LES AUBERGINES A LA PARMIGIANE
tataaaaaaam ! L'histoire commence le jour où j'ai rencontré Gilberto. J'allais chantant par les chemins riants de Garbatelle, me dirigeant joyeusement vers FRUTTA MANIA, l'échoppe où je me fournit en fruits et en légumes. A peine la porte passée, je tombais en arrêt, le coeur battant, le sang palpitant dans mes tempes : face à moi, un étal rempli d'énormes aubergines brillantes, dodues, magnifiques, et au milieu d'elles, la plus jolie de toutes, qui me regardait ... c'était Gilberto. Irrésistiblement je m'en saisis et, en proie à une grande inspiration culinaire, je remplis mon panier d'aubergines, de mozzarella da buffala et de conserves de tomates. Certes, c'était hors-saison ! Certes, c'était insensé ! Mais lorsque le destin frappe à la porte, on ne dit pas non ! On se contente de mettre son tablier et de préparer avec amour une magnifique parmigiane. Laissez moi vous conter.
(j'étais un peu malade et trop moche du bas du visage -et j'avais froid- donc j'ai préféré me dessiner les attributs de la joie printanière et de la fraîche jeunesse. Merci Paint.)(Gilberto par contre est au top de sa forme)
C'est parti mon kiki, sur ta table de travail, tu disposes :
- Le matos pour une sauce tomate (concentré, tomates pelées, ail, ça, c'est toi qui voit)
- 250 grammes de mozzarella (moi j'en ai acheté de la vraie à 3,30€, c'est la meilleure chose du monde)
- Du parmesan (j'avais que du pécorino mais on ne m'en voudra pas)
- 3 aubergines
Maintenant c'est très simple (mais un peu gore, tout dépend si on se place du point de vue de l'aubergine ou pas) : prends un graaaaand couteau pointu, qui tranche bieeeeen. Pose ta victime sur la planche à découper et enfonce progressivement le couteau dans sa chair moelleuse en riant comme un méchant de film.
Tu découpes ta victime jusqu'à ce qu'elle ne soit plus que fines lamelles de chairs. Plus tu arriveras à faire de fines lamelles, plus ça sera miamiam après. En même temps, tu te transforme en Shiva et tu lances ta sauce tomate qui mijotera sur le feu pendant tout le temps qu'il te faudra pour préparer tes aubergines. Je t'explique pas comment faire une sauce tomate, parce que c'est vraiment la base. Donc maintenant tu prends une poelle et tu met de l'huile d'olive dedans (pas beaucoup, sauf si tu fais partie de l'école "plus c'est gras, plus c'est bon", à toi de décider). Quand l'huile est chaude, tu jettes dedans les pauvres tranches d'aubergines pour les faire griller d'un côté, puis de l'autre. Il ne s'agit pas de les cuire mais plutôt de les précuire. Nuance.
Là, ça commence à se corser et tu va devoir faire appel à ta dextérité. UN : quand les aubergines sont dorées, tu les mets dans un plat à gratin. DEUX : tu balance une deuxième fournée d'aubergines dans ta poelle (rajoute de l'huile si tu pense qu'il le faut) TROIS : pendant que les aubergines dorent, tu envoie une louche de sauce tomate dans ton plat à gratin. Par dessus, sans hésiter, de la mozzarella coupée en petits morceaux. Sur ce, PAF, une salve de parmesan. QUATRE : n'oublie pas que tes aubergines sont sur le feu ! Si elles sont cuites, recommence du début jusqu'à épuisement des munitions.
NB : le but c'est que le machin tienne debout, donc on alterne le sens de disposition de l'aubergine (cette phrase n'est pas très claire, si ?). Pour la dernière couche, c'est l'apothéose, l'apogée, la grande teuf, tu balances toute la sauce et tout le fromage qu'il te reste de façon à former une bonne couche bien épaisse.
Tu ouvres ton four, 220 degrés, et c'est parti pour 20 minutes de cuisson.
Et je n'ai même pas de photo du plat terminé parce qu'on l'a mangé subito subito ... je suis nulle !! Bref les gars, c'est grave bon, croyez moi, cet article c'est vraiment n'importe quoi mais à ma grande décharge j'ai dormi 4h30, j'ai festoyé avec faste la dernière nuit romaine de Ninon, on a découvert un bar où les cocktails coûtent 3.50€, j'ai dansé la tektonique dans une boîte appelée le 7 cl (ouais gros), on est rentrées avec les bus de jour (?!) et j'ai raccompagné Ninonette jusqu'à l'autre bout de la ville, et je pense qu'il y a un peu de mojito qui stagne au fond à gauche de mon estomac (désolée).
"Mais mais mais attend donc pourquoi donc est ce un article polémique hein ? Non mais ça se fait pas d'annoncer des trucs pour attirer le chaland et de même pas expliquer pourquoi !"
Ah oui pardon. Eh bien parce que voyez vous, les aubergines à la parmigiane, comme tout les autres plats italiens en gros, divisent le monde en diverses écoles. Les puristes, qui ne jurent que par l'authenticité et la simplicité, les originaux, qui se lâchent et ajoutent des petits pois par-ci, du jambon par-là, les excentriques, qui mettent du pecorino à la place du parmesan, les françaises incultes (moi), qui font ça à la mozzarella (ben quoi ?), les petits gourmets, qui se fendent d'une béchamel (que les italiens disent "béchamèllé") ... chacun défendant sa recette bec et ongles.
"Heuuuu c'est ça ta "polémique" ?"
Oui, désolo, je vous parlerais des loups qui errent dans Rome, de la neige, de l'apocalypse de fin des temps qu'on vit par ici une autre fois. Je pense que je vais même pas relire l'article et aller dormir. Ciao ciao cher lecteur !
Gilberto et moi (attention : cette photo est photoshopée) |
C'est parti mon kiki, sur ta table de travail, tu disposes :
- Le matos pour une sauce tomate (concentré, tomates pelées, ail, ça, c'est toi qui voit)
- 250 grammes de mozzarella (moi j'en ai acheté de la vraie à 3,30€, c'est la meilleure chose du monde)
- Du parmesan (j'avais que du pécorino mais on ne m'en voudra pas)
- 3 aubergines
Maintenant c'est très simple (mais un peu gore, tout dépend si on se place du point de vue de l'aubergine ou pas) : prends un graaaaand couteau pointu, qui tranche bieeeeen. Pose ta victime sur la planche à découper et enfonce progressivement le couteau dans sa chair moelleuse en riant comme un méchant de film.
Tu découpes ta victime jusqu'à ce qu'elle ne soit plus que fines lamelles de chairs. Plus tu arriveras à faire de fines lamelles, plus ça sera miamiam après. En même temps, tu te transforme en Shiva et tu lances ta sauce tomate qui mijotera sur le feu pendant tout le temps qu'il te faudra pour préparer tes aubergines. Je t'explique pas comment faire une sauce tomate, parce que c'est vraiment la base. Donc maintenant tu prends une poelle et tu met de l'huile d'olive dedans (pas beaucoup, sauf si tu fais partie de l'école "plus c'est gras, plus c'est bon", à toi de décider). Quand l'huile est chaude, tu jettes dedans les pauvres tranches d'aubergines pour les faire griller d'un côté, puis de l'autre. Il ne s'agit pas de les cuire mais plutôt de les précuire. Nuance.
Là, ça commence à se corser et tu va devoir faire appel à ta dextérité. UN : quand les aubergines sont dorées, tu les mets dans un plat à gratin. DEUX : tu balance une deuxième fournée d'aubergines dans ta poelle (rajoute de l'huile si tu pense qu'il le faut) TROIS : pendant que les aubergines dorent, tu envoie une louche de sauce tomate dans ton plat à gratin. Par dessus, sans hésiter, de la mozzarella coupée en petits morceaux. Sur ce, PAF, une salve de parmesan. QUATRE : n'oublie pas que tes aubergines sont sur le feu ! Si elles sont cuites, recommence du début jusqu'à épuisement des munitions.
NB : le but c'est que le machin tienne debout, donc on alterne le sens de disposition de l'aubergine (cette phrase n'est pas très claire, si ?). Pour la dernière couche, c'est l'apothéose, l'apogée, la grande teuf, tu balances toute la sauce et tout le fromage qu'il te reste de façon à former une bonne couche bien épaisse.
Tu ouvres ton four, 220 degrés, et c'est parti pour 20 minutes de cuisson.
disposition des melanzane |
"Mais mais mais attend donc pourquoi donc est ce un article polémique hein ? Non mais ça se fait pas d'annoncer des trucs pour attirer le chaland et de même pas expliquer pourquoi !"
Ah oui pardon. Eh bien parce que voyez vous, les aubergines à la parmigiane, comme tout les autres plats italiens en gros, divisent le monde en diverses écoles. Les puristes, qui ne jurent que par l'authenticité et la simplicité, les originaux, qui se lâchent et ajoutent des petits pois par-ci, du jambon par-là, les excentriques, qui mettent du pecorino à la place du parmesan, les françaises incultes (moi), qui font ça à la mozzarella (ben quoi ?), les petits gourmets, qui se fendent d'une béchamel (que les italiens disent "béchamèllé") ... chacun défendant sa recette bec et ongles.
"Heuuuu c'est ça ta "polémique" ?"
Oui, désolo, je vous parlerais des loups qui errent dans Rome, de la neige, de l'apocalypse de fin des temps qu'on vit par ici une autre fois. Je pense que je vais même pas relire l'article et aller dormir. Ciao ciao cher lecteur !
Bon pour les photos de Rome enneigée on va attendre encore un peu...
RépondreSupprimerBises glacées de Sète
Rome sous la neige, tout le monde a vu ça aux infos.
SupprimerPar contre cette recette des Aubergines, avec cette description et belles photos.......c'est unique, inédit et inattendu !
Bravo Lucie pour la surprise permanente.