mardi 29 novembre 2011

La photo du jour, XI

Aujourd'hui, je bosse. Domenichino, Pietro da Cortona, Bernini et j'en passe. J'écrirais donc la suite de mon voyage polonais demain. MAIS je ne pouvais pas laisser passer ça. Ils sont sérieux, les gens, des fois ? Voilà ce que j'ai trouvé à force de recherches google image sur les artistes qu'on étudie en cours :
C'est peut être pas assez explicite qu'il s'agit d'une scène sexuelle et plutôt violente ? Apollon est tout de même en train d'essayer de choper Daphné (et à mon avis c'est pas pour faire une partie de bille) qui se voit transformée en arbre pour échapper à son ravisseur. Enfin bon, c'est vrai, quoi, Gian Lorenzo Bernini, on te l'a jamais dit que ça manquait de fleufleurs et de rôôôse tes sculptures ? Tu fais peur aux gens, quoi !

(bon, j'y retourne !)
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lundi 28 novembre 2011

Voyage au bout du froid

Coucou à tous. Me voilà de retour en terres italiennes, prête à partager avec vous mon aventure en Pologne. Aventure où l'on découvre moultes nouveautés : le froid, les loups, un dragon, un homme-bière, des idées déco made in moyen-âge, des arnaques japonaises et j'en passe. Bienvenue en Pologne, ô lecteur !

Welkome to poland !

JOUR 1, ou le jour où l'on se perd dans le brouillard

Pour rejoindre Cracovie, je me suis acquittée d'un billet d'avion Ryanair pas cher qui décollait à une heure improbable, soit 6h30 du matin. Les bus étant ce qu'ils sont, je partais de Termini pour l'aéroport à 4h30 du matin. Comme le jeudi soir c'était l'anniversaire d'une copine, j'avais décidé de ne pas dormir (tant qu'à faire). Ce qui m'a conduite à un double problème :
- je n'ai jamais pris l'avion seule et je stresse
- je risque d'être un peu dans les vapes et j'ai peur
Heureusement tout s'est bien passé, avec un peu de chance j'ai trouvé les portes d'embarquement, j'ai sonné au portique (?) et on m'a laissé monter dans l'avion après avoir fouillé mon écharpe (??)
Quand l'avion a décollé j'ai trouvé ça extraordinaire. Les maisons, illuminées qui rapetissent jusqu'à ne plus être que des tâches dans la nuit ... Deux minutes après, je dormais profondément.
Je me réveillait par intervalle pour ouvrir le hublot et admirer le paysage de nuages, pour voir le soleil se lever sur cette mer blanche, et pour faire râler le vieux schnock à mes côtés que ce magnifique spectacle dérangeait car il était trop lumineux. Tssss ... y a de ces relous !
Du fond de mon sommeil, j’entends qu'à cause du brouillard nous allons atterrir à Katovice, soit je ne sais pas où. Un bus sera mis à notre disposition pour nous rendre à Cracovie.
Je suis soudain réveillée par un fort tremblement. Inquiète, j'ouvre le hublot : ouf, on ne fait qu'atterrir. J'applaudis bien fort le pilote pour nous avoir tirés de là, même si le vieux schnock me fait remarquer que c'est ridicule.
Passons les détails, j'arrive à Cracovie après une sieste dans le bus, je trouve ma correspondance pour le centre ville, je trouve Adrien, on va poser ma valise. Le froid est saisissant, genre ça pique, ça tire, tout ça . Et on y voit absolument rien : cf. photo ci-dessus, prise de la fenêtre de chez Adri. Jusqu'à 17 heures, on reste au chaud chez lui à discuter pour ne sortir qu'à la nuit noire. Le brouillard est toujours là, juste qu'en plus il fait noir. J'ai perdu tout mes repères.

Équipés contre le froid

Après un peu de bus et un peu de marche, on se retrouve sur la place principale, où le marché de noël est installé. Tout un tas de petites cabanes de bois, reliées entre elles par des guirlandes de (fausses) branches de sapin entremêlées d'ampoules, qui vendent des kitscheries, de la fourrure, des matriochkas, du vin chaud et des saucisses. C'est beaaaaaauuuuuuu ! Ca réchauffe mon petit coeur glacé par la bise des steppes nordiques. Avec la brume, on est en pleine magie de noël. L'église principale de la place, elle qui normalement fait de ses deux hautes tours sa principales fierté, a complètement disparu. Je m'attend à voir surgir Mister Jack d'un instant à l'autre.

Noël, noël, le temps des cadeauuuuux !

Esprit kitsh, es-tu là ?

La queue pour les saucisses (ps : il est à peine 17h30)
Je vous ai déjà dit qu'on se croirait dans un disney ?

Malheureusement, le problème de la Pologne quand il y fait froid, c'est qu'on ne peut passer qu'un temps limité à l'extérieur. Au bout d'une certaine durée, les pieds sont congelés, les cuisses absolument glacées et un stalactite s'est formé sur le bout du nez. C'est à ce moment là qu'on se réfugie dans les cafés. Un mal pour un bien, Adrien m’amène dans un somptueux bistrot sur la place du marché où je bois le meilleur chocolat chaud de ma vie. On dirait qu'il ont fait fondre du chocolat, puis ajouté une goutte de lait pour rendre le tout liquide. En plus : la bête porte une magnifique couronne de crème chantilly délicieuse. Bilan : 8000 calories.
Après cet intermède onctueusement délicieux, on se balade dans les rues jusqu'à avoir trop froid et aller manger. La soirée se terminera tranquillement pour nous, avec une visite culturelle dans un bar souterrain, la découverte de diverses boissons locales et un retour à la maison pas trop tard (n'oublions pas que je n'ai dormi que trois heures trente dans un avion la veille).

Suite de l'histoire demain (ou après demain), car j'ai à faire !
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mardi 22 novembre 2011

Karkow, oto jestem !*

* Cracovie, me voilà ! (selon google trad qu'il ne faut pas prendre au pied de la lettre ... c'est comme ça qu'on se retrouve à annoncer, tout sourire, qu'on est "nympho" en voulant dire son signe astrologique. True story.)

Eh oui, je décolle donc pour la Pologne vendredi matin (très trop tôt) pour rendre visite à Adrien, qui fait son stage en entreprise à Cracovie. De la Pologne, je ne connais quasiment rien. Je connais un peu l'histoire récente, et encore, c'est assez flou. Quand je pense à ce pays, je me représente une plaine interminable, avec peu de végétation, une lumière bleuâtre, quelques maisons de paysans au fond à gauche et une cheminée d'usine au fond à droite. Quelque part, un loup hurle à la lune. Bien sûr, je sais que cette vision est due à une absence à peu près totale d'images mentales du pays. La Pologne ne peut pas se résumer à ça. J'ai donc interrogé mon ami google à ce sujet. C'est un jeu très amusant : vous commencez à écrire une phrase, ou une question, dans la barre de recherche de google, qui la complète tout seul avec les recherches les plus fréquentes. C'est un peu l'avis de Monsieur et Madame tout le monde à portée de clic. Sur gentlemec, un magazine pour les garçons, il y a un journaliste qui en a fait sa rubrique hebdomadaire. Allez voir, c'est rigolo.




Bon bon bon. Je résume donc : vendredi, je m'envole pour le trou du cul du monde pour rencontrer des beaux gosses un peu fasho où mais je vais m'éclater. C'est google qui le dit. Enfin, quand même, elle est où la Pologne riante ?
Ouf, Wikipédia est là pour m'apprendre qu'à Cracovie, on mange des bagels, qu'environ 200 000 touristes s'y rendent chaque année, qu'on y trouve la plus grande place médiévale d'europe, que c'est une cité où vivent de nombreux artistes et où fleurissent les théâtres, que c'est la plus grande ville universitaire de Pologne ... Bref il semblerait que ce pays ait besoin d'être revalorisé dans l'imaginaire collectif (du moins dans le mien), et ce sera ma mission à mon retour ! En attendant, pas d'article jusqu'à au moins lundi, je vais essayer de bosser pour compenser le weekend de vacances qui m'attend. A très vite !
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dimanche 20 novembre 2011

Culturons-nous touzensemble



Et si on se cultivait tous ensemble, hum ? A Rome, je suis un cours d'histoire de l'art moderne et on doit visiter 5 églises de notre choix pour les étudier minutieusement. S'ajoutent à celles-là d'autres lieux de culte dont nous faisons régulièrement des visites guidées avec l'assistant de notre professeur (ben oui, c'est le samedi matin, monsieur le prof envoie son assistant). Je me suis dit que le blog serait aujourd'hui l'occasion de mélanger étude et plaisir : tout en cherchant des informations sur mon église, je vous compose un petit article culturel (avec quelques blagues, si possible, pour détendre l'atmosphère), je travaille mais c'est rigolo.

Je vous présente donc l'église de San Francisco a Ripa, ce qui signifie en français Saint François sur la rive. L'édifice se situe dans le trastevere, près du fleuve (nooon ?), où l'on a le bonheur de se perdre avec Manon en cherchant la dite église. Comme quoi parfois, rater son arrêt de bus a du bon. Cette partie du trast' n'est pas vraiment touristique, elle n'en est pas moins magnifique : on a envie de signer tout de suite un bail pour y vivre. 

Mais ... où sont encore passées mes clés ??

On arrive donc presque par hasard sur une petite place où sont garées quelques voitures, ornées de plantes en pot (en plastique). Nous voilà donc place Saint François d'Assises (San Francisco d'Assisi), à qui l'église est dédiée depuis 1229. Le bâtiment auquel nous faisons face existe depuis le XI ème siècle, cependant, celui-ci a été complètement remaniée au XVIIème siècle par l'architecte Onorio Longhi (intérieur) et par un certain Mattia de Rossi (façade).
Eh ben moi, les mecs, je vous dit pas chapeau. Bon, la façade ça passe plus ou moins, et encore, faut aimer le orange. C'est pas exceptionnel, voire même un peu banal (surtout dans une ville qui compte 452 églises). Mais alors l'intérieur. Sérieusement. C'est quoi cet autel ? Y a un concours de l'autel le plus laid de l'histoire de l'humanité avec des prix sympas à gagner comme un voyage à Tahiti ? J'ai rarement vu un truc aussi atroce. Mais laissez moi vous montrer quelques photos, de la façade et de l'intérieur, qu'on comprenne un peu mieux.

Vous remarquerez derrière la vitre la décoration de Noël en forme d'étoile filante. De bon goût, toujours.
Vous ne distinguez rien ? C'est normal, il y en a TROP
Entre les anges en or qui soutiennent la table, les rideaux de velours pesants et à motifs, les plantes vertes qui ont l'air en plastique, la dentelle, la juxtaposition des différents marbres, les statues si nombreuses qu'on se croirait dans le métro B à 17h, les cierges et la vierge que je vous ai épargnés sur la photo mais qui se situent juste à gauche + l'énorme instrument genre piano sur la droite (pareil, hors champ), on se sent mal dans cette église. Et les pries dieu en cuir rembourré n'y changeront rien. Je commence à me demander pourquoi cette église est sur la liste quand je me rappelle qu'elle abrite une œuvre du Bernini ! Malheureusement, comme l'église est en rénovation nous ne pouvons la regarder qu'à travers une vitre sale sur laquelle est écrit en gros "NO FOTO" Je suis très très déçue. 


photo issue du wikipédia italien de l'église : http://it.wikipedia.org/wiki/File:Blessed_Ludovica_Albertoni.jpg

Cette statue, intitulée Extase de Ludovica Albertoni, est réalisée par le Bernin entre 1671 et 1675. Pour la petite histoire, Ludovica (née en 1474) était fille d'une famille de riches romains. Après la mort de son père elle est élevée par sa mémé et ses tatas qui la marieront contre son gré à un homme qui mourra 12 ans après (bien fait pour lui). Il aura tout de même le temps de lui faire 3 enfants, uniquement des filles (à l'époque, les boules. A quoi ça sert, franchement, les gonzesses ?). Après la mort de son mari, Ludovica, qui est enfin un peu tranquille, décide d'entrer dans les ordres et de consacrer sa vie à prier, faire pénitence et aider les pauvres. Elle rejoins le tiers ordre franciscain et fréquente assidûment l'église de San Francesco a Ripa. Lors du sac de Rome, elle acquiert le surnom de "mère des pauvres". C'est la grande classe. Il paraît qu'elle se met à faire un peu de lévitation pour fêter ça (c'est Wikipédia qui le dit), mais l'info n'est pas très claire. Malheureusement, sa vie passée en dévotion à Dieu et aux démunis abime sa santé, et la pieuse femme meurt le 31 janvier 1533 et est enterrée, selon ses voeux, dans la chapelle Sainte Anne de San Francesco a Ripa.
En 1671, elle est béatifiée par le pape Clément X qui commande pour l'occasion une sculpture de la Sainte au Bernin. Celui-ci la représente, au moment de sa mort, dans un état extatique, très similaire à celui d'une autre de ses représentations de Sainte dont je vous avait parlé au début de ce blog, celui de Sainte Thérèse. Pour rappel, la définition de l'extase selon le Trésor :

1- État particulier dans lequel une personne, se trouvant comme transportée hors d'elle-même, est soustraite aux modalités du monde sensible en découvrant par une sorte d'illumination certaines révélations du monde intelligible, ou en participant à l'expérience d'une identification, d'une union avec une réalité transcendante, essentielle.
RELIG. État particulier d'une personne en union intime avec la divinité; élan religieux, transport mystique.
P. anal. Enchantement, ravissement d'admiration, de joie.
PSYCHOL. ,,Sentiment intense et ineffable paraissant correspondre à une joie indicible teintée d'angoisse, qui fige le sujet dans une immobilité presque complète.


D'où les fréquentes interrogations sur ce que représente vraiment cette statue archi-sensuelle : l'extase comme moment religieux ou une joie d'origine inconnue ? On peut déblatérer longtemps. Moi, ce que j'aime chez le Bernin, c'est l’extrême expressivité de ses œuvres, et l'ambiguïté des sentiments qu'il s'exprime. Je suis servie.

Que dire d'autre de cette église ? Pas grand chose. Je conclus que l'intérieur est moche, que la façade est bof, mais que la sculpture du Bernin et sa petite histoire m'ont bien fait kiffer.


Merci à ce blog, wikipédia et google images de m'avoir aidé dans mes recherches.
S'il reste encore un lecteur vivant, merci pour votre attention et n'oubliez de faire vos devoirs pour la semaine prochaine.


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mercredi 16 novembre 2011

La photo du jour, X



Fontaine, Piazza Navona : y en a qui ont tout compris, surtout chez les pigeons. On est pas bien, là, tranquille, à la fraîche ?
Sinon, à Rome, ça y est il fait froid, j'ai sorti mon manteau en laine bouillie, mon bonnet et mes gants. Je me suis mise à travailler, aussi, parce que mine de rien j'ai beaucoup de livres (de théorie, en plus) à lire. Aujourd'hui, je me suis donc plongée dans la biographie de Tasso, dit "Le Tasse" en français (ce qui est un peu ridicule, non ?), conséquemment mon article du jour n'est pas très élaboré. Mes plus plates excuses aux lecteurs indignés. 
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lundi 14 novembre 2011

Ciao Ciao Berlusconi

Je n'ai vraiment pas le temps d'écrire ici, mais tout de même : Berlusconi n'est plus au pouvoir depuis samedi, je me devait d'en parler un minimum. Il faut vraiment que je fasse court pour me replonger dans le travail donc je laisserais cette vidéo parler pour moi. On y voit les gens fêter le départ du chef du gouvernement devant son palais, au Quirinale. On y entend la foule chanter hallelujah, ouvrir du champagne, traiter Berlu de bouffon et réclamer qu'on le jette en prison.




Malheureusement je me suis débrouillée pour rater ça : l'après midi le nez dans les cahiers et le soir à la villa Borghese avec des amis (soit le lieu où personne ne fête quoi que ce soit à part le fait que, comme une fois par semaine, c'est samedi soir). Enfin bon, c'est bête mais c'est comme ça. Le lendemain j'ai regardé la télévision et sur 42 chaînes environ qu'on a à la maison, il n'y en avait qu'une seule pour parler de la démission. Un journaliste interrogeait des gens dans la rue, pour savoir s'il avaient fêté où non le départ, pourquoi, ce qu'ils en pensaient. Une grosse bourgeoise clamait que "du moment que le gouvernement fait ce qu'il faut", peut importe qui gouverne. Elle a pointé du doigt le problème : qu'est ce que c'est, ce qu'il faut ?
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samedi 12 novembre 2011

Simple comme bonjour



En Italien, j'ai assez vite remarqué qu'il y a de nombreuses façons de se saluer. Régies par l'heure, le lieu, les liens sociaux, elles peuvent être un sujet d'incompréhension pour l'étranger qui tente de passer pour un local en lançant un magistral "Ciao !" en entrant dans un café (et plouf).
Aujourd'hui, je vous propose de passer en revue ces différentes expressions pour essayer de mieux les comprendre.

 Déjà, le truc que j'ai découvert en premier, c'est que le très répandu en France ciao s'utilise pour dire bonjour ET au revoir. Au final, on le prononce pas trop mal en France lorsqu'on dit "tchaow", ça passe plutôt bien.
Comme chez nous, on peut le dire deux fois d'affilée pour dire au revoir ("tchaotchaw"). En gros ciao c'est le truc facile à utiliser, on ne peut pas trop se tromper car il se dit aussi bien le soir que le matin ... c'est l'ami idéal. Sauf que ... c'est tout de même familier. Attention à perdre ce réflexe quand vous parler aux profs (c'est pas facile !!) En fait j'arrive pas trop à doser le taux de familiarité parce que ça se dit au supermarché, dans le bus, aux vieux, aux jeunes, dans les cafés ...

Après on a salve, qui se traduit par "salut". Je l'utilise jamais pour ma part. Même chose que pour ciao, j'ai du mal à juger d'à qui le dire : les seules personnes à me l'avoir adressé étaient des inconnus, d'âges différents ... Boh, comme diraient les italiens quand ils sont indécis.

Viennent ensuite les plus cordiaux buongiorno et buonasera (bonjour/bonsoir) et leurs variantes buona giornata et buona serata (bonne journée/soirée). Facile, c'est comme en France. Sauf que dès fois je suis un peu déconcertée par l'heure à laquelle commence la soirée (buona sera ? a 15 heures ?).
L'originalité des italiens, c'est qu'on peut le dire en arrivant et en partant. Je l'ai découvert à la librairie française, quand certains client italiens pensent dire au revoir en français et lancent un fanfaronant "Bonjour !!" en quittant la boutique. Et en roulant le "r", s'il vous plaît. J'adore.
Pour finir, parlons un peu de arrivederci. Je pensais qu'on disait toujours au revoir comme ça en italie, mais au final je l'entend quasi jamais. Quand je l'utilise, on me répond toujours ciao. En fait c'est ça qui me déconcerte le plus avec les salutations italiennes : on ne me répond jamais avec le même terme que celui que j'ai utilisé, alors qu'en France on est plutôt symétriques bonjour/bonjour, salut/salut.


Sur ce : je vous dit ... euh, buona sera ! Ou ciao, c'est comme vous voulez, hein ! En attendant, pour ceux qui s'intéressent à la démission de Berlusconi, prévue pour aujourd'hui, je pense faire un article sur le sujet quand j'aurais un peu de matière. Aujourd'hui, j'ai vraiment pas bougé de mon quartier car je lisais ce livre, là :

Preuve que je me suis mise à étudier avec un tant soit peu de sérieux : ce livre/brique compliqué et savant.
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mercredi 9 novembre 2011

Promenade au Verano



Il Verano, c'est un grand cimetière au cœur de Rome. Construit en 1812, mais sur un lieu où l'on enterrait déjà depuis un bon bout de temps, il abrite de nombreuses personnes connues ainsi qu'un grand nombre d’œuvres d'art. En guest star, pour n'en citer que quelques uns : Garibaldi, héros de la réunification italienne (vous voulez en savoir plus ? Lisez le Guépard, de Lampedusa, un livre magnifique), Sibila Aleramo (écrivaine et journaliste que j'ai étudié à la fac dans un cours sur littérature et émancipation des femmes), Nino Manfredi, et plein d'italiens célèbres que je ne connais pas. Aujourd'hui peuplé de chats, de touristes et de familles en visite, le cimetière de Verano est agréable à visiter pour le calme qui y règne (oui, bon forcément, hein) et pour le repos que ça procure.
J'y ai beaucoup aimé le mélange entre les statues de marbres figées dans le temps et les fleurs fraîches qui sont disposées entre leurs mains, probablement par la famille et les amis.

Honore ton père - Onora il padre tuo
(et maman ? elle fait la cuisine et elle se la ferme ?)


Allée des statues (les tombes des frimeurs à l'égo majestueux)
MAO ? Vous avez remarqué que les chats italiens ne comprennent pas le français ?


Encore une statue qui évoque la petitesse de l'humanité et incite à l'humilité


Cette balade m'a fait du bien, avec tout ce qui s'est passé à Sète pendant que je n'y suis pas ... Un moment pour se recueillir, même si ça n'est pas le bon lieu géographique, c'est déjà bien. 


Fleurs, soleil, couleurs ... un moment de mélancolie

Et pour finir sur quelque chose de plus joyeux : j'ai trouvé sur le blog de Complètement flou, une française qui vit à Milan, le test "Quelle italienne êtes vous ?", créé par Madame Figaro. Alors ? Pour ma part, je suis Sofia la bimbo du trastevere. Hahahaha !
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mardi 8 novembre 2011

La photo du jour, IX


Encore une pub que je ne comprend pas. Celle-là, placardée sur tout les trams de Rome, vous propose une denture de rêve, qui coûte un bras, pour pouvoir rire à gorge déployée comme la madame sur la photo. Non mais sérieux ? Les dents du haut passent encore, mais celles d'en bas ?! Franchement, je sais pas. Je suis confuse. Je pense que si vous êtes mannequin "dents" ou que vous savez retouchez les photos publicitaire, il y a du travail pour vous en Italie.
Sur ce, bon début de semaine.
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dimanche 6 novembre 2011

lol, ptdr, mdr !!



Aujourd'hui ma proprio a apporté ces petits papiers avec des blagues en italien. Je me suis dit que comme c'est dimanche, qu'il pleut à Rome, dans toute l’Italie et dans une grande partie de la France, c'était l'occasion de se rouler dans un plaid et de se plier de rire. Enfin, pour moi c'est surtout un exercice de langue et l'occasion de découvrir quelles sont les jeux de mots ou les ficelles de l'humour de comptoir italien. Traduction de gauche à droite de haut en bas : 
1- Si à la saint laurent tombent des étoiles, à la saint daniel il tombe du jambon* ?
* il prosciuto di San Daniele est un type de jambon, et la saint Laurent ou San Lorenzo c'est le 10 aout.
2- "-Tu fais quoi pour Noël ? - J’emmène ma femme aux Caraïbes." "-Et pour Pâques ? -Je retourne la chercher." 
3- Deux fantômes discutent : "-J'ai entendu un bruit !" "- Tu vas pas me dire que tu crois aux humains !" 
4- J'ai trouvé comment manger des œufs de Pâques toute l'année : j'ai appelé ma poule Pâques.
5- Ma femme et moi avons été heureux pendant vingt ans. Après ? on s'est rencontrés.
6- Quel est le comble pour un glacier ? Prendre une décision à chaud.

Maintenant que vous êtes morts de rire, je peux vous souhaiter un bon dimanche du fond de mon lit encombré de mouchoirs, un vin chaud à la main et les pieds sous la couverture.

(et comme dirait mon coloc sur un ton de confidence : en fait elles sont nulles, ces blagues, hein)

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samedi 5 novembre 2011

Nouvelles du front

Dépêche spéciale en provenance de la Sapienza, université de Rome, où le soldat Lucie, en mission spéciale, tente sans relâche d'obtenir les informations suffisantes pour atteindre son objectif, connu sous le nom de code d'"emploi du temps". Malgré l'aspect labyrinthique des couloirs, la propreté toute relative des toilettes, la capacité extraordinaire des autochtones à crypter l'information et à la cacher dans des lieux toujours plus absurdes, le soldat Lucie ne renonce pas et reste à l'affût.



Il était temps que je parle un peu de la fac ici. C'est un peu le plus gros défi de l'année erasmus : trouver sa voie à travers les méandres de l'université, et pour ça, il y a différents niveaux de difficulté. Niveau 1, easy, tu vas en Angleterre, ou dans un pays où la fac coûte très cher, et du coup, c'est plutôt bien organisé, on t'aide et tout. Niveau 2, intermediate, tu vas en France. C'est un peu compliqué, on joue avec tes nerfs, mais il existe encore un principe très simple, le "tableau d'affichage" qui est là pour te tenir la main. Niveau 3, hard core, tu vas en Italie.Panneaux d'affichage cachés, secrétariats compliqués, informations contradictoires ...
Par exemple, pour trouver mon premier emploi du temps (qui changeras une semaine après) : 
je suis allée au bâtiment "Lettere, Filosofia Scienze Umanistiche e Studi Orientali", 
je suis montée au troisième étage, 
j'ai demandé à un bureau où était affiché l'emploi du temps,
on m'a un peu envoyé balader, le tout agrémenté de vagues indications du bout (mou) du bras,
j'ai suivi ces indications, 
j'ai pas trouvé,
j'ai cherché le bureau de mon tuteur, 
j'ai trouvé, 
j'ai attendu une demi heure,
il m'a dit de revenir à 17 heures,
je suis revenue à 17h,
j'ai attendu 1h,
je me suis endormie, 
je me suis réveillée en sursaut, il était très gentil, il m'a montré où consulter l'emploi du temps,
je me suis fait un emploi du temps, j'étais contente.
Naïve, je criais victoire avant d'avoir seulement commencé. Après ça, j'ai été aux cours, et j'ai rencontré une foule de problèmes : le cours où je comprends rien (pourquoi on parle pendant une heure de la conception de la narration chez un philosophe que je ne connais pas et dont le prof n'a même pas donné les dates ou au moins le siècle ?), le cours où y a plus de places assises (j'ai déjà donné en première année, prendre des notes par terre collée contre des gens qui disparaîtrons dans un semestre), le cours qui fait 12 crédits (parfait !) mais qui se suit sur un an (pourquoi préciser ? ah mais pardon, c'est écrit là, en minuscule) et donc ne fait plus que 6 crédits le semestre, le cours où on parle d'un cheval (??) peint dans une église quelque part à Rome par quelqu'un je sais pas quand, le cours de latin où on doit lire L'art poétique d'Horace en V.O. du Ier siècle avant J.C., etc, etc.
Bref, j'ai du mal avec la fac pour le moment. En plus, c'est assez différent d'en France. L'ambiance est très très sage en cours, tu te permets pas trop de faire une blague à ta voisine ni de poser une question, car personne ne le fait ! On est assez nombreux, les gens se connaissent entre eux mais j'ai du mal à me lier : il faut dire que l'assiduité n'est vraiment pas obligatoire, et donc je ne revois pas souvent les même personnes. Les cours sont tout de même intéressants mais le niveau de langue est difficile : genre les poèmes écrit en italien vulgaire du XVI ème siècle c'est pas ce que j'ai connu de plus simple. Mais bon, je vais y arriver, je n'ai pas le choix. 


Et voici ci-dessus la statue de Minerve, qu'on ne doit pas regarder dans les yeux sous peine de ne pas avoir sa licence. Évidemment je l'ai regardée dès mon premier jour à l'université et tout les jours d'après quand je passe devant. C'est peut être de là, que vient le problème ...
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mercredi 2 novembre 2011

Il Buco di Roma*

* le trou de Rome, littéralement.

Quand Carmen est venue me voir, on a escaladé toute les deux une des collines de Rome pour jeter un regard indiscret à travers un fameux trou de serrure, d'où, paraît-il, on a une vue assez originale sur la ville. Après une courte montée, nous voilà donc en haut. On commence par visiter l'église, où se déroule un mariage. On ne regarde donc que de l'extérieur, mais c'est magnifique : la nef, déjà très belle, est parsemée d'une myriade de fleurs blanches. 
On croise un groupe de moines-touristes armés de Nikon reflex qui pendent sur leur soutane. J'adore ça à Rome, ce décalage entre vêtements traditionnels, inchangés, qui semblent venir du passé, et les accessoires qui trahissent l'époque : les bonnes sœurs en baskets Quechua ou en veste adidas, les prêtres avec leur mp3 dans le bus.
Enfin bon, on est pas venues pour commenter l'équipement numérique des religieux donc on s'approche nous aussi du trou de serrure où l'on plaque un œil.

image trouvée sur : http://www.fotocommunity.it/pc/pc/display/16420394
(pour moi c'était impossible de réussir une photo)

C'est vraiment magique : là, au bout d'une allée de verdure, comme à portée de main, c'est San Pietro, le Vatican ... Wahou. Enfin, on reste pas trop longtemps à regarder, parce qu'il ya la queue derrière.

Par contre, j'ai été assez choquée par certains touristes : avant même de regarder dans le trou de serrure, ils y mettaient leur appareil et prenaient en photo l'intérieur ... sans même savoir ce qu'on y voyait !!
Déjà que d'une manière générale, je trouve ridicule ces touristes qui ne regardent plus les villes que sur l'écran de leur appareil numérique avec lequel ils font 2512 photos ratées en 3 jours pour ne jamais les imprimer et ne jamais les re-regarder (ça sert juste à ennuyer leurs amis/famille au retour), alors là, j'étais scotchée. Enfin quand même, partir en vacances, faire du tourisme, voir un musée, c'est avant tout pour vivre quelque chose, pas uniquement pour ramener des photos, non ? Pour ma part, je prends en photo ce qui me touche, ce qui m'intéresse, et je sais pourquoi je le prends en photo. Bref, le coup de gueule du jour est poussé, quoique, non, arrêtez aussi avec le flash svp. Ca rend les photos moches, ça écrase les couleurs : ok pour l'utiliser de temps en temps quand c'est nécessaire, mais pas à tout bout de champ. Sérieux quand tu visite le musée Vatican tu te croirais en boite de night avec les stroboscopes tellement y de flashs. Fin de la parenthèse.

Mais que faire après avoir regardé dans le trou de serrure ? Eh bien, aller profiter des jardins qui avoisinent la basilique. Là, on peut admirer la vue sur Rome dans son intégralité : on voit le palais Vittorio Emanuelle II, le Vatican, le Trastevere ... C'est très beau, et très romantique (d'ailleurs c'est blindé d'amoureux qui se roulent des pelles). 
Deux touristes en mode big smile

Un endroit que je recommande donc pour son côté anecdotique, pour avoir l'impression de partager un petit secret, pour le plaisir de jeter un regard indiscret. 
Une belle après midi romaine avec Carmen, qu'on a terminée dans un café du tout proche trastevere (après avoir vu une Smart brûler, les pompiers mettre deux plombes à arriver, les bus de touristes passer à deux pas du machin qui explosait et produisait vraiment beaucoup d'étincelles ... mais c'est une autre histoire.)

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