent des lasagnes et en sont plus ou moins heureux

(merci Pascale pour les lapins ^^)

Dans les prochains jours : un peu de culture (ne fuyez pas !!)
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