mercredi 15 août 2012

In Rome, do as Woody Allen does

Hey, il reste quelqu'un ? Youhouuu ? Allez, revenez, aujourd'hui je vous parle de To Rome with love !


Vous en avez probablement entendu parler : papy Woody Allen a tourné son dernier spot de pub pour l'office du Tourisme de Rome l'été dernier. Je vous racontait même comment j'étais tombée par hasard sur l'équipe du film, piazza di Spagna, dans la chaleur des derniers jours d'août.
Bon très vite : le film est sympa, drôle, niais, léger, mais ce n'est pas de ça que je voudrais vous parler. 
J'ai habité à Rome. Je l'ai arpenté en tout sens. Je connais la ville. Je peux donc être le trouble fête qui dit à mi-voix dans l'ombre du ciné "n'importe quoi ..." "c'est pas comme ça" "mais non tu prend la via del corso puis à droite et basta !"
Alors j'ai listé pour vous :
Les trucs-que-c'est-n'importe-quoi dans To Rome with love :

- Le policier qui régule la circulation piazza Venezia :
Au début du film, on voit un mec perché sur une estrade réguler le trafic d'une des places les plus fréquentées de Rome, piazza Venezia. Alors, rétablissons les choses : non, ça n'existe plus. La raison ? Il faudrait changer le mec tout les six mois parce qu'il décèderait d'un cancer avancé du poumon.
Pourtant, le trafic y est archi dense et c'est un beau bazar, comme on peut même le voir sur les images de google satellite (je vous laisse aller regarder, j'ai utilisé tout l'espace de stockage gratuit du blog donc je ne peux plus poster d'images ...)
Autre petit truc : le flic prétend voir Michelangelo descendant les marches du Capitole. D'une, c'est physiquement impossible. De deux, quel romain actif se balade aux heures de bureau entre le capitole et la fontaine de Trévi ? En costard au mois d'aout ? Sans transpirer ? En restant un pur beau gosse ? Je vous assure, je n'en ai jamais vu.

- L'appart étudiant bourgeois au trastevere  :
Parlons un peu de la réalité immobilière à Rome. Déjà, presque tout le monde est en coloc. Je n'ai connu personne vivant dans un studio. Ensuite, beaucoup de jeunes partagent une chambre (camera doppia) pour des motifs économiques. Car oui, une chambre, c'est très cher dans la ville éternelle. Certes ce n'est pas Paris, mais le loyer d'une chambre seul oscille entre 400 et 600 euros. Et je vous parle de quartiers abordables, pas du trastevere.
En gros, comme d'habitude, Woody ne filme que de gros bourgeois d'étudiants bien habillés qui possèdent une trois pièces dans les quartiers chics et une table d'architecture. Viens donc nous voir dans nos chambres, Woody, en pyjama, l’œil pâteux fixé sur un manuel d'occasion pendant que de la main on boulotte distraitement des pâtes de la veille. Adieu, glamour.

- Se perdre dans les rues :
Au début, un des personnages se met en quête d'un coiffeur et se perd complètement dans rome, errant de la via del Corso à la piazza del popolo pour finir dans le ghetto. Je tiens à le dire : elle est vraiment pas douée. Au début, je ne parlais pas italien et je ne me suis jamais autant perdue. Je tenais à le dire.

- Allez, les copains, on va s'introduire dans les ruines la nuit, trop fun ! 
Elle crois quoi, Elen Page ? Être une rebelle trop originale ? Mais bon, quand l'Office du Tourisme donne les clés, c'est un peu plus tranquille. Parce que oui, on a essayé, bien entendu, de s'introduire dans les ruines de nuit. J'étais avec un pote, à Circo Massimo vers 3h30 du matin. Selon les dires de mon ami "il y a un trou entre deux barreaux". On cherche, donc. On contourne la grille maintes fois. Rien, pas de trou. Escalader ? No way, y a du fil barbelé partout. On est rentrés à la maison bredouilles et le lendemain on y est retournés, mais par l'entrée officielle, cette fois.
Ah, la magie du cinéma. 


Bien entendu, je critique parce que je peux faire un peu la belle, Moâ, j'ai vécu à Rôôôme chère Madâââme ! Mais je sais très bien que le cinéma de Woody Allen ne cherche pas forcément le réalisme, mais qu'au contraire il se complet dans une réalité fantasmée, légère et amusante (surtout les derniers films de papy le Touriste). D'ailleurs, il a été contacté par Jérusalem qui aimerait bien rebooster son nombre de visiteurs annuels en redorant son blason, rien que ça !
(lire à ce sujet : sur l'exprès
sur courrier international)




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mardi 24 juillet 2012

Derniers instants à Rome ...

... mais en excellente compagnie ! Ceci est probablement mon dernier article écrit depuis la ville éternelle/aux sept collines/du pape/de la carbonara/... C'est triste, fou, étrange, mais ça, j'en parlerais dans un autre article, que j'écrirais quand le temps m'en sera donné. En attendant, place à deux supers amis d'amour qui restent jusqu'au 31 et avec qui je quitterais la ville. En gros, ça va être la semaine de toutes les dernières fois, pour faire tout ce que je n'ai pas eu le temps de faire jusque là, pour faire un million de photos ... en rentrant en France, je raconterais tout ici ... si j'en ai le courage !

ps : aujourd'hui je suis blog du jour sur 1blog1jour ! Wahou la classe, merci à eux :) 

Victor dans toute sa forme !

et Manu avec qui j'essaie toujours de faire de la magie avec le feu 
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mardi 17 juillet 2012

Le feuilleton des examens

Ah, les examens ... douce période pendant laquelle on ne s'ennuie guère ! Surtout en Italie, à Rome, Sapienza, faculté de Lettres et de Philosophie, département d'études italiennes, 4 ème étage, deuxième couloir, à gauche. Oh, non, on ne s'ennuie pas !
Aujourd'hui, je me suis réveillée vers 9 heures afin de me rendre à la fac pour un oral prévu à 10h30. J'imprime la "ricevuta", document que la prof doit signer si je réussit l'épreuve. Je prend le métro, j'arrive à l'heure (même pas une petite grève ? ah pardon on n'est pas vendredi).
Dans le couloir, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens. La prof, une petite vieille un peu frêle se hisse sur les marches d'un escalier et commence le traditionnel appel qui précède les oraux en Italie. Au bout de quelques instants, j'entends sa voix buter contre un nom aux consonances tudesques, puis s'exclamer :
" - Mais vous savez que vous, les erasmus, vous ne pouvez pas passer cet examen ?!"
WHATWHATWHAT ??!!? Il s'agit de la dernière session, si je ne peux pas le passer, il me manque 12 crédits, je n'obtiens pas ma licence et je vais préparer des hamburgers chez mcdo au lieu de partir à Lille en master. Je vais pleurer.
" - Mais, comment ça ? Pourquoi ?
- Parce qu'il s'agit de l'examen d'un cours qui a eu lieu en 1911, précise la prof
- Euh ... on est au XIX ème siècle !, s'exclame une voix au fond
- Oui, c'est pareil, c'est un examen d'un cours de 2011, de l'année dernière, vous ne pouvez pas le passer, c'est comme ça.
- Et comment on fait, alors ?
- Vous revenez en septembre."
HEIIIING ?
" - Mais madame, on y est plus, nous, en septembre !
- Bon, débrouillez vous avec le bureau erasmus, moi, en tout cas, je ne vous fais pas passer."

ma réaction

Heureusement, j'avais mon porte bonheur avec moi et la fortune nous fut clémente. Le bureau erasmus était ouvert

le ... le bureau erasmus est ouvert ? pour de vrai ?

" - Ah, la signora F*** ... oui, elle nous fait souvent le coup. Bon alors vous prenez ce document, elle doit le remplir, le signer et le tamponner après votre exam, puis sur internet, il faut qu'elle vous inscrive au cours de l'année 2012. Si elle refuse, vous lui dites de nous téléphoner. Ca va aller."

Ouf. Les employés des relations internationales sont souvent gentils, heureusement. On était mal, on se sent un peu mieux.
Retour au 4ème étage. La prof débarque, scotche sur le mur une liste de noms longue comme 4 feuilles A4 mises bout à bout. On l'attrape au vol :
" - Madame, on a réglé ça avec les relations internationales, il faut que vous ...
- Basta, s'ils ont trouvé une solution, d'accord, oui, oui ..."
Et elle s'en va. Oké. On s'approche de la liste de noms, et là, ravie, je découvre qu'en fait, je suis 75ème sur je-sais-pas-combien et que je ne passe que vendredi. Gé-nial.
Mais ne partez pas, mon histoire ne s'arrête pas là ! Oh non.
L'allemande et moi discutons, il s'avère qu'elle est très sympa, qu'elle viens de Heidelberg et qu'on a choisi d'étudier le même roman que moi. On partage tranquille nos points de vue quand arrive une étrange personne : une grecque, complètement décoiffée, en tongs et mini short, précédée par une odeur entre mille reconnaissable, celle de l'alcool.

"Hi, gi-girls"
La meuf est à la bourre, elle comprend pas un mot d'italien, et quand on essaie de comprendre son problème, elle se met à gueuler :
"I just want a fucking signature ! You know ! Just a fucking signature !!"
Slow down, girl. On fini par comprendre qu'elle considère que les erasmus ne sont pas supposés aller en cours, qu'ils n'ont pas à lire les livres ni à étudier, et que les crédits leur sont dus. La meuf raconte n'importe quoi, elle dit qu'elle n'a pas l'intention de répondre aux questions de la prof :
"We're erasmus, you believe we're supposed to study or what ?!"
Ben, euh, en fait ... c'est le principe d'une mobilité étudiante, c'est que tu vas dans un autre pays pour étudier. Mais elle ne s'arrête pas là, et s'allume une cigarette en plein milieu du couloir, avant de proférer, super fort et en crachant sa fumée au visage de tous :
"Italians are all ignorants ! They don't know english ! They're stupids ! What are they doing at school ?!"
Ca y est, tout le monde la regarde, et par la même occasion, nous regarde.

"what the fuck do you want ?!"


 On réussit à la pousser dehors ou elle finit sa cigarette pendant qu'on affiche des sourires gênés en regardant alentour. Quand elle revient, elle n'est pas pour autant calmée.
Arrive alors la prof. La grecque se jette sur elle. Sans préambule, elle lui sort, dans un italien très approximatif :
" - Hey ! Moi je fais pas examen, je pas tudié. Je veux signature ! Juste signature !
- Mais vous savez que vous êtes obligée de passer l'examen et que vous devez avoir des connaissances pour obtenir cette signature ...
- Non, je erasmus, et erasmus n'étudient pas. Comme ça, normal. Nous pas travailler. Mais je veux signature." 
Et là ... la prof, complètement vénère, se met à gueuler sur la grecque que son comportement est intolérable, et qu'elle ne signera rien du tout. La grecque passe alors en mode guedin et se met à insulter la prof en grec. Les deux se crient dessus, tout le couloir regarde, la bouche cousue, jusqu'à ce que la grecque parte en hurlant dans sa langue à plein poumons. Méchante ambiance.

Bon là j'ai souhaité bon courage à l'allemande pour passer derrière un pareil scandale et je m'en suis allée ... pour mieux revenir vendredi, en espérant que la tempête se sera apaisée.
Je vous l'avais dit que pendant les exams en Italie, on ne s'ennuie jamais ...


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lundi 16 juillet 2012

Caffè ghiacciato

Un peu de vocabulaire d'italien de saison pour commencer : ghiaccio (glace, glaçon), ghiacciato (glaçé). Je sais, dans la moitié nord de la France il fait un temps pourri, mais pour ceux qui vivraient dans un coin où il fait chaud, voici mon dernier truc pour me rafraîchir :

le caffè ghiacciato !

C'est super facile à faire, c'est bon et c'est frais. Parce que par 38° on a pas forcément envie de se boire un expresso brûlant. Allez, c'est parti ! 

1/ Munissez vous d'une vraie cafetière. Je ne veux pas faire ma snob, mais le café filtre, c'est vraiment pas terrible. Pas besoin non plus de vendre un rein et d'acheter la cafetière de l'ami Georges qui surconsomme en capsule d'aluminium. Non, une cafetière à l'italienne, appelée Moka, fait du bon café, et ne coûte rien. 

(mon moka a perdu le manche mais tout les mokas sains d'esprits en possèdent normalement un)

Le principe, donc, c'est de mettre de l'eau dans la partie inférieure, du café dans la partie intermédiaire et de refermer en serrant bien fort. On met le tout sur le feu et 5 minutes après, quand on entend des bruits de crachotements, il faut éteindre vite vite sinon ça s'appelle un café brûlé. Et ça, c'est pas bon. 

2/ Pendant que le café monte, trouvez un récipient qui ferme bien (un pot de nutella vide peut faire l'affaire, par exemple). Mettez-y des glaçons, pas trop mais pas trop peu non plus. A vous de voir selon la quantité de café que vous préparez, en fait. 
Ajoutez aux glaçons une ou deux cuillères de sucre en poudre. 



3/ Dès que le café est prêt, versez-le sur les glaçons, fermez le pot, et secouez très fort jusqu'à ce que la glace ait fondu. Secouer permet de faire une belle mousse. 


4/ Ben ... buvez-le



Je retourne réviser, demain c'est exam sur la littérature italienne du XX ème siècle (glups). A la prochaine pour de nouvelles aventures !
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vendredi 13 juillet 2012

Le jeu des différences

Attention, aujourd'hui, c'est grand jeu ! Oui parce que normalement, à cette période de l'année je travaille dans un centre aéré avec des enfants et qu'on passe la journée à jouer. Alors pour compenser, je vous propose de jouer au jeu des différences.
Mardi dernier, pour fêter mon 28/30 à mon examen de littérature post-coloniale, je suis allée à la plage. A Rome, il y a un genre de métro qui dessert le lido, et qui part de juste à côté de chez nous. Parfait ? Oui mais il y a un problème, c'est que Ostia, la plage de Rome, est réputée pour être vraiment pas terrible. Voire horrible et dégueulasse.
Cependant, depuis quelques semaines, nous étions à l'affût des légendes urbaines qui parlaient d'une plage naturelle, propre et jolie à Ostia ... là ou vont tout les vrais romains. Alors nous nous sommes équipés du matériel de reporter des plages (serviette, paréo, raquettes et bouteille d'eau) et nous avons tenté l'aventure. Voici deux photos, prises sur deux plages différentes, explorées par nos soins en une journée.



Pour départager les deux plages, quelques informations essentielles qui n'apparaissent pas sur les photos : dans l'eau de la plage 1 flottent sachets plastiques, bouteilles de shampoing et pansements sales, et le sable noir est parsemé d'un million de mégots.
Maintenant, retournons nous et contemplons les alentours de ces deux plages, pour en avoir une idée entière.



La plage un est dans la ville, à Ostia, et le lungomare (bord de mer) est constitué de vieux bâtiments en sale état. La plage deux se situe derrière la dune de la réserve naturelle de Castel Fusano, hors de la ville.

Mais quelle est donc la principale différence qui fait que toute l'humanité s'ébat dans une eau dégueulasse à Ostia, tandis que la plage de Castel Fusano est tranquillement colonisée par quelques estivants ?

DEUX STATIONS DE METRO
.
Pour se rendre à la plage numéro un, élue pire plage de l'année par mes soins, il faut descendre à Ostia Lido puis prendre le bus 62 jusqu'au bord de mer.
Pour se rendre à la plage numéro deux, il faut descendre à Cristoforo Colombo, et prendre le bus 7 jusqu'à la plage.
C'est tout.
J'ai donc résolu un mystère (la plage naturelle de Rome existe-t-elle ?), mais un autre s'est créé (comment les gens supportent-il Ostia Lido ?) ...
A bientôt pour de nouvelles aventures !
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lundi 9 juillet 2012

Resto a Roma*

* je reste à Rome

Je viens de trouver par hasard cette petite vidéo, qui parle de l'été dans la capitale. Entre les températures qui avoisinent souvent les 40°, et les armées de touristes en rang de bataille qui envahissent la capitale, les romains préfèrent se barrer dans une maison de campagne, chez le nonno en Sicile, mettre les pieds dans l'eau n'importe ou, mais pas dans la fontaine de Trévi (surtout que c'est interdit, et que les flics romains sont payés pour chasser les gens qui mettent leurs pieds aux frais, et pas qu'à Trévi mais dans toutes les fontaines du centre).
Mais bon partir c'est compliqué, il faut avoir des sous, un endroit où aller, pouvoir lâcher son travail quelques temps ... dans le clip, le personnage que l'on voit sur le toit de son immeuble au début appelle tout son répertoire pour proposer de partir en vacances mais personne n'a de sous ... alors qu'est ce qu'on fait ? On reste à Rome ... mais l'essence a augmenté ... on prend le tram ... mais le billet à augmenté ... on économise sur les courses en achetant que des galettes de riz ... on se fait chier dans la ville éternelle, en gros.
Bon les non italophones auront du mal à comprendre et je ne vous la propose pas pour ses qualités musicales mais parce que c'est rigolo ... ça évoque vraiment l'ambiance de Rome l'été ... on va a la lage ? a Ostia ? pffff ... on sort ? il fait trop chaud ...  


Bon pour ma part, c'est mon premier été Romain et ça ne me dérange pas du tout, bien au contraire, je profite à fond de mes derniers moments ici et j'en suis très contente ... puis j'ai mes trucs pour surmonter la chaleur, comme les sorties au parc en fin de jour, les pieds dans la fontaine de mon quartier (ici pas de souci avec les flics), ou encore un autre que je vous présente dans mon prochain article. En attendant, cet aprèm, c'est exam !



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jeudi 5 juillet 2012

Passeggiata dans les jardins de la villa Aldobrandini

Oui, c'est un peu mort par ici. Ben oui, j'ai pas d'histoire folle à raconter, pas de voyage rocambolesque, pas de rencontre spéciale, pas d'évènement fou fou. Pourquoi ? Parce qu'il fait chaud.
On dirait que tout le monde est mort à Rome. Les bus ne passent plus que paresseusement. La journée, les rues sont désertes. Les volets sont clos. En face de ma fenêtre, il y a une petite vieille assise à l'ombre sur son balcon qui n'a pas bougé depuis 3 semaines. De temps en temps je l'aperçoit et me rappelle dans un sursaut effrayé qu'elle est là, dans l'ombre, le corps inerte mais les yeux bien vifs. Elle me fait un peu flipper.
Du coup, on s'adapte. La nuit, il est difficile de dormir avant 2 heures du matin (voire plus) à cause de la chaleur qui rend nerveux. On va mettre les pieds dans la fontaine à côté de la maison en attendant que la chaleur tombe. On s'endort tard et le matin c'est de nouveau la chaleur qui nous réveille, luisants, les cheveux dressés sur la tête. On se jette sur les glaçons, on fait du café glacé. Jusqu'à 18 heures on essaie de rester terrés sous le ventilateur sans sortir de la maison. J'essaie de réviser. Ma coloc compte ses poils au jambes. L'aiguille de la pendule fait tic-tac. Vers 18 heures, lassées par l'ennui, on se décide à sortir, boire de l'eau fraiche dans un parc pendant qu'enfin, le soleil se couche. C'est comme ça que j'ai découvert les jardins suspendus de la villa Aldobrandini.
Rien que le nom fait rêver, non ?


Statues sans têtes, bancs sans assise, herbe jaunie ... l'ambiance est au temps arrêté dans ce jardin si calme et pourtant en plein milieu de Rome, à deux pas du Colisée et de Piazza Venezia. Tout les amoureux de Rome sont là pour admirer le coucher de soleil (même si quand on se roule des pelles pendant deux heures et demie sans respirer, je me demande ce qu'on en voit, m'enfin).


Qui c'est qui trouve ce que c'est le monument qu'on voit au fond ?
Pour nous, c'est pizza froide en guise de repas !

J'ai vraiment adoré ce parc, si tranquille et si beau. Les horaires d'ouvertures ne sont pas très fixes, c'est le gardien qui décide. Nous on a été priées de quitter les lieux vers 20 heures, ce qui tombait très bien vu qu'on allait voir un film au Teatro Valle (climatisé !) à 21 heures. A Rome, l'été, vivons la nuit !

L'adresse :
Giardini di Villa Aldobrandini, via Mazzarino
metro Cavour
(dix petites minutes de marche à travers le dédale de rues de Monti vous permettent de rejoindre agréablement le parc. Et si vous passez devant la pizzeria via dei Serpenti, c'est de la que vient celle de la photo : c'est d'la bombe bébé !)

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samedi 30 juin 2012

Ancona - il passetto

Je crois que j'ai trouvé la plage d'Italie que je préfère. Certes il reste pas mal de boulot vu la beauté du littoral de la botte, et je ne connais ni les Pouilles, ni la Calabre, mais je peux vous assurer que les moins connues Marches possèdent des beautés à rendre jalouse même la Sicile. Parmi elles, la riviera del Conero, et plus particulièrement les grottes, à Ancone, connues sous le nom de "Il Passetto".

Au loin, le monte Conero

Pour arriver à la plage, il faut descendre soit le large escalier construit par les fascistes et qui, vu de la mer, à une forme d'aigle, ou suivre un chemin glissant et à pic qui permet d'admirer la vue tout à s'accrochant à deux mains au garde fou. Après être descendu, on est en bas de la falaise, et là, on découvre toute un monde : le long de la roche, il y a longtemps, les pécheurs avaient creusé des grottes pour entreposer leur bazar tranquille. Aujourd'hui, ces grottes sont réinvesties par les familles, qui viennent passer la journée au frais, cuisiner de bonnes salades de pâtes pendant que les enfants vont pêcher des moules qu'on mangera ce soir au dîner. Les plus vieux jouent aux cartes, les plus jeunes barbotent, ça discute d'une grotte à l'autre ...
Une copine de Mimmo en possédant une, j'ai pu voir un peu mieux l'intérieur. L'espace, plus large que long, est aménagé de façon à y faire entrer une kitschenette, une table, un frigo et un évier, le tout surmonté d'une grande mezzanine où il doit être bon faire la sieste.


J'ai tellement aimé cet endroit que j'ai pas fait vraiment de photos, trop occupée à regarder, à me baigner et à plonger avec masque et tuba observer les poissons.
Il faut dire que la plage du passetto ne peut pas laisser indiférent. Faite de roche blanche, on peut choisir de se jeter directement dans l'eau profonde et agitée, ou d'aller vers la piscinetta (petite piscine), espace jadis creusé par les pêcheurs pour mettre en sécurité les barques, ou encore de trouver un caillou au soleil régulièrement arrosé par les vagues pour bronzer sans jamais avoir chaud.

On pose nos serviettes sur un caillou entre la mer et ... la mer.
La piscinetta :)
En fait cet endroit m'a rappelé quelques souvenirs de plages plus sauvages en Bretagne, mais avec une eau bien chaude et un soleil limite trop chaud.
Bon je retourne préparer mon exam de lundi sur le post colonialisme (on ne fait pas non plus que aller à la plage, en erasmus). Bon weekend à tous !

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mercredi 27 juin 2012

Comment j'ai rencontré Monsieur François Normal

Vendredi dernier, j'ai vécu une journée de fou comme j'en vis souvent cette année. La journée a du commencer vers 9h, quand mon réveil a sonné pour me tirer de rêves compliqués. Le matin, ultimes révisions : j'ai un exam a 14h à la fac, sur l'allégorie et le fantastique dans La Métamorphose, de Kafka. Intéressant, mais je suis un peu stressée. Une fois à l'université, j'attends une petite heure en suant à grosses gouttes sur le banc (il fait genre 35°, pour rappel), et une fois mon tour : de la tarte. L'examen le plus facile du monde. J'ai eu 30/30 sans avoir dit 1% de ce que je savais. C'est cool mais ça donne un peu le sentiment que le prof expédie le truc gentiment. Sortie de la fac, 15h10, je cours sous le soleil au métro, car mon billet à 1.50€ expire dans 8 minutes, j'arrive, en sueur, trop tard et pour la première fois de ma vie, je gruge au portillon de la metropolitana.
Arrivée chez moi, je suis liquide. J'ai devant moi une heure pour :
- sécher
- m'habiller pour aller à la réception organisée par le président François Hollande dans les jardins de l'ambassade Palais Farnese
- prendre deux bus (et il y a grève)
Sous adrénaline, je jette frénétiquement hors des placards toutes mes robes, jupes, chemises, cherchant un truc classe dans lequel je ne meure pas de chaud. Bilan : ma chambre est un champ de ruines textile et je suis toujours à poil, haletante. Un coup de fil d'une copine me sauve : "Habille toi en noir et blanc, c'est notre dress code de ce soir". C'est parti pour un t-shirt mango à épaulettes argentées (large, l'air peut passer) et une jupe noire à la con accompagnée de mes ballerines abricot de chez le chinois. Un trait d'eye liner plus tard, j'estime que je correspond aux critères de la "tenue correcte", et que si non, notre président peut aller se faire voir chez les ploucs.
A l'arrêt de bus, je brûle au soleil, je pense même que je dois fumer. Le bus ne passe pas, ne passe pas, ne passe pas ... aaaaaah !!! Au bout d'un long moment, quelque chose arrive : pas exactement la bonne ligne mais je me résous à la prendre. Dix minutes plus tard (heureusement que les bus romains roulent à tombeau ouvert), me voilà à Teatro Marcello : j'ai huit minutes pour traverser le Ghetto, Campo di Fiori et entrer dans l'Ambassade.

8 minutes de courses endiablée sur le pavé glissant de Rome avec Eye of the tiger dans la tête

J'arrive à temps, trempée, plus vraiment très classe, le cheveu fou, le souffle court. Mes copains sont sur l'herbe, au fond du jardin où ont été dressées des tables de buffet.

Mes amis sont beaux
Les jardins sont évidemment magnifiques : l'herbe, semée de citronniers et de statues, divisée par une allée principale, est encadrée de murs couverts de vigne vierge. L'ambiance est au calme dans la moiteur ardente des dernières heures du jour. Tout le monde attend le président, en se livrant aux mondanités un éventail à la main.
Vers 18h30, une animation se crée au fond du jardin : il arrive ! Les journalistes sont sur le pont, on aperçoit des gardes du corps postés au quatre coins du jardin, sur la courtine, dans la rue ... le voilà !! C'est la première fois que je vois un président, et, un peu bêtement, je m'attendais à ce que ses "fans" crient en sautillant tels des groupies de Justin Bieber. Mais il n'en est rien. FH entre, serre des mains, et tranquille, se dirige vers la scène où l'accueille l'ambassadeur. Quelqu'un, à côté de moi, murmure "Mais c'est vrai qu'il est normââââl !" ... ben oui, il a pas huit bras, il est pas habillé en clown, il marche en mettant une jambe devant l'autre ...
Cette notion de normalité m'énerve : s'il y a des gens normaux, alors il y a des gens anormaux. Définir une norme c'est en exclure certains, et l'exclusion, c'est nul. Ok, l'idée du gouvernement est de dire que ce qui n'est pas normal, c'est la présidence bling bling mais ce martèlement du mot "normal" m'insupporte. Quoi de plus ennuyeux que la norme, le banal, le comme tout le monde ? François Hollande n'est pas "normal", il cherche seulement à redonner une image décente à un gouvernement marqué par 5 années de rupture Sarkozienne et de scandales. Alors la normalité, n'en parlons plus, s'il vous plaît.
Son discours était le premier que je voyais en vrai d'un homme politique important, et c'était très bien : bien construit, sans fautes de langue et avec un phrasé agréable (la diction de Sarko était une horreur à mes yeux), quelques blagues marrantes, pas trop long et clair. Par contre, j'ai découvert qu'à la fin du discours, le président et l'ambassadeur doivent se planter droit sur le devant de la scène pendant que résonne l'instrumentale de la marseillaise. Selon moi, c'était complètement too much, mais c'est peut être lié au fait que je n'aime pas ce chant guerrier et violent.

"Françoiiiiiis !!"

Après le discours, on passe aux choses sérieuses : le champaaaaaaaagne !!! les petits fouuuuuurs !!! L'alcool coule à flots, et nous nous faisons un beau gueuleton de verrines petit pois/bacon, gelée de tomates/crème de courgettes, sushi de polenta (la forme d'un sushi, mais en polenta, avec de la sauce à la viande au milieu : orgasmique), en gros, que des trucs chelous mais méga méga deliziosi ... Vers 21h, la reception se termine, et nous quittons l'ambassade la panse pleine et les yeux brillants, direction d'autres fêtes (la fin d'erasmus est très très intense : exams, départs, émotions, révisions, sommeil, soirées, voyages ... l'équilibre est à trouver, moi je le cherche encore, j'ai tendance à pencher).



Allez j'm'casse, y a un film sur Naples au Teatro Valle ce soir et avec ma coloc on aimerait bien passer aux jardins suspendus de la villa Aldobrandini avant parce qu'on y est jamais allées. Si j'ai du temps, un article sur Ancone d'ici quelques jours. 

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mardi 19 juin 2012

La musique, oui, la musique !

Ceux qui me suivent et qui ont de la mémoire se rappellent peut être de mon premier article sur la musique italienne. Ceux qui débarquent ici pour la première fois ou qui ont attrapé Alzheimer dans le bus (quoi, c'est pas contagieux ?), peuvent encore cliquer ICI (il n'est jamais trop tard).
En tout cas, ces premiers contacts avec la musique italienne m'ont donné envie d'en savoir plus, d'en connaître plus, et j'ai continué à questionner les gens autour de moi sur leurs groupes nationaux préférés. Depuis, j'ai découvert pleeeiiiin de trucs cools, qui ont fait taire en moi l'association musique italienne = daube commerciale. Allez, je vous emmène faire un tour musical en Italie, et ne vous inquiétez pas, je vous expliquerais tout !

Nostalgique, vieux et beau : Lontano, Lontano, de Luigi Tenco

On commence par quelque chose de peu contemporain : Luigi Tenco, chanteur torturé, ami de Dalida, suicidé en 1966, chante des chansons d'amour qu'on voudrait beugler la larmette à l'oeil et la passion dans le coeur. Ma préférée, qui me fera surement pleurer comme une madeleine à mon retour en France, s'appelle Lontano, lontano, et s'adresse à une ex fiancée qui, dans loin dans le temps et sur la Terre, retrouvera par hasard quelque chose de son ex sur le visage, dans les yeux ou dans l'expression d'un autre homme.
En plus, Luigi Tenco est beau. Méga coeur.


Nostalgique, beau et léger : Si è spento il sole, Vinicio Capossela 

Restons dans les chansons d'amour qui évoquent un passé de passion malheureusement achevé. Le soleil s'est éteint, qui est, il me semble, une reprise de Adriano Celentano, évoque un amour estival terminé. Les saisons passent, le soleil s'en va, et avec lui la belle fiancée ... Le chanteur fait alors le voeu un peu fou de ne plus jamais aimer quelqu'un d'autre ... tu parles ! M'enfin c'est beau et touchant toute cette passion.


 Rock, jeune et pop : Le coppie, I cani

I Cani (= les chiens), c'est un groupe romain de pop indie rock (disons), qu'il fait bon de connaître pour avoir un petit air cool dans la capitale. La chanson parle sur un ton très léger du quotidien d'un couple qui va manger au Pigneto (quartier de Rome avec plein de restos pas cher du tout, genre méga pizza 6 euros, youhou - et en plus c'est un peu underground hype de traîner là bas), va voir des petits groupes en concert, puis finalement se sépare et se retrouve dans des fêtes ou chacun se regarde pour savoir qui est le plus cool. Vis ma vie de hipster, en somme, avec une petite dose d'ironie qui n'est pas pour me déplaîre, le tout dans un bain de légèreté pop : banco !


Provoc, rock et féminin, Maria Maddalena, Maria Antonietta

Maria Antonietta, c'est ma découverte du jour. Je la kiffe grave. Dans cette chanson, elle s'incarne en Marie Madelaine, qui, comme vous le savez (ou pas, c'est pas grave), était une ex prostituée très proche de Jésus Christ après son rachat. D'ailleurs, l'histoire de l'art regorge de tableaux sensuels de la femme, semi nue, en plein repentir extatique avec une tête de mort à la main (vanités ...). Si vous vous ennuyez, essayez une requête google "maria maddalena penitente" et parole de blogueuse, vous allez voir du nichon.
Sur ce morceau, la chanteuse provoque un peu l'auditeur en accusant Jésus de prendre trop de drogues, et Marie Madeleine d'avoir besoin de mettre ses lunettes de soleil pour cacher une fatigue certainement pas due à des excès de prière. Certains n'aimeront peut être pas cette provocation, moi j'adore son ton décalé, et l'absence de méchanceté avec laquelle c'est dit. A vous de juger !


Bon dans un quart d'heure je dois partir de chez moi donc je m'arrête là pour aujourd'hui, j'ai encore pas mal de truc en réserve mais ce sera pour un autre article !
Si vous avez des conseils musicaux pour moi lâchez vos coms' (comme on dit sur skyblog) !

En attendant, je vous dis : à plus dans l'bus !
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lundi 18 juin 2012

La photo du jour, XV

J'avais plus fait ça depuis ... le mois de mars !
Hier, en rentrant des courses et en remplissant mon placard de mes provisions, je me suis rendue compte de l'influence italienne sur mon mode de vie.


J'ai acheté, sans faire vraiment exprès, 6 paquets de pâtes différents, comme si je craignais la troisième guerre mondiale ou la fin du monde : mezze pene rigate, rigatoni, buccatini, farfalle.
Dans mon panier de courses, également : pomodoro en boîte, olives et pana.
Qu'est ce qu'on mange cette semaine ? Des pââââââââtes !
Pour de vrai, j'en mange une à deux fois par jour (plus, ça voudrait dire aussi au petit dej, et ça serait un peu déconner), et à toutes les sauces. Cette année, j'aurais vraiment appris à cuire parfaitement la pâte (toujours au singulier en italien : on mange la pâte !), bien al dente, délicieuse.
J'aurais aussi appris que plus la pâte a un temps de cuisson élevé, plus son grain est dur, donc plus elle est bonne. Ici, d'ailleurs, le temps de cuisson est plutôt autour des 11-15 minutes (et encore, pour des pâtes fondantes comptez plus).
L'italie aura changé ma façon de manger avec sa gastronomie simple et bonne ... tant mieux !

en bonus : chez Barilla, la cuisson des pâtes est une affaire sérieuse. En témoigne cete vidéo qui vous livre les secrets de la pâte.

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samedi 16 juin 2012

Sicilia, la spiaggia




Tranquille

En Sicile, on (= la cinquantaine d'erasmus avec qui je suis partie) avait adopté un rythme parfait bien que fatiguant :
8h30 : le réveil sonne affreusement fort, on a mal à la tête, mais quand on réussi à décoller nos paupières on se lève quand même, tels des héros le lendemain d'une bataille, mais avec beaucoup moins de charme viril.
9h00 : 50 zombies prennent le petit dej, lunettes noires sur le nez, et s’empiffrent de tartines, croissants, jambon, fromage, café, beurre, jus d'orange. Ah non, pas jus d'orange ... ça rappelle trop celui bu la veille avec de la vodka. Pas possible.
10h : départ en bus pour visiter une ville (chaque jour différente). Tout le monde dort dans le bus, la bouche ouverte, la bave aux lèvres. Arrivée, on s'étire, et c'est parti. Eglise, café, église, fontaine, café.
13h : départ pour la plage. Tout le monde est requinqué alors les espagnols, groupe majoritaire du voyage, mettent de la musique de merde et parlent très fort. Arrivée sur la plage, la meute se jette plus ou moins vite à l'eau pour jouer au beach volley dans les vagues, activité entrecoupée de pauses bronzette.

à écouter une fois/jour minimum.
18h : on repart pour l’hôtel. Sommeil bouche ouverte dans le bus. Tout le monde est mort. 
20h : un repas à l'hôtel (= orgie de pâtes, de poulet et de patates) requinque le groupe, qui, la panse bien pleine, retourne dans sa chambre se livrer à son activité favorite : la préparation des cocktails avant la fête.
22h : rendez vous sur la plage/en boîte/dans la piscine pour festoyer tous ensemble : l'occasion de parler avec plein de gens qui sont d'un pays qu'on connaît pas, de danser et de boire des cocktails.
3h-6h du matin : coucher des braves.
8h30 : ... gnééééééééééééblblblblblb ...

Tout ça pour dire qu'à force d'une plage par jour, j'ai vu plus de sable blanc et d'eau turquoise que jamais. Revue de mes spots* préférés 

* ouais c'est trop hype de dire spot t'as vu. même si je crois que c'est que pour le surf, on s'en fous, c'est trop fun


 Mondello, c'est la plage de Palerme, plus ou moins dans la ville. C'est un endroit de fou composé de sable blanc, d'eau très très claire, de panorama de montagnes, de location de pédalos et de baraques à panini. Un lieu tellement beau que dans un élan d'enthousiasme, je m’exclamais, en courrant à l'eau : "c'est la plus belle plage du monde", hardeur tempéré par mes camarades "peut être pas, quand même".
Bref, c'est très très beau.

T'as vu ? C'est bô
Des mecs qui avaient des bonnes idées ont construit ce bâtiment sur pilotis au bord de la mer, ça fait rêver
Attraction de bord de plage flippante


Y a-t-il des fans d'Andrea Camilleri dans la salle ? Si oui, vous avez peut être entendu parler de la scala dei turchi dans l'une des enquêtes de Montalbano. Ou alors le village de Vigata vous dit quelque chose ? Eh bien, il n'existe pas, mais s'il existait il ne serait pas loin de cette plage merveilleuse.
La scala dei turchi (pourquoi des turcs ? je ne le sais pas et wikipédia non plus) est en fait une grosse masse de roche calcairo-argileuse qui a une forme d'escalier. C'est très blanc, ça fait quasi mal aux yeux mais on peut sauter dans la mer bleu bleu bleue, aller jusqu'en haut et s'allonger dans les "transat" naturellement formés par la roche. Trop bien.



Et pour finir, la plage du dernier jour, la plus belle. A Taormina, en plus d'un théâtre gréco romain perché sur la montagne avec vue sur l'infinité bleue de la mer et du ciel, il y a la plage d'Isola Bella. C'est une plage de galets (pas très confort donc) quasi envahie de transats payants à la journée (comme nous a dit un mec sympa à l'épicerie au dessus de la plage : "s'ils pouvaient faire payer l'air, ils le feraient"). On devrait militer pour la gratuité totale des plages, qui doivent rester le divertissement gratuit, pour tous. Parce que j'imagine qu'en très haute saison touristique le petit bout de plage gratuite (spiaggia libera comme disent les italiens) doit être complètement affollato (= bondé). Vive la plage libre et mort aux transats !
Bon et l'île belle elle est où ? J'y viens !
Isola bella c'est une genre de presque île, enfin ça dépend, parce qu'on peut y accéder à pied avec de l'eau jusqu'à mi-mollets. Évidemment pour se promener sur l'île il faut payer, mais je pense qu'il y a moyen de gruger pendant la pause pipi de la meuf. Pour ma part, c'était le dernier jour, j'avais les poches un peu vides et le porte feuille qui pleure et j'étais trop fatiguée pour passer deux heures planquée derrière un buisson à guetter la gardienne. Mais c'était beau de "dehors" aussi !

Je m'arrête là, bien que toutes les plages ou nous sommes allés étaient belles, ces trois là sont mes préférées. En revanche, attention aux méduses !
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lundi 4 juin 2012

O bella Sicilia prima parte

C'est le silence radio sur le blog depuis le 22 mai. La raison est très simple : j'ai passé huit jours à faire le tour de la Sicile (et maintenant que je suis revenue, mon livre de latin est mon meilleur ami - enfin, il essaie). Je suis partie avec l'association ESN Roma Tre (ce qui signifie Erasmus student network, Rome Tre c'est une fac) et ce fut un voyage fort inspirant. Mon premier voyage organisé en tant que zadulte (le dernier remontait à mon voyage scolaire à Naples), ma première fois en Sicile, ma première fête dans une piscine (non privée j’entends), mon premier temple grec, ma première fête dans un train ... Un voyage riche en expériences !
Et puis surtout, on a enchaîné les coins de paradis. Plage merveilleuse, petit village de carte postale, plage merveilleuse, église superbe, plage merveilleuse, ruines magnifiques, plage merveilleuse ... le programme était bien ficelé et je suis revenue avec plein d'images dans la tête et de photos dans mon ordinateur.

On dirait une carte légendée par un élève de 4 ème peu consciencieux mais c'est le parcours que nous avons suivi

Le voyage 


Comme d'hab, c'est à Termini que ça commence. Au Mac Do de Termini, vers 21 heures, pour être plus précis. Bien que je répugne à consommer les hamburger de l'ami Ronnie, pour des raisons éthiques mais aussi parce que je suis dans LE pays de la bonne bouffe pas chère, j'ai besoin de me nourrir et je ne peux pas me permettre de perdre mon troupeau (enfin mes amis, quoi). Une fois le ventre plein de nourriture de basse qualité camouflée par un goût de graisse, on se dirige vers notre train.
Mais comment voyagent 50 personnes d'une association erasmus, vous demandez vous peut être. Laissez moi vous raconter !
Première étape, fastoche, trouver les organisateurs, un compartiment, s'assoir, ranger les valises.
Deuxième étape, déboucher le vin rouge, tranquille.
Troisième étape, sociabiliser avec les autres nationalités : un peu plus dur. Forte d'une volonté d'acier, je choisis un compartiment au hasard et lance un jovial "ciao" a six ou sept inconnus tous espagnols. Bon, une fois les présentations faites, ils reviennent à des private joke dans la langue de Don Quichotte, je m'en vais penaude.
Quatrième étape : aller donner les sous aux organisateurs (oui, il faut bien payer son voyage à un moment donné et en Italie tout se fait en liquide), qui nous remettent un sachet contenant un pistolet à eau, un badge ESN, du nutella et le programme.Nous sommes parés.
Cinquième étape : mettre l'ambiance. Les soirées erasmus jouissent, comme certains le savent peut être, d'une certaine réputation de grosse beuverie sur fond de musique genre "tube de l'été" (mais toute l'année). A force de fréquenter à raison d'une ou eux fois par mois ce genre de fête, j'ai d'ailleurs largement affiné ma connaissance de chansons pourries avec un refrain que tout le monde est capable de crier en cœur.
On ne pouvait donc pas manquer une occasion comme celle d'un voyage en train de nuit pour faire la fête ! Haut, les bouteilles ! Fortes, les enceintes ! Chargés, les pistolets à eau ! Que tout le monde crie "Whouuuuu" !  ESN Roma Tre est dans le train et fout le bordel !



La preuve en images ! Je fais une petite apparition dans la vidéo, tiens, j'envoie une carte postale du Pape au premier qui me trouve et qui me dit à quel moment en commentaire (trop ouf, non ? un concours sur mon blog)
Autant vous dire que si au début, les contrôleurs ont tombé la veste et bu un petit verre avec nous, quand tout le monde s'est mis à se battre avec les pistolets à eau, et de la crème chantilly, ils ont envoyé le big chef et ça a été fini de rigoler. Bien que demi heure après, ce naïf de big chef était reparti et le poulailler a recommencé à s'agiter en piaillant.
Vers 3 heures, j'ai laissé les survivants continuer à hurler et j'ai rejoint ma couchette où j'ai passé la nuit à avoir peur de choper la gale à cause des couvertures (une amie m'ayant raconté une sombre histoire similaire de copine malade après contact avec une couverture sale dans un paris barcelone).




La suite pour la prochaine fois, ma pause révision est déjà trop longue !


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mardi 22 mai 2012

Rien qu'une rue

Hier, vers 19 heures, je suis sortie me balader parce que j'avais passé la journée enfermée à essayer de faire du latin et à apprendre par cœur des figures de style en italien (je suis par exemple ravie de savoir qu'une epanadiplosa est la répétition d'un élément à l'intérieur d'une phrase, qui procure un effet de circularité). Comme je commence à connaître pas mal mon quartier, et que j'avais envie de voir de nouveaux trucs, j'ai pris une rue, un peu au hasard (enfin j'ai choisi une jolie quand même), et j'ai décidé de la suivre jusqu'au bout, pour voir ...
Tout en marchant, j'observais la variété de style des bâtiments, les différences avec la France, les quelques magasins, les gens ... et je me suis mise à penser que c'est vraiment ça que j'aime à Rome, la beauté dans les trucs pas oufs. Parce que bien sûr, le colisée, oh oui madame, c'est époustouflant ... et piazza di Spagna, alala, mais bon quand même y a trop de marches, hein ... mais alors Piazza Navona, dis donc ! Et le Panthéon ! Bouuudi ! Et puis Saint Pierre ... ah ça quand même c'est kek chose !
Bien sûr.
Mais Rome n'est pas une carte postale, Rome ne doit pas appartenir aux touristes (j'en ai marre d'entendre parler Français partout où je vais), et heureusement la ville a ses quartiers et et ses espaces où respirer un peu de smog de vespa sans se faire prendre en photo par des japonais (pourquoi toujours eux, hein ? les clichés ont la vie dure), sans se faire assaillir par des groupes de scolaires à casquette jaune poussin, et de trouver quand même de belles maisons, de beaux jardins, une belle lumière calme de fin de jour ou une bruyante agitation de pause déjeuner.







"je ne cesserais jamais de lutter" dis le légionnaire romain ...



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