vendredi 2 décembre 2011

Lucie au pays de la vodka, suite et fin

Jour 3, ou le jour où l'on se fait arnaquer par la pop culture

Mon dernier jour à Cracovie commence par une bonne grasse mat' et par une belle surprise. Quand je me lève et m'approche de la fenêtre, au lieu du froid glacial, c'est une douce lumière chaleureuse qui pénètre dans la pièce. Youpi, il y a du soleil ! Avec Adrien, on décide de prendre de la hauteur et d'aller voir Cracovie depuis un ballon gonflable qui grimpe le long d'un câble métallique. Sur le chemin, je le rend compte qu'en Pologne, belle lumière dorée du soleil ne signifie pas douce journée. Il y a un vent glacial, on a même du mal à sourire sur les photos.

La Vistule au soleil

Malheureusement,il y a trop de vent pour prendre le ballon. Bon, eh bien puisqu'on est là, autant se balader sur les rives de la Vistule (je ne me lasse pas de ce mot haha). Adrien m'entraîne vers "Krakow plage", soit un bateau piscine, où il n'y a pas vraiment foule aujourd'hui. 

Ca bronze chez les mouettes

Sur l'autre rive, des polonais profitent de leur dimanche pour prendre le soleil, nourrir les canards, faire du vélo et papoter en famille.
Côté "canards" c'est le gros bordel : 5 espèces différentes se disputent pour accéder au pain, les plus gros tentent de maintenir la hiérarchie et les plus petits essaient de faire la révolution. Pigeons, mouettes rieuses, cygnes, goélands et canards se mettent des coups de becs, sur la rives les êtres humains se marrent et prennent des photos.

Bousculade pour la soupe

Pour remplacer notre virée ballon, Adrien me propose d'aller visiter le musée du manga, qui se trouve à deux pas et qu'il ne connaît pas encore. Un musée consacré à la bande dessinée japonaise en pleine Pologne, c'est plutôt original, mais pourquoi pas. A l'intérieur, on trouve sur la gauche un restaurant, sur la droite une galerie, en face de nous une splendide vue sur le château de Wawel. Ca sent le sushi et le gras. Mauvais signe. Auquel on aurait du se fier : le musée du manga se résumant à trois pièces où sont accrochées des affiches de films japonais sortis en Pologne, une table avec des crayons de couleur où l'on peut colorier des dragons, et une salle avec des jeux étranges, basés sur les sens, mais qui n'ont aucune insertion cohérente dans l'expo, aucun sens. Une bonne idée mal exploitée, en gros. Faire un musée sur un thème populaire est un bon moyen d'initier un dialogue entre la jeunesse et le monde des musées, en faire un endroit dénué de sens, complètement commercial, c'est tout foutre en l'air.



Adrien cherche en vain quelque information ou fait intéressant


Après cette déception, on se dirige vers le centre pour tester et voir un peu tout ce que je n'ai pas encore eu le temps de faire. Je goûte aux bagels, des pains ronds vendus un peu partout dans les rues (miamiam) et qui remplissent bien bien le ventre, on essaie de monter au sommet de la tour de la place, mais c'est fermé, on voit la barbakan (un ancien avant poste de la ville), on tombe sur un event Red Bull où des types font du surf sur de la fausse neige avant de s'empéguer sur des barrières, on va dans les immenses galeries marchandes, on boit une bière au miel dans un bar médiéval où les serveurs sont déguisés en chevaliers et où les toilettes sont une trône royal, on mange polonais (au grand damn d'Adrien, qui en a marre des patates). Photos.

J'aime foutre la honte à mon frère

Le sculpteur a pas du en voir beaucoup, des lions (moi non plus, en même temps)

Les vendeurs de tableaux de la barbakan

Y en a marre de ces gens qui font toujours la gueule sur les statues !!
Le contest de surf et sa piste trop petite (BAHOUM)

C'est la fin de mon excursion polonaise. Déjà. C'est passé très très vite. J'ai adoré Cracovie. Mon cliché de la Pologne a un peu évolué (même si j'ai vu des gens promener des loups en laisse sur la gran'place, si si, ceux avec des yeux bleus là ... on ne me la fait pas à moi) : beaucoup beaucoup de belles choses, de musées, d'églises, de statues, de culture, de lumières ... Ce dont j'ai toujours du mal à juger, c'est des polonais eux mêmes, vu mes capacités linguistiques (deux jours pour prononcer le mot "merci") : on a rencontré peu de gens. Il faudra donc que je revienne, obligée.
Au retour, j'étais un peu déboussolée : aller dans un pays étranger pour rentrer dans un autre pays étranger, je savais plus trop où j'en était. Le plus étrange, c'est qu'en regardant par la fenêtre du bus, je me disait : "quand même, ici, c'est mon pays". Bref j'aime la Pologne et encore plus l'Italie ...
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