mardi 24 juillet 2012

Derniers instants à Rome ...

... mais en excellente compagnie ! Ceci est probablement mon dernier article écrit depuis la ville éternelle/aux sept collines/du pape/de la carbonara/... C'est triste, fou, étrange, mais ça, j'en parlerais dans un autre article, que j'écrirais quand le temps m'en sera donné. En attendant, place à deux supers amis d'amour qui restent jusqu'au 31 et avec qui je quitterais la ville. En gros, ça va être la semaine de toutes les dernières fois, pour faire tout ce que je n'ai pas eu le temps de faire jusque là, pour faire un million de photos ... en rentrant en France, je raconterais tout ici ... si j'en ai le courage !

ps : aujourd'hui je suis blog du jour sur 1blog1jour ! Wahou la classe, merci à eux :) 

Victor dans toute sa forme !

et Manu avec qui j'essaie toujours de faire de la magie avec le feu 
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mardi 17 juillet 2012

Le feuilleton des examens

Ah, les examens ... douce période pendant laquelle on ne s'ennuie guère ! Surtout en Italie, à Rome, Sapienza, faculté de Lettres et de Philosophie, département d'études italiennes, 4 ème étage, deuxième couloir, à gauche. Oh, non, on ne s'ennuie pas !
Aujourd'hui, je me suis réveillée vers 9 heures afin de me rendre à la fac pour un oral prévu à 10h30. J'imprime la "ricevuta", document que la prof doit signer si je réussit l'épreuve. Je prend le métro, j'arrive à l'heure (même pas une petite grève ? ah pardon on n'est pas vendredi).
Dans le couloir, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens. La prof, une petite vieille un peu frêle se hisse sur les marches d'un escalier et commence le traditionnel appel qui précède les oraux en Italie. Au bout de quelques instants, j'entends sa voix buter contre un nom aux consonances tudesques, puis s'exclamer :
" - Mais vous savez que vous, les erasmus, vous ne pouvez pas passer cet examen ?!"
WHATWHATWHAT ??!!? Il s'agit de la dernière session, si je ne peux pas le passer, il me manque 12 crédits, je n'obtiens pas ma licence et je vais préparer des hamburgers chez mcdo au lieu de partir à Lille en master. Je vais pleurer.
" - Mais, comment ça ? Pourquoi ?
- Parce qu'il s'agit de l'examen d'un cours qui a eu lieu en 1911, précise la prof
- Euh ... on est au XIX ème siècle !, s'exclame une voix au fond
- Oui, c'est pareil, c'est un examen d'un cours de 2011, de l'année dernière, vous ne pouvez pas le passer, c'est comme ça.
- Et comment on fait, alors ?
- Vous revenez en septembre."
HEIIIING ?
" - Mais madame, on y est plus, nous, en septembre !
- Bon, débrouillez vous avec le bureau erasmus, moi, en tout cas, je ne vous fais pas passer."

ma réaction

Heureusement, j'avais mon porte bonheur avec moi et la fortune nous fut clémente. Le bureau erasmus était ouvert

le ... le bureau erasmus est ouvert ? pour de vrai ?

" - Ah, la signora F*** ... oui, elle nous fait souvent le coup. Bon alors vous prenez ce document, elle doit le remplir, le signer et le tamponner après votre exam, puis sur internet, il faut qu'elle vous inscrive au cours de l'année 2012. Si elle refuse, vous lui dites de nous téléphoner. Ca va aller."

Ouf. Les employés des relations internationales sont souvent gentils, heureusement. On était mal, on se sent un peu mieux.
Retour au 4ème étage. La prof débarque, scotche sur le mur une liste de noms longue comme 4 feuilles A4 mises bout à bout. On l'attrape au vol :
" - Madame, on a réglé ça avec les relations internationales, il faut que vous ...
- Basta, s'ils ont trouvé une solution, d'accord, oui, oui ..."
Et elle s'en va. Oké. On s'approche de la liste de noms, et là, ravie, je découvre qu'en fait, je suis 75ème sur je-sais-pas-combien et que je ne passe que vendredi. Gé-nial.
Mais ne partez pas, mon histoire ne s'arrête pas là ! Oh non.
L'allemande et moi discutons, il s'avère qu'elle est très sympa, qu'elle viens de Heidelberg et qu'on a choisi d'étudier le même roman que moi. On partage tranquille nos points de vue quand arrive une étrange personne : une grecque, complètement décoiffée, en tongs et mini short, précédée par une odeur entre mille reconnaissable, celle de l'alcool.

"Hi, gi-girls"
La meuf est à la bourre, elle comprend pas un mot d'italien, et quand on essaie de comprendre son problème, elle se met à gueuler :
"I just want a fucking signature ! You know ! Just a fucking signature !!"
Slow down, girl. On fini par comprendre qu'elle considère que les erasmus ne sont pas supposés aller en cours, qu'ils n'ont pas à lire les livres ni à étudier, et que les crédits leur sont dus. La meuf raconte n'importe quoi, elle dit qu'elle n'a pas l'intention de répondre aux questions de la prof :
"We're erasmus, you believe we're supposed to study or what ?!"
Ben, euh, en fait ... c'est le principe d'une mobilité étudiante, c'est que tu vas dans un autre pays pour étudier. Mais elle ne s'arrête pas là, et s'allume une cigarette en plein milieu du couloir, avant de proférer, super fort et en crachant sa fumée au visage de tous :
"Italians are all ignorants ! They don't know english ! They're stupids ! What are they doing at school ?!"
Ca y est, tout le monde la regarde, et par la même occasion, nous regarde.

"what the fuck do you want ?!"


 On réussit à la pousser dehors ou elle finit sa cigarette pendant qu'on affiche des sourires gênés en regardant alentour. Quand elle revient, elle n'est pas pour autant calmée.
Arrive alors la prof. La grecque se jette sur elle. Sans préambule, elle lui sort, dans un italien très approximatif :
" - Hey ! Moi je fais pas examen, je pas tudié. Je veux signature ! Juste signature !
- Mais vous savez que vous êtes obligée de passer l'examen et que vous devez avoir des connaissances pour obtenir cette signature ...
- Non, je erasmus, et erasmus n'étudient pas. Comme ça, normal. Nous pas travailler. Mais je veux signature." 
Et là ... la prof, complètement vénère, se met à gueuler sur la grecque que son comportement est intolérable, et qu'elle ne signera rien du tout. La grecque passe alors en mode guedin et se met à insulter la prof en grec. Les deux se crient dessus, tout le couloir regarde, la bouche cousue, jusqu'à ce que la grecque parte en hurlant dans sa langue à plein poumons. Méchante ambiance.

Bon là j'ai souhaité bon courage à l'allemande pour passer derrière un pareil scandale et je m'en suis allée ... pour mieux revenir vendredi, en espérant que la tempête se sera apaisée.
Je vous l'avais dit que pendant les exams en Italie, on ne s'ennuie jamais ...


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lundi 16 juillet 2012

Caffè ghiacciato

Un peu de vocabulaire d'italien de saison pour commencer : ghiaccio (glace, glaçon), ghiacciato (glaçé). Je sais, dans la moitié nord de la France il fait un temps pourri, mais pour ceux qui vivraient dans un coin où il fait chaud, voici mon dernier truc pour me rafraîchir :

le caffè ghiacciato !

C'est super facile à faire, c'est bon et c'est frais. Parce que par 38° on a pas forcément envie de se boire un expresso brûlant. Allez, c'est parti ! 

1/ Munissez vous d'une vraie cafetière. Je ne veux pas faire ma snob, mais le café filtre, c'est vraiment pas terrible. Pas besoin non plus de vendre un rein et d'acheter la cafetière de l'ami Georges qui surconsomme en capsule d'aluminium. Non, une cafetière à l'italienne, appelée Moka, fait du bon café, et ne coûte rien. 

(mon moka a perdu le manche mais tout les mokas sains d'esprits en possèdent normalement un)

Le principe, donc, c'est de mettre de l'eau dans la partie inférieure, du café dans la partie intermédiaire et de refermer en serrant bien fort. On met le tout sur le feu et 5 minutes après, quand on entend des bruits de crachotements, il faut éteindre vite vite sinon ça s'appelle un café brûlé. Et ça, c'est pas bon. 

2/ Pendant que le café monte, trouvez un récipient qui ferme bien (un pot de nutella vide peut faire l'affaire, par exemple). Mettez-y des glaçons, pas trop mais pas trop peu non plus. A vous de voir selon la quantité de café que vous préparez, en fait. 
Ajoutez aux glaçons une ou deux cuillères de sucre en poudre. 



3/ Dès que le café est prêt, versez-le sur les glaçons, fermez le pot, et secouez très fort jusqu'à ce que la glace ait fondu. Secouer permet de faire une belle mousse. 


4/ Ben ... buvez-le



Je retourne réviser, demain c'est exam sur la littérature italienne du XX ème siècle (glups). A la prochaine pour de nouvelles aventures !
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vendredi 13 juillet 2012

Le jeu des différences

Attention, aujourd'hui, c'est grand jeu ! Oui parce que normalement, à cette période de l'année je travaille dans un centre aéré avec des enfants et qu'on passe la journée à jouer. Alors pour compenser, je vous propose de jouer au jeu des différences.
Mardi dernier, pour fêter mon 28/30 à mon examen de littérature post-coloniale, je suis allée à la plage. A Rome, il y a un genre de métro qui dessert le lido, et qui part de juste à côté de chez nous. Parfait ? Oui mais il y a un problème, c'est que Ostia, la plage de Rome, est réputée pour être vraiment pas terrible. Voire horrible et dégueulasse.
Cependant, depuis quelques semaines, nous étions à l'affût des légendes urbaines qui parlaient d'une plage naturelle, propre et jolie à Ostia ... là ou vont tout les vrais romains. Alors nous nous sommes équipés du matériel de reporter des plages (serviette, paréo, raquettes et bouteille d'eau) et nous avons tenté l'aventure. Voici deux photos, prises sur deux plages différentes, explorées par nos soins en une journée.



Pour départager les deux plages, quelques informations essentielles qui n'apparaissent pas sur les photos : dans l'eau de la plage 1 flottent sachets plastiques, bouteilles de shampoing et pansements sales, et le sable noir est parsemé d'un million de mégots.
Maintenant, retournons nous et contemplons les alentours de ces deux plages, pour en avoir une idée entière.



La plage un est dans la ville, à Ostia, et le lungomare (bord de mer) est constitué de vieux bâtiments en sale état. La plage deux se situe derrière la dune de la réserve naturelle de Castel Fusano, hors de la ville.

Mais quelle est donc la principale différence qui fait que toute l'humanité s'ébat dans une eau dégueulasse à Ostia, tandis que la plage de Castel Fusano est tranquillement colonisée par quelques estivants ?

DEUX STATIONS DE METRO
.
Pour se rendre à la plage numéro un, élue pire plage de l'année par mes soins, il faut descendre à Ostia Lido puis prendre le bus 62 jusqu'au bord de mer.
Pour se rendre à la plage numéro deux, il faut descendre à Cristoforo Colombo, et prendre le bus 7 jusqu'à la plage.
C'est tout.
J'ai donc résolu un mystère (la plage naturelle de Rome existe-t-elle ?), mais un autre s'est créé (comment les gens supportent-il Ostia Lido ?) ...
A bientôt pour de nouvelles aventures !
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lundi 9 juillet 2012

Resto a Roma*

* je reste à Rome

Je viens de trouver par hasard cette petite vidéo, qui parle de l'été dans la capitale. Entre les températures qui avoisinent souvent les 40°, et les armées de touristes en rang de bataille qui envahissent la capitale, les romains préfèrent se barrer dans une maison de campagne, chez le nonno en Sicile, mettre les pieds dans l'eau n'importe ou, mais pas dans la fontaine de Trévi (surtout que c'est interdit, et que les flics romains sont payés pour chasser les gens qui mettent leurs pieds aux frais, et pas qu'à Trévi mais dans toutes les fontaines du centre).
Mais bon partir c'est compliqué, il faut avoir des sous, un endroit où aller, pouvoir lâcher son travail quelques temps ... dans le clip, le personnage que l'on voit sur le toit de son immeuble au début appelle tout son répertoire pour proposer de partir en vacances mais personne n'a de sous ... alors qu'est ce qu'on fait ? On reste à Rome ... mais l'essence a augmenté ... on prend le tram ... mais le billet à augmenté ... on économise sur les courses en achetant que des galettes de riz ... on se fait chier dans la ville éternelle, en gros.
Bon les non italophones auront du mal à comprendre et je ne vous la propose pas pour ses qualités musicales mais parce que c'est rigolo ... ça évoque vraiment l'ambiance de Rome l'été ... on va a la lage ? a Ostia ? pffff ... on sort ? il fait trop chaud ...  


Bon pour ma part, c'est mon premier été Romain et ça ne me dérange pas du tout, bien au contraire, je profite à fond de mes derniers moments ici et j'en suis très contente ... puis j'ai mes trucs pour surmonter la chaleur, comme les sorties au parc en fin de jour, les pieds dans la fontaine de mon quartier (ici pas de souci avec les flics), ou encore un autre que je vous présente dans mon prochain article. En attendant, cet aprèm, c'est exam !



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jeudi 5 juillet 2012

Passeggiata dans les jardins de la villa Aldobrandini

Oui, c'est un peu mort par ici. Ben oui, j'ai pas d'histoire folle à raconter, pas de voyage rocambolesque, pas de rencontre spéciale, pas d'évènement fou fou. Pourquoi ? Parce qu'il fait chaud.
On dirait que tout le monde est mort à Rome. Les bus ne passent plus que paresseusement. La journée, les rues sont désertes. Les volets sont clos. En face de ma fenêtre, il y a une petite vieille assise à l'ombre sur son balcon qui n'a pas bougé depuis 3 semaines. De temps en temps je l'aperçoit et me rappelle dans un sursaut effrayé qu'elle est là, dans l'ombre, le corps inerte mais les yeux bien vifs. Elle me fait un peu flipper.
Du coup, on s'adapte. La nuit, il est difficile de dormir avant 2 heures du matin (voire plus) à cause de la chaleur qui rend nerveux. On va mettre les pieds dans la fontaine à côté de la maison en attendant que la chaleur tombe. On s'endort tard et le matin c'est de nouveau la chaleur qui nous réveille, luisants, les cheveux dressés sur la tête. On se jette sur les glaçons, on fait du café glacé. Jusqu'à 18 heures on essaie de rester terrés sous le ventilateur sans sortir de la maison. J'essaie de réviser. Ma coloc compte ses poils au jambes. L'aiguille de la pendule fait tic-tac. Vers 18 heures, lassées par l'ennui, on se décide à sortir, boire de l'eau fraiche dans un parc pendant qu'enfin, le soleil se couche. C'est comme ça que j'ai découvert les jardins suspendus de la villa Aldobrandini.
Rien que le nom fait rêver, non ?


Statues sans têtes, bancs sans assise, herbe jaunie ... l'ambiance est au temps arrêté dans ce jardin si calme et pourtant en plein milieu de Rome, à deux pas du Colisée et de Piazza Venezia. Tout les amoureux de Rome sont là pour admirer le coucher de soleil (même si quand on se roule des pelles pendant deux heures et demie sans respirer, je me demande ce qu'on en voit, m'enfin).


Qui c'est qui trouve ce que c'est le monument qu'on voit au fond ?
Pour nous, c'est pizza froide en guise de repas !

J'ai vraiment adoré ce parc, si tranquille et si beau. Les horaires d'ouvertures ne sont pas très fixes, c'est le gardien qui décide. Nous on a été priées de quitter les lieux vers 20 heures, ce qui tombait très bien vu qu'on allait voir un film au Teatro Valle (climatisé !) à 21 heures. A Rome, l'été, vivons la nuit !

L'adresse :
Giardini di Villa Aldobrandini, via Mazzarino
metro Cavour
(dix petites minutes de marche à travers le dédale de rues de Monti vous permettent de rejoindre agréablement le parc. Et si vous passez devant la pizzeria via dei Serpenti, c'est de la que vient celle de la photo : c'est d'la bombe bébé !)

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